Dayia, une guerrière des Terres du Nord.
Une compagnie de nains prête à tout pour récupérer leur royaume volé.
Des destins qui s'entremêlent vers un seul but : Erebor.
Oyez Oyez : les personnages de l'œuvre de Tolkien ne m'appartiennent pas, mis à p...
Une brume épaisse nous enveloppait. Notre embarcation naviguait en silence sur les eaux gelées du lac.
J'étais adossée contre le bastingage à l'arrière, à côté de Bard. La compagnie, elle, s'était amassée à la proue.
Je devais la jouer fine avec notre batelier pour nous éviter un maximum d'ennuis.
-"Je m'excuse pour mon ton de tout à l'heure, je ne voulais pas paraître impolie, vous étiez notre seul espoir." dis-je pour briser le silence.
-"Ce n'est rien...je suis habitué... Ma femme avait un peu le même caractère que vous..." dit Bard.
Je souris, ce qui n'était pas le cas de Thorin qui aurait pu tuer Bard depuis l'autre bout du bateau d'un seul regard.
-"Et qu'est-ce qu'une femme de votre rang fait avec tous ces nains..." demanda ce dernier.
Vite Dayia. Vite, trouves quelque chose.
-"Ce sont des nains des montagnes bleues, je dois les escorter jusqu'aux Monts de Fer... Nous avons eu quelques déconvenues sur notre chemin... C'est tout." dis-je
Pas terrible ça.
-"J'ignorai que les Nemrod étaient devenus garde du corps..." dit Bard perplexe.
-"J'ai besoin d'argent... Vous savez ce que c'est..."
Il acquiesça.
Ouf.
-"Dayia ! Viens par là !" gronda Thorin.
Je roulai des yeux et me frayai un chemin vers l'avant du bateau. Je me plantai devant mon nain, jaloux et grognon, les deux mains sur les hanches.
Lui, était appuyé sur le rebord de la barge, les bras croisés sur le torse.
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-"Je n'aime pas ton nouvel ami" fit-il en faisant bien attention de ne pas croiser mon regard.
-"Tu n'as pas à l'aimer...Tu as juste à le payer." dis-je en lui donnant un coup de poing amical sur l'avant-bras pour le dérider un peu.
Il ne répondit pas, je devais trouver une autre tactique pour entrevoir ces beaux yeux bleus et avec un peu de chance, faire disparaître cette moue boudeuse de son visage.
-"C'est fou ça...tu as beau être sale, cerné par la fatigue, tu restes quand même le plus beau sur ce bateau" chuchotai-je d'un ton faussement innocent.
A la seconde où j'avais prononcé ces mots, son visage se tournait vers moi. J'arborai un sourire malicieux et victorieux. Il tira sur ma ceinture pour que je m'approche de lui. Mon ventre nu touchait le tissu froid de sa chemise.
-"N'essaierez-vous pas de m'acheter par hasard mademoiselle Stormgard ?" dit-il un sourire en coin
-"Moi... Jamais" chuchotais-je en lui lançant un clin d'œil avant de prendre congés.
