Jîhen-Sous Mon Voile.

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[...]

Je vais passer deux mois où rien ne s'était passé, c'était un peu la routine. Je galérais de fou pour trouver un travail. Je passais mes journées avec Assia et Miyah, j'oubliais un peu l'absence de Yûnus.

J'avais eu mon permis ! Oui oui moi Jîhen la catastrophe j'ai eu mon permis et Halim m'avait payé une voiture, une petite Fiat 500 mais c'était mon bébé !

Je sortais de chez Assia avec Miyah. On se dirige vers notre bloc et sur le chemin on a vu Karim. Miyah elle était fatigué donc après avoir dit bonjour à Karim elle est monté. Il avait quelque chose à me dire alors on a marché et on s'est posé sur un banc.

Karim : Ça va tu tiens ?

Moi : Ouais tranquille, encore 5 mois.

Karim : Tu l'attend alors ?

Moi : Biensur que oui.

Karim : Jîhen...il va mal.

Moi : Quoi ? Pourquoi ?

Karim : Il est nerveux, il fait que de se battre, je l'ai eu au téléphone ce matin il tient pas, je crois que sans toi il vire paro.

Moi : Sérieux ?

Karim : Ouais en plus tu lui envoie pas de lettres et tout.

Moi : Mais...je...je sais pas, j'y avais pas pensé.

Karim : Je pense que tu devrais aller le voir.

Moi : Quoi ? Mais il a dit que...

Karim : Oui je sais, il a dit que tu devais pas venir mais je suis sûre que ça le calmera.

Moi : J'ai peur.

Karim : Pourquoi ? T'inquiète pas ça va bien se passer et ça vous fera du bien à tout les deux. Je ferais une demande de parloir, si tu accepte.

Moi : Oui oui j'accepte.

Karim : Beh tant mieux parce que j'ai déjà fais la demande en faite.

Moi : Pour quand ?

Karim : Dans une semaine, je me doutais bien que t'allais accepter.

Moi : Tu m'accompagne hein !

Karim : Beh oui, toujours là !

Moi : D'accord tu me tiens au courant.

Karim : Vas-y ma petite Jiji.

Je lui dis au revoir et je monte chez moi. Je suis stressé à l'idée d'aller au parloir, je m'inquiète pour lui parce que d'après Karim il fait que de se battre. Si il continue il va avoir des problèmes.

Je sors une feuille, un stylo et je m'assois en face de mon bureau. Le pauvre pendant 2 mois il attendait mes lettres et moi je me souciais même pas de ça.

Au début je savais pas quoi écrire, c'est bien la première fois que j'écris pour quelqu'un qui est en prison. J'écris quelques mots et je finis par me laisser aller dans mon écriture.

《Bon en faite je sais pas quoi t'écrire, j'ai dû mal à parler de mes sentiments à travers une lettre. Ça fait déjà 2 mois que t'es là-bas et tu me manque déjà, j'essaye de pas le montrer mais c'est dur. Tu vois j'entend plus "ma petite poupée", j'ai personne avec qui parlé sur le toit. J'espère que tu y retourneras pas parce que mois après mois ta présence me pèse et je faiblis. Faut que toi tu te calme et que t'arrête de te battre, je veux pas que tu ai de problèmes. Je sais que je te manque mais patiente encore 5 mois et tu me reverras t'inquiète mdr. Bon t'a vu j'aime pas tout ça, dire ce que je ressens mais Yûnus manque à Jîhen.