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Yûnus

Je sors de la maison énervé, il a de la chance c'est lui le plus grand parce que sinon je l'aurais démonté. Je monte dans ma voiture et lache un grand soupire. Je comprend pas Ismael sur ce coup.

J'allais démarrer mais je vois Jîhen sortir du bâtiment. Elle croit elle va aller ou comme ça toute seule ? Je l'a suis sans trop me faire remarquer.

Elle marche pendant au moins 20 minutes, je pense pas qu'elle sait où elle va. Je vois un mec qui s'approche d'elle et qui lui prend par le bras. Le visage de Jîhen il s'est décomposé, elle avait l'air appeuré.

Il parle un peu à Jîhen qui elle hoche seulement la tête de temps en temps. Il l'a tire vers elle et lui fait un calin de force. La veste du mec se lève et je vois un couteau dans la poche arrière de son jean.

Alors là je suis obligé d'intervenir même si je me prend un coup de couteau. J'avance vers elle et l'attrape par le bras pour l'a mettre derrière moi. Le mec me regarde chelou et je sens Jîhen serré mon bras.

Moi : T'es qui toi ?

Le mec : Je sais que ça fait longtemps mais tu me reconnais pas ? Yûnus tu perd tes bonnes manières.

Moi : Nahil ?

Nahil : Tu retrouve la mémoire.

Nahil, c'est celui qui m'a fait rentré dans le monde de la drogue. C'est lui le chef, le plus grand trafiquant que la rue a enfanté. Il contrôle tout ce gars. Il m'a toujours dit que je serais sa relève, que le prochain chef se serait moi parce que malgré mon jeune âge j'ai le potentiel.

Moi : Qu'est-ce qu'il te ramène ici ?

Nahil : Je voulais voir ma soeur.

Moi : Jîhen c'est ta soeur ?!

Nahil : Ouais ouais.

Alors je suis choqué putain, le chef de la drogue, ce putain de chef il a une meuf si douce dans sa famille ? Je regarde Jîhen qui elle baisse la tête, elle cache beaucoup trop de truc. Elle me dit qu'elle a aucune famille à part son frère Halim mais enfaite elle en a un autre et en plus c'est le chef bordel de merde !

Nahil : Bon vas-y je dois voir des gens, c'est urgent là. Jîhen n'oublie jamais que j'ai des yeux partout et la détente facile.

Il lui dit ça d'un sourire vicieux, il est chelou lui il menace sa soeur de mort. Moi je fais pareil mais je suis pas sérieux, jamais je lèverais la main sur Assia. Il me serre la main en lançant un "Vas-y khoya (*frère)" et s'en va.

Je tire Jîhen par le bras et on monte dans ma voiture. Elle était déjà entrain de pleurer, la tête baissé.

Moi : La vie de ma mère Jîhen t'es en train de me faire virer paro là avec tes secrets là, tu va arrêter de mentir, tu me dis que t'a aucune famille et j'apprend que ton frère c'est le chef de...vas-y avoue maintenant ! Dis quelque chose putain !

Jîhen : ...

Moi : Écoute moi bien, si j'apprend encore que tu m'a mentit je te démonte t'a compris ?

Jîhen : "Oui."

Moi : Je vais te poser 3 questions t'a interet à pas me mentir !

Jîhen : "Oui."

Moi : T'a quelqu'un d'autre à part tes deux frères ?

Jîhen : "Mes parents c'est tout."

Moi : Pourquoi il dit "j'ai la détente facile" ?

Jîhen : "Parce que il veut tout contrôler sauf que moi je lui échappe."

Moi : Pourquoi tu vis plus chez tes parents ?

Jîhen : "Parce qu'on m'a viré."

Moi : T'a fait quoi pour qu'on te vire ?

Jîhen : "T'a dit 3 questions j'ai répondu maintenant je veux rentrer."

Moi : Non non on se la joue pas comme ça, parle ! T'a fait ta pute pour qu'on te vire c'est ça ? T'a baiser avec un mec ? Beh ouais ça explique tout, ça explique les bleus, ça explique pourquoi on t'a viré, pourquoi Nahil est méchant avec toi, ça explique même pourquoi tu met le voile, t'a voulu faire la hlel après ton coup de pute !

Elle me regarde choqué et les larmes qui coulent à flot. J'ai dis ça sur le coup de l'énervement je me suis pas rendu compte, c'est sorti tout seul.

Moi : Non attend Jîhen je voulais pas...

Elle me laisse pas finir et descend de la voiture. Putain Yûnus tu peux pas réfléchir quand tu parle !

Je descend de la voiture et l'a rattrape par le bras. Alors là j'ai rien compris mais elle s'est faufilé dans mes bras en pleurant.

J'étais choqué puis j'ai fini par l'enlacer. Je l'ai serré fort, elle avait sa tête posé sur mon torse et elle accrochait ses petites mains sur mes manches.

Je lui caressé le dos pour qu'elle se calme. On est resté comme ça 5 minutes et elle a fini par se calmer. J'ai pris sa tête entre mes mains et lui ai sécher ses larmes.

Moi : Vas-y arrête de pleurer, je suis désolé je le pensais pas. C'est bon d'accord, j'attend que tu sois prête, j'aurais pas dû te bousculer comme ça mais juste tu sais ça m'énerve parce que moi je peux pas t'aider si je sais rien.

Elle hoche la tête et pose ses mais sur les miennes.

Moi : Viens on rentre.

Je lui prend la main et on monte dans la voiture. Je roule en silence, on arrive à la cité je me gare et elle descend pendant que moi je reste avec Karim et des potes.

Suite...

Jîhen-Sous Mon Voile.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant