Giyuu x reader [Deaply]

15 - En chute libre

Quand j'eu finis, il rangea les assiettes tandis que j'allais me laver. Je l'avais remercié une bonne quinzaine de fois et ça lui avait redonné le sourire. Je pensait pas qu'il pouvait être si... romantique... tout en étant maladroit.

C'est du Giyuu tout craché !

Une fois propre, je sortis de la salle d'eau pour découvrir sans surprise le noiraud endormit sur le bord de mon lit. Il faisait ça aussi quand on était petits. D'un coup, il s'endort, peu importe où il est.

J'éteignis les bougies et le tira mieux dans le lit pour finalement me coucher à ses côtés.

Je sais pas si il veut bien dormir avec moi mais qu'importe, il me donne chaud donc il reste où il est.

J'étais dos à lui, le regard dirigé sur la lune qui illuminait le ciel. Il s'est rapproché de moi et a posé sa tête sur mon épaule, calant sa main dans le creux de ma taille au passage.

Il a embrassé mes épaules et ma nuque pendant quelques minutes jusqu'à ce qu'il s'endorme complètement. J'ai sourit et aie fermé les yeux en pensant au retour de mes amis.

...

Au beau milieu de la nuit, je me réveilla en sursaut. J'étais transpirante et mes cheveux collaient à ma peau. J'ai du faire un cauchemar, je tremble.

Je sortis du lit et ouvrit la fenêtre pour respirer de l'air frais. Une fois détendue, j'alla prendre un verre d'eau dans la salle de bain mais m'arrêta nette dans mon mouvement en sentent la chair de poule m'envahir.

Y'a un problème avec Zenitsu.

Je ne perdit pas de temps et attacha mes cheveux en enlevant ma chemise de nuit. Giyuu dormait paisiblement malgré tout le boucan que je faisais.

Je mit mon uniforme de pourfendeurs et pris mon haori accompagné de mon katana. J'embrassa mon noiraud et quitta le domaine à toute vitesse, sans faire de bruit.

Premièrement, j'alla a la gare pour suivre les rails qu'avaient emprunté le train. Je courait à en perdre l'haleine, suivant les odeurs des quatre pourfendeurs. Ils avaient parcouru déjà un paquet de kilomètres en tout cas...

J'arriva sur les lieux du crash. Mon cœur s'emballât d'adrénaline en voyant le train allongé, ayant déraillé. Je rentra dedans et soupira de soulagement en voyant qu'aucuns passagers n'étaient morts. Et je trouva par miracle Zenitsu et Nezuko.

Ils étaient blessés mais semblaient plus inquiets pour leurs amis que pour eux-mêmes. Le blond m'a aperçu et je l'ai enlacé en m'excusant d'être arrivée aussi tard. La petite Nezuko semblait très fatiguée donc je la porta pour ensuite chercher les autres.

J'avais un mauvais pressentiment mais heureusement, le soleil se levait.

On arriva enfin dans une grande clairière reliée à un bois. Tanjiro était assis au près de Rengoku et pleurait à chaude larmes. J'ai déposé la boîte où se trouvait sa sœur et me suis approché d'eux pour prendre le plus petit dans les bras.

Je regardait le visage de Kyojuro.
Il souriait... il souriait...

Inosuke était dans tout ses états aussi.
Des larmes sortaient de son masque tellement il pleurait. Je l'ai tiré vers moi pour qu'il rejoigne mon câlin et Zenitsu vint lui aussi pleurer dans mes bras.

Comment... comment ça a pu arriver ?

Je ne pleurait pas, j'avais le regard vide et me contentait de réconforter les trois enfants.
J'avais mal mais préférais le cacher.
C'est les risques de notre métier après tout. Il est mort en héros et a tenu sa promesse.

Il a protégé ses subordonnés jusqu'à son dernier souffle.

- Oh.. Kyojuro... qu'as-tu fait... murmurais je en essuyant mes yeux bordés par les larmes.

Il était si paisible, comme ça. Un vrai ange.

J'essuya les larmes de Tanjiro et vis arriver l'équipe de nettoyage de terrain arriver.
J'ai du les laisser emmener les garçons et Nezuko car ils étaient tous blessés et de toute façon, c'était mieux qu'ils partent avant qu'on récupère le corps.

Avant qu'on ne touche au pilier de la flamme, je l'enlaça tendrement. La gravité fit qu'il s'appuya sur moi et je souria, aveuglée par les larmes.

Il était encore chaud.

Je passa ma main une dernière fois dans ses cheveux et embrassa sa joue avant qu'il ne partent avec les autres.

Je renifla et me releva, la mort dans l'âme.
J'avais ma main sur ma bouche et pleurait doucement.
Je suivit ma troupe et resta à leurs côtés sur le chemin du retour vers le QG. Tout était silencieux. Ce n'était pas un silence gênant ou tendu, c'était un silence de mort et horriblement triste. On avait tous cette boule au creux de notre gorge, qui nous empêchait de parler sans exploser en sanglots...

J'avais donné mon haori au sanglier et il reposait sa tête sur mon épaule, dépité.
Zenitsu pleurait encore et ne me lâchait pas une seule seconde tandis que Tanjiro était couché devant nous, inconscient à cause de ses blessures.

Cette vue me brisait le cœur.

Les événements me le brisent aussi.
Je n'arrive pas à réaliser que ce rayon de soleil ait pu disparaître...

J'ai donné les premiers soins aux jeunes pourfendeurs et ils se sont finalement endormis avant qu'on arrive à destination.
Quand on arriva au domaine, je m'occupa personnellement de leurs blessures.

Je les soigna et resta dormir au près d'eux.
Je suis pas sortie de cette chambre jusqu'à leurs réveils, vers quinze heures.
J'ai beaucoup réfléchi et même si je m'en veux de ne pas être arrivée plus tôt, une partie de moi est heureuse que Zenitsu, Inosuke, Tanjiro et Nezuko soient en vie.

Ils sont tombé sur une lune inférieure et une autre supérieure.

Akaza, le demon ayant tué Kyojuro, s'est enfuit tel un lache. Même si le soleil se levait, je suis d'accord avec les paroles de Tanjiro.
Il était extrêmement agité que le démon ait agit comme ça et ça lui a pris du temps pour digérer sa défaite...

Je suis restée avec eux quatre une bonne partie de l'après-midi.
On a discuté encore et encore et j'ai utilisé beaucoup de mes techniques pour qu'ils ne ressentent plus la douleur.

Puis vint le moment où je dû les laisser pour qu'ils se reposent.

Contrairement à ce qu'on peut penser, je ne suis pas allée me réfugier dans les bras d'un ami pour pleurer. L'heure n'en est pas encore là.

Je me suis entraîné jusqu'à tard le soir.
Ça m'a changé les idées et m'a aidé à décompresser. J'ai amélioré chacune de mes techniques de combats et chacun de mes mouvements.
Cet entraînement était pour le moins gratifiant.
Mon corps qui n'avait pas été actif depuis longtemps était content que je me bouge enfin.

Il est vrai que je ne combat pas énormément quand j'affronte un demon... je compte me donner à fond face à un vrai ennemi.
Muzan ou Akaza par exemple.

J'ai également travaillé pour pouvoir entraîner Zenitsu correctement.

Bref, j'étais prête pour venger mon meilleur ami.