Jîhen-Sous Mon Voile.

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Je passe quelques mois. J'étais toujours chez Samia sous l'ordre de Halim. Il m'avait interdis de sortir seul et de prendre un appartement proche de la fac et biensur y'avait Yûnus pour me surveiller. Ils sont drôles eux, mais c'est moi qui me tape deux heures de routes chaque matin.

D'après Halim on sait jamais si mon père retourne sa veste ou si Nahil décide de me faire du mal. Je suis plus en sécurité chez Samia. Ça à l'air de déranger personne et malgré tout je me sens bien chez elle.

Niveau étude, je venais de valider ma première année. J'aimais trop apprendre de nouvelles choses, savoir des trucs et tout.

Yûnus je peux vous dire que pendant de long mois il avait pas changé de comportement. Il parlé très peu et les seuls fois où il me parlait il était froid.

Il commencé à avoir de mauvaises fréquentations, il rentré rarement à la maison. Ça lui arrivait de partir pendant trois jours et revenir comme si de rien était.

Je me contentais de rester patiente. Je me disais que c'était une mauvaise passe pour lui. Je voyais sa mère allait de plus en plus mal, elle était malade et assez faible mais lui continué.

Sinon Assia et Karim ils étaient toujours ensemble. Eux c'était le couple parfait, trop parfait même. Halim était revenu et lui et Miyah se tournaient toujours autour. Ils voulaient pas avouer qu'ils s'aimaient.

Donc c'était jeudi après-midi, j'étais seul à la maison. Jibril et Assia était en cour, Isma et You dehors et Samia était chez son fils Imran. Je devais me rendre à la fac et ensuite au taf mais j'avais mal au ventre alors je suis resté.

Pendant que j'étais entrain de faire ma prière, j'ai entendu la porte d'entrée claquer. J'ai fini ma prière, j'ai rangé mon tapis et je suis partis voir qui c'était.

J'avance vers le salon et je vois Yûnus assis sur le canapé, les coudes posés sur ses cuisses. Il écrivait je ne sais quoi sur son téléphone, putain qu'est-ce qu'il est beau.

Moi : Yûnus ?

Yûnus : Quoi ?

Moi : Tu fais quoi ici ?

Yûnus : Beh je vis ici en faite, tu savais pas ?

Beh oui Jîhen, tu pose des questions connes.

Moi : Je...faut qu'on parle.

Yûnus : Je dois bouger.

Moi : Si tu veux plus de moi tu me lache tout de suite ça ira plus vite.

Il lève la tête vers moi et quand son regard croise le mien, il comprend tout de suite tout le mal qu'il m'a fait.

Pendant presque six mois, il m'ignorait complètement. Je le voyais se dégrader petit à petit et moi je pouvais rien faire. Quand je lui parlais il s'énervait donc j'ai préféré me taire et rester patiente mais là j'en avais marre.

Yûnus : Dis pas ça...

Moi : Je sais pas, tu me parle pas, tu me regarde même pas. Je te parle tu t'énèrve, vas-y dit le que tu veux arrêter, que tu m'aime pas, parle mais arrête de me faire souffrir.

Il se lève et avance jusqu'à être à ma hauteur. Il pose son téléphone et attrape ma tête dans ses mains.

Yûnus : Je voulais pas, je savais pas que ça te faisais du mal. Je suis désolé.

Moi : Parle moi Yûnus.

Yûnus : T'inquiète pas ma petite poupée, je règle juste deux trois trucs et tout sera comme avant.

Il me fait un bisou sur le front et me prend dans ses bras. Six mois où nous avons plus parlé, où je n'ai pas senti son étreinte, où il ne m'a pas appellé "ma petite poupée".

Il se détache de moi et me mord la joue. Il me dit seulement qu'il part avec Karim je ne sais où et sort de la maison.

Je suis rassuré, je me faisais déjà des films dans ma tête. J'ai passé le reste de ma journée avec Jibril.

Une semaine est passé depuis, je voyais un peu de changement. Il rentré à la maison même si c'était assez tard, c'est déjà ça.

[12h48]

Je me réveille et retire la couverture de mes jambes. Je met un foulard sur ma tête et sors de la chambre. Je vais à la salle de bain me laver et me brosser les dents.

Yûnus a décidé qu'on allait passer la journée ensemble, comme je travaille pas ça me dérangé pas. Je met une longue jupe rose pâle avec une chemise blanche que je rentre dans ma jupe. Je met un hijab blanc et beige et sors de la salle de bain.

Je fais d'abord mes deux unités de prière et pars déjeuner. Je mange avec Samia et l'aide à faire la vaiselle. Je met des tongs et sors de la maison.

Mon Dieu la chaleur, je détèste quand il fait trop chaud comme ça. J'avance vers le parking de la cité et je repère la voiture de Yûnus. Il y était avec Karim.

Karim : Oh ma petite Jiji tu date.

Moi : Même toi, ça va ou quoi ?

Karim : Tranquille et toi ?

Moi : Hamdûllah.

Karim : Bon allez je vous laisse entre amoureux, je m'arrache.

Yûnus : Tu vas voir ta meuf ?

Karim : Ouais ouais mon gars.

Il me fait un clin d'oeil discret et sort de la voiture. Je monte à sa place, il me sourit et roule jusqu'au centre commercial.

Il m'a emmené faire du shopping, faut savoir que Yûnus est un GROS FLEMARD donc c'est très très compliqué d'acheter des habits avec lui.

Après il m'a emmené manger dans un restau. Je passe notre journée mais franchement c'était trop bien, je retrouvais MON Yûnus.

On remonte en voiture et il conduit jusqu'à un petit parc. Il était dans les alentours de 18 heures, il y avait du monde mais c'était assez calme.

On s'assoit sur un banc, il frottait ses mains contre ses cuisses. Il avait l'air stressé, il regardé autour de lui et se gratté la nuque.

Moi : Ça va ?

Yûnus : Allez.

Il se lève et se met devant moi.

Yûnus : T'a vu, je voulais juste te dire que je suis désolé de t'avoir fais du mal. Je regrette de t'avoir fais souffrir et même si je te l'ai jamais dis beh...je t'aime bien mais sans le bien.

Il se gratte encore une fois la nuque et regarde autour de lui.

Yûnus : Y'a pas du monde ici ?

Moi : Euh...non.

Yûnus : Ouais, hessoul j'ai chaud.

Je me lève en rigolant et pose mes mains sur ses joues.

Moi : Destresse t'a quoi ?

Yûnus : Je suis pas le meilleur mec que t'aurais pu avoir mais t'es là, en pointant son coeur, et tu fous le zbeul.

Moi : ...

Yûnus : Bon vas-y You'....ah zeubi j'arrive pas, t'a vu je l'ai jamais fais et je suis pas romantique.

Moi : De quoi tu parle ?

Yûnus : Nique sa mère.

Il recule d'un pas et pose un genou à terre. Mon cerveau il était en mode "pause". Il est entrain de me demander en mariage ? Non...

Yûnus : Tu veux...'fin...tu veux être ma femme ?

Suite...