34 - La lettre du maitre

775 47 51
                                    

Après ce moment intime que j'ai eu avec Giyuu, tout est allé très vite, trop vite.

Nous avons "déménagé" avec Inosuke et Zenitsu. C'était une grave erreur...

Ils ont foutus le bordel partout, et ont littéralement fait dormir Giyuu sur le canapé, car ils avaient peurs, après avoir lus des histoires d'horreur que comprenait notre bibliothèque.

Le noiraud a été distant, surtout quand nos invités sont partis pour aller s'entraîner chez nos collègues. Il me parlait beaucoup, mais restait la plupart du temps dans notre dojo, pour méditer.

Puis Tanjiro est arrivé. Il avait reçu la même lettre que moi de la part du maître.

Ce dernier n'était pas capable de parler au noiraud, et nous a demandé de le faire à sa place.
J'étais débordé par les pourfendeurs qui venaient par dizaines chez nous. Je devais les entraîner, les soigner, les consoler... bref, je jouais le rôle de maman, et je me suis oublié là dedans. Je dormais à peine, comme mon copain.
Et le garçon à la chevelure écarlate est venu tel un ange vers moi.
Il m'a forcé à me reposer et m'a écouté.
Je lui ait expliqué le pourquoi du comment pour Giyuu. Pas tout, forcément, mais je savais que le noiraud allait se confier à Kamado, tôt ou tard.

J'ai su que Tanjiro avait réussis à redonner de l'espoir à mon copain quand il est venu vers moi, et qu'il m'a enlacé avec la plus grande tendresse du monde.

Il s'est excusé un bonne centaine de fois et on a parlé pendant toute une nuit, après avoir pleuré un bon coup la mort de notre ami Sabito.

Il m'a épaulé pour le reste du temps.

Il n'a pas voulu entraîner les pourfendeurs, car il sait qu'il n'est pas fait pour parler aux gens, donc j'ai redoublé d'effort pour aider au maximum mes élèves.

Une fois par semaine, le mercredi le plus souvent, je quittais notre domaine pour aller rendre visite à Muichiro et les autres. Je m'entraînais avec Sanemi et le pilier de la brume, tout en aidant Mitsuri sur quelques unes de ses techniques.

J'avais déjà fait apparaître la marque, mais l'entraînement m'a donné énormément de puissance. Ma mémoire s'étendait loin, mes muscles se fatiguaient lentement et mon mental d'acier restait inébranlable.

Bref. Malgré tout ce qui s'est passé, cet entraînement nous a beaucoup aidé...

J'ai continué à correspondre avec Senjuro et Zenitsu.
Je priais tout les soirs à l'hôtel de notre domaine, là où j'avais déposé le pot de cendre de Kyojuro.

Zenitsu a changé, énormément.
Je suis fière de lui, énormément aussi.

Son grand-père, celui qui l'a élevé, s'est suicidé, à notre plus grand désespoir... ça a détruit mon frère. Dans ses lettres, il se confie, il pleure et crie.
Je le conseille comme je peux, et ça le rend plus fort, comme le lien qui nous unis.

Je suis même partie de chez moi pour le rejoindre chez Himejima.
Il a longtemps pleuré dans mes bras ce jour là, pauvre Zenitsu...

Mais il s'est relevé plus fort, car dans notre famille, c'est comme ça qu'on procède.

Or de question d'abandonner.

Il ne maîtrise qu'un mouvement, mais ne pers pas espoir.

Quand à moi, j'ai perfectionné mes techniques, et ait étendus mes horizons en apprenant d'autres souffles.
C'est compliqué de suivre, et cela paraît inhumain mais j'y arrive. Ça a impressionné Kocho, et elle a analysé mon sang pour en savoir plus.

Nous savons tous que nos cellules, notre adn, sont disposées d'une mémoire éternelle, qui se transmet par le sang de nos parents.

En effet, en procréant, nous assemblons deux identités pour en créer une.

Mes cellules, elles, ont en mémoire chaque souffle que ma famille a possédé.
C'est comme cela que j'ai appris que la famille Agatsuma était une grande lignée de pourfendeurs...

Zenitsu n'a pas la même disposition cellulaire, malgré le fait qu'il soit mon frère, car notre génitrice a brisé le lien de sang qui nous donne la capacité d'apprendre aussi vite avant sa naissance.

Mon ancêtre en parlait dans son livre.

C'est une capacité qui nous viens d'un détenteur du souffle du soleil, qui aurait enfanté une femme de notre famille. Je ne connais pas le reste de l'histoire, ou le pourquoi du comment, mais ça me donne un gros avantage.

Mais malheureusement, tout cela a un prix.

Pour pouvoir être au niveau où je suis maintenant, j'ai sué et me suis entraînée à en cracher du sang. J'ai obligé mon corps à dépasser ses limites, mais pas seulement pour les combats, mais bel et bien pour pouvoir maîtriser toutes ces ressources a n'importe quel moment, pas seulement quand la marque apparaît.

Giyuu m'a grondé comme jamais, quand il m'a retrouvée évanouie.

J'ai eu peur, il était vraiment énervé...

Je suis sortie du coma il y a deux jours, mais malgré cela, je suis en pleine forme.

Giyuu était à mes côtés, nu, et me serrait comme la prunelle de ses yeux.
Moi, je regardais la lune, étant bercée par les ronflements réguliers de mon copain.

Il était paisible, et souriait contre la peau de mon dos, nu lui aussi.
Avec Sanemi, ils se sont entraînés aujourd'hui.
C'est vite partit en vrille, et le piller du vent s'est barré, sans même me dire bonjour...

Je regarda l'heure et me leva difficilement pour reprendre mes habits. J'embrassa le noiraud et quitta notre domaine dans le silence de la nuit.

Aujourd'hui est le grand jour.
Aujourd'hui, nous tuerons Muzan.

J'arriva enfin chez notre maître, aux côtés d'Himejima.
Il posa sa grande main sur ma tête et soupira, pleurant à flot.

Il faut attendre maintenant.

- Gyomei...

- Oui ?

- Tu crois que Sanemi avait raison ? Qu'on aurait dû le protéger, malgré son refus ferme ?

- Faisons confiance à notre maître, (t/p)... nous vaincrons quoi qu'il arrive...

- Oui...

Je ferma les yeux et une bourrasque d'air chaud nous balaya le visage, avant que nos oreilles bourdonnent à cause de l'explosion.

Ça y est.

Notre maître...

- (t/p) ! Himejima !! Allez-y !! Nous cria Tamayo, la démone que Oyakata-sama a invitée pour qu'elle nous aide à tuer Muzan.

Giyuu x reader [Deaply] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant