Jîhen-Sous Mon Voile.

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Jîhen

Alors pour un choc c'est vraiment mais vraiment un gros gros choc. Je m'attendais à tout mais pas ça. Je sais pas c'est tellement...impropable.

Moi qui croyais que notre histoire pouvait plus jamais continuer, que je devais faire une croix sur lui beh en faite...il y a peut-être une chance.

Les mots étaient bloqués dans ma gorge, j'étais tellement pas prête que je ne sais même plus quoi dire. C'est un truc de fou.

Yûnus : Si tu veux pas...

Moi : Non, c'est juste que...je sais pas je suis choqué en faite.

Yûnus : Alors t'accepte ?

Je le regarde intensément puis mes yeux se posent sur mon annuaire gauche portant la bague qu'il m'avait mit au doigt quand il m'a demandé en mariage.

L'euphorie qui était présente en moi, les larmes de joie que j'ai versé, le bonheur de m'unir à lui. Je me souviens quand j'ai appris qu'il m'avait oublié, les souvenirs qui se sont brisés. Mais là...y'a une chance que tout reprenne.

Je l'aime comme pas possible, comment je peux refuser ?

Moi : Oui j'accepte.

Il me regarde avec joie et fait apparaître un sourire qu'il essaye tant bien que mal de cacher pour pas faire le mec trop content.

Yûnus : Tu pense qu'on devrait le faire tôt ?

Moi : Après mes examens, si ça te va ?

Yûnus : C'est quand ?

Moi : Dans deux mois.

Faudrait encore que je l'ai ce foutu diplôme. Je suis pas partis en cour depuis quelques temps et les rares fois où j'y allais, j'étais très peu concentrée pour ne pas dire pas du tout. Il me faudra beaucoup de courage pour tout rattraper.

Yûnus : Beh j'en parle à ma mère et on viendra demander ta main dans un mois pour faire le hlel après.

Moi : J'ai pas de représentant.

Yûnus : Ton père...

Moi : Il est mort.

Yûnus : Ah euh...Allah y Rahmo...'fin smeh t'a vu.

Moi : Pas grave...tu savais pas.

Yûnus : T'a de la famille ? Un oncle je sais pas.

Moi : Je sais pas, on m'a jamais présenté.

Yûnus : T'es chelou.

Moi : Pourquoi ?

Yûnus : Je sais pas, tu connais pas ta famille rien du tout.

Ah ouais, j'avais oublié qu'en perdant la mémoire il a oublié mon histoire.

Moi : C'est compliqué, je t'expliquerais.

Yûnus : Ok, vas-y je dois bouger moi.

Moi : Ouais.

On se dirige vers la porte du toit, on redescent l'échelle et on se dirige silencieusement vers ma porte.

Moi : Beh...merci 'fin...ouais salut et bonne nuit.

Yûnus : Toi aussi.

Je met la clé dans la serrure et m'apprête à rentrer mais il me retient par le bras.

Yûnus : On se voit vite fait demain ?

Moi : Ban...ouais vas-y.

Putain pourquoi je suis gênée comme ça ? Je suis toute guez devant lui je fais trop pitié.