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Yûnus

Zaïr : Combien ?

Moi : 10 kilos.

Zaïr : Pour ?

Moi : 1500 balles chacun.

Zaïr : C'est donnée.

Moi : De fou, on décharge, on recharge et on prend l'oseille.

Zaïr : Vas-y mon gars, on se capte demain alors.

Moi : Ouais.

On se serre la main et il repart de son côté et moi du mien. Vers 22 heures je fini mon service, je pars voir Réda pour parler de notre coup et je rentre chez moi.

Braquer un entrepôt avec au mois 100 kilos de cocaïne et les revendre sur un marché. Sans blaguer ? J'en ai pour des millions d'euros.

Ça va être compliqué, déjà braquer l'entrepôt du chef (Nahil, le frère à Jîhen) ça va être chaud, après faut pas qu'on se fasse choper aussi, on sait jamais si les flics font une descente ou même si Nahil nous pète on est morts.

Nahil c'est un mec sans pitié, il peut butter ta mère devant tes yeux. C'est un mec froid, dur. Si il sait qu'on prépare un plan contre lui, il nous brûle.

Rare sont les personnes qui ont pu avoir les couilles de me suivre dans mon plan mais on va faire ça à six. C'est le coup le plus chaud que j'ai fais, même la banque c'était de l'eau à côté de ça. J'ai des risques avec la police et avec Nahil, la meeerde.

Si je fais ça c'est pour le biff mais si j'ai choisis ce plan précisement c'est pour venger Jîhen. Lui ça a été un gros batard avec elle et beh si je lui vole sa marchandise moi je vous dis il va bien avoir la mort.

Six personnes de confiance. Faut que je reste concentré parce qu'un seul truc de travers et c'est la morgue.

J'avoue avoir un peu mis de côté Jîhen encore une fois mais si je fais ça c'est pour elle (oui bon c'est vrai elle m'a rien demandé). Si je l'ai demandé en mariage c'est pour qu'elle capte tout les sentiments que j'ai pour sa gueule.

Comment en deux ans elle a pu autant foutre le zbeul (bordel) dans mon guelb (coeur) ? Cette poupée elle a un effet de dingue sur moi. Tu l'a vois t'as envie de l'a prendre dans tes bras, t'ose pas lui faire du mal, limite t'a peur de l'a casser.

La vie de ma mère c'est la meuf la plus courageuse que j'ai connu. Elle a vécu la misère en Syrie, elle a été battu, separé de sa soeur, les allers-retours à l'hôsto, le rejet de sa famille et même après tout ça elle les pardonne, elle garde le sourire.

Cette fille c'est une perle et même si je l'a mérite pas, elle va rester avec moi parce que si je l'a vois avec un autre je les brûle.

Je rabat ma capuche sur ma tête et marche tête baissée vers mon bâtiment. Je m'apprête à rentrer dans mon bloc mais une personne me coupe le passage.

Je retire ma casquette et mes écouteurs et lève la tête. C'était Karim, il avait l'air stressé. On se tchèque et il prend la parole.

Karim : Frère faut je te parle en sah.

Moi : Je t'écoute.

Karim : D'abord met toi bien dans la tête que c'était pas prévu hein, toi même tu sais c'est quoi les loves et t'a vu...t'es mon frère, je te l'ai jamais dis mais t'es le sang, je fusille pour ta gueule, je canne pour ta race et...wAllah smeh (pardon).

Moi : rire, Wesh khoya pète un coup on dirait ta serré ma reus.

Karim : ...

Moi : Non...Karim...

Karim : WAllah je me suis pas contrôlé.

Je le laisse pas finir et le plaque contre le mur. Ma soeur putain ASSIA ! Ce branleur il s'est mit avec ma soeur. Elle qui sortait jamais avec des mecs...Putain j'ai le démon en moi je vais virer paro.

Moi : Là c'est moi qui va pas me contrôler !

Karim : You tu m'étrangle.

Je dessere mon étreinte sur son coup mais continue de le bloquer au mur.

Moi : Tu l'a galoche.

Karim : Ouais mais...

Je rigole nerveusement et le lache. Je me retourne vers lui et lui donne un coup de poing en pleine figure. Il a posé ses sales lèvres sur ma soeur putain ma soeur ! C'était mon frère bordel !

Karim : Faut que t'accepte que ta soeur aussi s'interesse aux gars.

Moi : Ferme ta gueule....ferme ta PUTAIN de grosse gueule. Tu m'a bien pris pour un con, moi je suis un fils de pute mon meilleur pote il serre ma soeur ?

Karim : Mais ta soeur je l'aime, c'est pour elle que je me suis rangé.

Moi : en articulant, Je m'en bat les couilles ! Ma soeur tu l'a touche pas !

Karim : WAllah frère je suis désolé mais la vie de ma mère c'est du sah avec elle, je veux l'a marrier.

Moi : Tu l'a baisé ?

Karim : ...

Moi : en articulant, Tu l'a baisé ou pas ?

Karim : ...

Moi : RÉPOND !

Karim : WAllah frère je voulais pas.

Non putain tout sauf ça ! Là ya un démon il est rentré en moi. J'ai commencé à rire nerveusement. Ça c'est mauvais signe. Je l'ai enchainé, j'arrivais plus à m'arrêter. Je voyais pas mon meilleur pote je voyais juste le fils de pute qui a baisé ma soeur.

Je voyais son sang couler, au début il se laissé faire parce qu'il savait qu'il avait tort mais après il a commencé à rendre les coups. Je vais pas faire le mec "ouais je l'ai niqué sa mère" parce que Karim il est plus costaud que moi mais j'avais vraiment la rage donc on va dire que c'était serré même si j'avais une avance sur lui.

Un mec a finit par venir pour nous séparer, je reprenais ma respiration qui était saccadé. Je voulais vraiment lui sauter dessus.

Moi : Toi et moi on est plus frère, parle à ma soeur et je t'encule.

Je crache à ses pieds et monte les escaliers énervé. C'est normal ça ? Que mon meilleur pote se tape ma soeur dans mon dos ? Il me parlait de sa meuf et moi je me doutais pas du tout que ça puisse être ma soeur. J'aurais dû capter qu'il venait plus souvent à la maison, qui demande toujours après elle.

Ma soeur ? Assia ? La fille si droite qui pensé qu'à ses études elle sort avec mon meilleur pote. Encore, si ça avait été la même relation que Jîhen et moi, pas de bisou rien, je serais énervé mais ça aurait passé mais non, ILS SE SONT GALOCHE ! ILS ONT BAISÉ HECHEUM !

Je sonne fort à la maison, c'est ma mère qui ouvre intrigué. Je l'a contourne et avance vers le salon. J'attrape Assia par les cheveux et l'a fais se lever...

Suite...

Jîhen-Sous Mon Voile.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant