TRYING FANTASY {Katsudeku}

🐉Chapitre 46🐉

Me voilà enfermé dans une cellule, les bras entravés de chaines anti-magie.

«Katsuki...?»

Je me tourne vers mon interlocuteur, qui me dévisage à travers la grille. Je reconnais sans mal Eijiro Kirishima, mon ami, qui est habillé d'un style pour le moins... atypique. Des larmes semblent sur le point de couler de ses yeux pétillants.

«Tête d'épines ?
—Mais... comment tu peux être là ?
—Je pourrais te retourner la question... Et c'est quoi cet accoutrement ?
—Ne te moque pas de mon uniforme ! Je suis un héros haut placé, c'est normal que je puisse me rendre au poste. D'ailleurs, détachez le, ce n'est pas un criminel, bordel !
—Il nous faut une autorisation, Red Riot.
—L'administration, je vous jure... Ne t'en fais pas, tu vas sortir. C'est qu'une question de temps. N'empêche j'arrive toujours pas à réaliser... Katsuki ! J'hallucine, c'est ça ?
—Je ne pense pas, mais pourquoi ?
—T'es censé être mort, mec ! Comment t'as survécu ? Je vais appeler ta famille...»

Moi ? Mort...?

«Attends je crois que j'ai compris... Tu n'es pas l'Eijiro Kirishima que je connais, tu es celui de ce monde !
—Euh... On s'expliquera quand tu sortiras, hein. Je vais tout faire pour que ce soit dans les plus brefs délais.
—Merci...»

○°◎°○

Nous sommes dans l'«appartement» d'Eijiro. Très spacieux, très bien décoré avec un style qui m'échappe une fois de plus, mais qui ne rend pas trop mal au final.

Le rouge m'a dit que ce serait mieux pour moi de rester là pour l'instant, et que me montrer au grand jour risquerait de paniquer la population, comme à mon arrestation.
Mon existence est donc gardée secrète.

Après avoir résumé ma situation à Eijiro, je décide de poser une question qui me tient à coeur.

«Dans quelles circonstances suis-je mort ?
—En héros. Tu t'es sacrifié pour sauver les vies de beaucoup de gens.
—Rien que ça ! Tu as dit être un héros toute à l'heure... Ça veut dire que j'en étais un aussi ?
—Sans aucun doute le meilleur que j'aie connu... Avec son petit caractère !»

Il me donne une tappe amicale dans le dos, en me regardant d'un air ému, quand soudain on frappe à la porte. Eijiro accourt, mais quand il voit la personne attendant derrière ses traits se tirent, avant de se décider à ouvrir, hésitant.

«Katchan... Je suis désolé de t'avoir ramené ici, j'ai pris conscience que c'était mal et je m'en veux d'avoir été aussi égoïste. Si je suis ici c'est pour t'aider, et seulement t'aider.
—Euh... Tu es au courant que je pourrais t'arrêter tout de suite ?
—Oui, mais tu es trop curieux pour laisser passer une chance pareille.
—Tu as peut-être bien raison... Entre. Mais je te préviens, si tu tentes quoi que ce soit, tu sais ce qu'il t'attend !
—Bien sûr...»