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MATHIEU PRUSKI 7 juin 2019 clamart, france
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je sors de la voiture en claquant délicatement ma portière. j'entre dans l'immeuble et prends les escaliers sans même essayer de savoir si l'ascenseur est réparé ou non. faut surtout pas que j'fasse de bruit parce que mon père travaille demain hyper tôt et tout le monde dort, j'risquerais de m'faire bannir définitivement d'chez oim.
j'arrive devant la porte et plonge ma main dans la poche de mon jogging, mes sourcils se froncent et je plonge mon autre main dans l'autre poche.
putain, j'ai pas mes clés.
je grogne et descends pour remonter dans ma voiture et j'me mets à chercher un peu partout en espérant voir apparaître un objet argenté, mais rien. j'attrape mon téléphone et normalement j'ai l'habitude d'appeler mes gars mais j'sais pas pourquoi mon doigt se dirige vers le contact d'une toute autre personne.
— t'es là ?
kyara- j'te manque déjà ?
— la ferme. eh frère j'ai oublié mes clés.
kyara- jure ? oh l'con, ça se trouves tu les as perdu.
— non, non j'vais me faire niquer sinon.
kyara- du coup t'attend quoi d'moi, que j'te passe le double des clés ?
— ahahaha.
kyara- t'es dehors là ?
— bah ouais.
kyara- j'ai toujours su qu'tu finirais à la rue.
— j'vis t'briser les os castelli. avec tes séries à la con, tu sais pas comment on ouvre une porte ?
kyara- si mais faudrait que j'sois là.
je sais pas si je doit être soulagé qu'elle sache ouvrir une porte, ou au contraire.
— vas-y bah, j'viens t'récupérer.
kyara- quoi ? j'suis en pyjama, jamais de la vie j'me déplace pour ta gueule. je râle viens chez moi direct.
