🐉Chapitre 60🐉

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«Katchan ? Réveille toi, c'est ton tour !
—Déjà ? Au fait, j'aimerais te parler...»

Je me redresse en prenant garde à ne pas réveiller Akemi, qui dort à côté, et sort de l'habitation de fortune.

«Denki ? Tu peux gérer tout seul un moment ?
—Pas de problème !»

Il lève un pouce et m'assure sa réponse d'un sourire.

«Merci, Deku, tu viens ? J'ai repéré en allant chercher des vivres un endroit sympathique...
—Mais qu'est-ce que...?
—Tu verras.»

Arrivés au niveau d'une petite crique, je m'assois sur un tronc d'arbre, et Deku fait de même, nerveux, osant à peine me regarder. La lune est belle ce soir, et le bruit des vagues apaisant.

«Écoute, Deku. J'ai réfléchi à ce que tu m'as dit, cette fois-là, et... Après le décès d'Umiko, je me sentais fautif de ressentir du bonheur et de développer des sentiments envers toi, mais en fin de compte, j'ai réalisé qu'Umiko n'aurait pas voulu que je ressasse le passé, qu'elle aurait voulu que j'aille de l'avant, et que je sois heureux.»

Je pose ma main sur la sienne, il me regarde enfin.

«On ne connaît l'issue de notre combat mais je voudrais savoir si tu me ferais l'honneur, quand tout sera fini, de former officiellement une famille, toi, moi, et Akemi, et de devenir mon homme ?»

Ses yeux s'emplissent de larmes.

«Je serais le plus heureux des hommes !
—Tu n'imagines pas ma joie !»

Il me prend dans ses bras, secoué de sanglots.

«C'est surtout moi qui ai de la chance de t'avoir. Je t'aime tellement...»

Nous rompons notre étreinte. Nous nous dévisageons, les yeux brûlants de désir.
Je passe une main derrière son oreille, et l'entraîne dans un baiser ardent empreint d'émotions longtemps refrénées.

«Je crois qu'il va falloir que j'assume mon tour de garde maintenant. Va te reposer, Deku. La cité ondine d'Uso est encore à plusieurs heures de marche.»

En effet, utiliser un sort de téléportation de haut niveau révélerait tout de suite notre position à l'ennemi, nous sommes donc obligés de nous déplacer sans magie, à savoir à pied, avec des chevaux pour porter nos affaires.

Et malgré le grand nombre de villages qui bordent l'océan que nous longeons en direction de la baie d'Uso, nous ne pouvons pas nous permettre de perdre du temps en escales.

«Oui, je compte sur toi. Bonne nuit, Katchan.»

En dépit de la pénombre, je peux distinguer quelques rougeurs, sur le visage de mon homme, qui est un peu embarrassé.
Adorable.

«Bonne nuit.»

TRYING FANTASY {Katsudeku}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant