🐉Chapitre 38🐉

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Après une bonne nuit de sommeil sur l'herbe, tout le monde est maintenant en train de se préparer à partir pour Vuggia.

Nous sommes dans la vallée devant l'ancien quartier général, qui avait été construit dans des souterrains creusés dans la montagne qui avaient servi durant la dernière guerre.

Pendant que les autres finissent de se préparer, j'ai décidé de faire une confidence à Katchan. Une confidence qui me pèse depuis un moment.

«Katchan... Merci beaucoup de m'avoir sauvé.
—Tu t'en veux, c'est ça ? Tu n'as absolument pas à t'en vouloir. Tu m'as déjà sauvé de l'emprise des Lamenoires, et depuis, j'attendais de pouvoir te rendre la pareille.
—Mais ton oeil...
—Oh tu sais, ce n'est pas un gros sacrifice. Et puis, je vois toujours, hein ! A ce moment là, mon corps a réagi tout seul, et je suis content qu'il l'ait fait, j'ai pu te protéger.
—Ça peut te paraitre idiot mais ça fait un moment que je me questionne sur mes sentiments, et...»

Il faut que je lui parle de ce que je ressens. Je ne peux plus rester dans le déni. Nous avons regagné notre complicité d'antan et même plus. Katchan a mûri, il garde sa fougue et son tempérament mais est plus calme et moins irréfléchi qu'avant.

Une facette de lui que j'apprécie, et qui a facilité nos rapports. Je l'admire toujours, et ce n'est qu'à ses côtés que je me sens le mieux, et qu'à ses côtés que je veux rester.

Mon coeur bat à cent à l'heure ou tout du moins c'est mon impression tellement j'appréhende sa réaction...
Mais je me lance. Je plonge mon regard dans le sien, et commence :

«Je pense être tombé amoureux de toi, et ce, depuis longtemps... Je suis désolé, je te balance ça alors que tu te remets de la mort de ta femme et que tu as d'autres choses à te soucier, mais c'est important pour moi... J'ai cru te perdre, l'autre jour, et j'ai réalisé que tout peut s'écrouler à n'importe quel moment, alors je voulais que tu saches que je t'aime.»

Katchan a l'air assez dérouté, ce qui se comprend, il ne s'attendait sûrement pas à ça. Quelques secondes passent dans le silence le plus complet, elles me semblent durer d'une éternité, avant qu'il ne prenne la parole.

«Je ne sais pas quoi répondre, à vrai dire... Je ne peux pas nier que je te considère comme plus qu'un ami, mais j'ai besoin de temps pour y réfléchir... En attendant, j'aimerais que tu restes avec moi, et que nous luttions ensemble. J'ai besoin que tu sois là, alors n'évoque pas la mort. Nous allons bâtir un monde où personne ne craindra la mort.»

C'est une réponse plutôt ouverte, mais je suis satisfait. Tant que je peux lui être utile, et l'aider à accomplir ses rêves, je suis déjà bien heureux.

«Oui !»

TRYING FANTASY {Katsudeku}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant