Grab My Hand (Auto-Publié)

Chapitre 45*

Après avoir été interrompu par ma fidèle meilleure amie et son nouveau beau-frère, ils nous ont ramenés de force dans la salle de bal et ont bien sûr annoncé la nouvelle à nos amis. Ces derniers nous ont tous félicités. Mason ne m'a pas lâché, gardant toujours une main sur ma taille ou dans la mienne.

Les musiciens, qui jusque là étaient silencieux, laissant les bandes sons des musiques modernes remplirent la salle, commencèrent à jouer. Kessy et Ayden se précipitèrent pour danser une sorte de valse approximative. Bien sûr, elle nous fit signe de la rejoindre.

Ainsi, je suis sur la piste de danse, avec Mason qui me dévore du regard. Une main sur son épaule et l'autre dans la sienne, nous nous balançons au rythme de la douce musique.

—Et bien, finalement tu l' auras eu, ta danse, dis-je en faisant référence à nos messages échangés un peu plus tôt.

—J'ai eu bien plus que ça en réalité.

Il me fait tournoyer une fois avant de reprendre le rythme initial.

—On en aura fait du chemin, soupire-t-il comme nostalgique.

—C'est pour le mieux, non ? Et puis il nous reste encore pas mal de choses à faire...

Il lève un sourcil.

—Tu penses à quoi ?

Je souris et me penche vers son oreille pour lui murmurer:

—Et bien... Ayden doit encore conquérir Joshua et Kessy n'a pas encore trouvé d'homme avec qui nous pourrions faire un double date.

Il rigole franchement. Sa main posée sur ma taille m'attire davantage à lui.

—On devrait pouvoir s'occuper de ça... Mais j'aimerais quand même te garder pour moi un petit bout de temps.

Je penche ma tête sur le côté.

—Les vacances d'hiver arrivent, nous aurons tout le temps de nous voir.

Il hoche la tête.

—Je crois bien que c'est la première fois que nous avons une discussion normale.

—Tu penses ?

Je repasse en mémoire tous les instants passés ensemble. Il m'interrompt en déposant un délicat baiser sur ma joue.

—Peu importe, dit-il le regard tendre.

Ses iris verts se plantent dans les miennes, je reprends le temps de le détailler: de ses yeux verdoyants, à sa mâchoire et sa barbe naissante, puis ses lèvres et je remonte vers ses cheveux brun coiffés avec du gel. Tout ça, est à moi à présent. Du moins je crois ?

La musique s'arrête et nous retournons auprès de nos amis. Vincent vient se mettre à côté de moi tandis que Mason discute avec Matthis et Dynn.

—Alors ?

Je rigole doucement et me tourne vers lui.

—Tout va pour le mieux ! Et toi, comment tu te sens ?

—Bien ! Mon meilleur ami a enfin eu ce qu'il convoitait depuis longtemps ! Pas dans le mauvais sens du terme.

—J'ai compris ne t'en fais pas, je le rassure.

Il hésite un instant avant de me dire:

—Tu l'as vraiment changé.

Il pique ma curiosité.

—Comment ça ?

Il passe une main sur sa nuque et prend garde à ce que Mason soit assez loin pour ne pas l'entendre.

—Il y a quelques jours, une fille de notre collège, plus précisément l'ex de Marco, l'a contacté...

Je le vois se raidir, je pose une main sur son épaule.

—Le connaissant, il aurait foncé pour se venger du mal qu'elle a fait à notre meilleur ami. Mais étonnamment, il s'en fichait je crois, il m'a simplement dit que ce qui importait aujourd'hui, c'était toi.

Je rougis et sens mon cœur palpiter. Il baise la tête.

—J'avoue que j'ai essayé de le convaincre d'en profiter pour te rendre jalouse, vu que tu étais très très proche de Joshua il y a quelque temps. Je suis désolé d'ailleurs.

—Ne t'en fais pas, je comprends, et je pense que ça aurait peut-être fonctionné.

Un sourire s'étire sur ses lèvres. Il poursuit :

—Mais il a refusé, il voulait te conquérir sans triche, sans jalousie. C'est là que j'ai compris qu'il était redevenu celui qu'il était lorsqu'il y avait encore Marco.

J'hoche la tête, analysant ces informations.

—Merci de m'en avoir parlé Vincent. Et ne t'inquiètes pas, je ne t'en veux absolument pas, je comprends.

Il sourit de toutes ses dents à présent. Je le prends dans mes bras et lui murmure:

—Marco aurait sûrement été très heureux de savoir que vous êtes restés aussi proches.

Je m'écarte et il hoche la tête. Il me laisse pour rejoindre Marion qui l'appelle et je me dirige vers mon copain, toujours en pleine discussion avec ses amis. À ma vue, il arbore un sourire éclatant et me fait signe de venir près de lui.

Avec ce que m'a dit Vincent, et sa manière de me regarder, je n'ai plus aucun doute: il est tout à moi, tout comme je suis à lui.

Je me rapproche et le laisse passer sa main sur ma taille. Il m'attire à lui. Les garçons m'incluent dans leurs conversations. Au bout d'un petit instant je leur demande:

—Vous voulez bien nous prendre en photo ?

—J'ai entendu le mot photo par-ici ? demande Ayden en nous rejoignant.

—Bah alors tu as fini de danser avec ta belle-sœur adorée ? dit Dynn.

—Moi oui, mais elle a encore beaucoup trop d'énergie, soupire-t-il.

—Ne comptez pas sur moi pour y aller ! J'ai déjà perdu l'usage de mes orteils avec ses foutus chaussures, dis-je en riant.

—Ne t'en fais pas, j'ai envoyé un ami à moi, répond mon meilleur ami en désignant le petit couple dansant sur la piste.

Je vois Kessy, inratable avec sa magnifique tenue, accompagné d'un garçon un peu plus grand qu'elle, les cheveux roux court décoiffés. Son costume est assez original: je distingue d'ici sa cravate ornée de motifs oranges et rouges.

—Ils ont l'air de bien s'entendre, dit Matthis.

Je me tourne et observe le regard du blond qui semble teinté d'une légère tristesse. Dynn le remarque aussi et propose alors à son ami:

—On va les rejoindre ! Allez, viens !

Il ne laisse pas le temps au concerné de répondre et l'entraîne vers la piste. Nous les suivons du regard jusqu'à ce qu'Ayden revienne au sujet principal:

—Vous vouliez prendre une photo ? me demande-t-il.

Je lève le regard pour avoir l'approbation de Mason qui hoche déjà la tête.

—Venez, j'appelle le photographe !

Nous le suivons à la trace.

La soirée se déroula à la perfection: nous prîmes des photos en groupe, les mariés firent des remerciements avant de danser de nouveau. Le dîner fut servi malgré l'absence de faim chez tout le monde: le buffet avait été largement suffisant. Si bien que nous nous retrouvâmes à dîner vers minuit. Ce fut sans conteste, l'une des plus belles journées de ma vie.