Jîhen-Sous Mon Voile.

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[...]

Une journée comme les autres a commencé, après m'être laver et habiller, après avoir prié et mangé je suis sorti de la maison avec Assia.

On parlait de tout et de rien. C'est plutôt ELLE qui parlé et moi qui écouté. Je pensais voir Yûnus dans chaque coin de rue, chaque regard que je croisé je croyais voir Yûnus.

On arrive au lycée, je pars dans mon cours et elle dans le sien. Malgrès l'absence répétitive de Yûnus je m'efforce de rester concentrer.

"Jîhen t'a pas le droit d'échouer si près du but."

Voilà la phrase que je me répété. Même si personne a cru en ma personne, moi je crois en moi. Faut que je me dise que ma réussite est mon seul échappatoire.

Yûnus m'a dit un jour que "la réussite est blanche et l'échec est mate" je lui répond aujourd'hui que la réussite n'a pas de couleur seulement une odeur, l'odeur du bonheur.

[19h23]

Je rentre à la maison après une révision à la bibliothèque. Je passe devant ces teneurs de murs. Vous savez ces murs tiennent très bien sans vous, ils ne vont pas tomber.

J'avance vers le salon et vois Samia ainsi qu'Assia et Jibril et un homme. Il ressemblé énormément à Jibril.

Samia : Ah Jîhen t'es rentré, je te présente mon plus grand fils Imran, Imran je te présente Jîhen, c'est la fille dont je t'ai parlé.

Imran : As salam-aleykûm.

Je lui fais un sourire et m'installe avec eux. Imran travaille dans une agence de voyage, lui s'occupue du traitement financier. Il a une femme Shéhérazade qui était absente. Il était venu annoncer sa grossese. Samia était toute contente à l'idée d'être grand-mère.

Le temps d'une soirée j'ai oublié le stress du bac et la pression de mes révisions. Il a mangé avec nous, Yûnus et Ismael n'était pas présents. Imran est quelqu'un de très drôle alors la soirée ne pouvait que bien se passer.

Il est repartit. Après avoir prié je suis allé dormir dans le lit que je partage avec Assia.

[...]

Je faisais mille invocations et mille prières. Je marché dans toute la maison sans vraiment avoir un but précis. Je me tordais les doigts et froissais mes fiches. Aujourd'hui je joue mon avenir.

Samia : Arrête de stresser, t'a passé 4 mois à réviser sans arrêt, tu t'en sortira.

Elle me servit à manger, je mangea les mains tremblantes. Ismael a décidé de me ramener en cours pour la première fois.

Ismael : Allez stresse pas petite tête tu va réussir.

Il me tend son poing, je tape mon poing contre le sien, lui adresse un sourire et sors de sa voiture. Je me dirige vers le lycée, on m'envoie dans une salle avec des gens que je ne connais même pas.

Je fais le vide dans ma tête et retourne ma copie. Je lis les questions machinalement, j'ai l'impression d'avoir tout oublié...

[...]

Les épreuves sont terminés, maths, français, histoire tout y est passé. Le stress s'en est allé mais la pression est toujours là. Je l'ai peut-être passé mais je ne sais toujours pas si je l'ai eu.

Deux mois, deux long mois où Yûnus n'a pas donné un seul signe de vie, deux mois où je vois Samia pleurer le départ de son fils, deux mois où je vois Assia se renfermer sur elle même, deux mois que je vois toute une famille périr.

Il est vraiment égoïste ce mec. Il se dit pas que peut-être on s'inquiète pour lui, qu'on a peur qui lui soit arrivé quelque chose. Non, il préfère se barrer et laisser sa mère se rider chaque jour qu'elle passe loin de sa chair, loin de son fils.