Jîhen-Sous Mon Voile.

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Jîhen

Je sors de chez moi et descend les escaliers à l'aide de mes béquilles. J'avance vers la boulangerie et demande un pain au chocolat et une canette d'Ice Tea.

Je resors de la boulangerie avec mon sachet acroché à ma béquille. Je marche jusqu'au parkinge et monte dans la voiture de Yûnus.

Moi : Ça va ?

Il regarde un point fixe devant lui mais ne répond pas. Je claque des doigts devant ses yeux pour le faire sortir de ses pensées et il tourne sa tête vers moi.

Moi : Ouhhh, ça va ?

Il hoche seulement la tête en guise de réponse et démarre. Je le laisse dans son délire vu qu'il a pas trop l'air d'humeur. Je mange mon pain au chocolat et bois mon jus.

Une fois arrivé devant l'hôpital, on descend et on se dirige vers l'accueil. On dit qu'on a rendez-vous etc. On patiente quelques minutes et le médecin vient me faire quelques analyses et radio.

J'avais une foulure à la cheville et la jambe un peu cassé. Il me met un plâtre tout le long de ma jambe, me donne quelques médicaments puis nous sortons de l'hôpital.

Le trajet est le même qu'à l'allée, très silencieux. Nous qui parlions toujours d'habitude. Au bout d'un moment j'en avais marre alors je décide de lancer la discussion.

Moi : T'es sur que ça va ?

Yûnus : Ouais.

Moi : Non, t'a quoi ?

Yûnus : J'ai rien zeubi me casse pas les couilles.

Il avait dit ça sur un ton froid et énervé. Je ne répond pas et plonge mon regard dans l'écran de mon téléphone. Je détèste quand il est désagreable comme ça, j'ai qu'une envie c'est de le gifler.

Arrivé à la cité, je descend de la voiture et avance vers le bloc sans même me soucier de lui. Il fallait que devant le bâtiment je vois ma soeur Meyna. Je l'avais pas vu depuis mon retour en France.

Meyna : Jîhen ! Je te cherché.

Moi : C'est cool maintenant tu m'a trouvé.

Meyna : Ça va ?

Moi : Ouais.

Meyna : Qu'est-ce que tu as ?

Moi : Rien bouge.

Meyna : Y'a quoi ?

Moi : Y'a que ma soeur c'est une salope qui a décidé de revenir seulement pour son ex.

Elle fait une tête choqué, elle s'attendait pas du tout à ce que je sache tout ça. Et puis, j'ai jamais parlé comme ça.

Meyna : Je peux t'expliquer...

Moi : Non c'est bon je veux pas t'entendre, juste...ferme ta bouche, j'arrive pas à croire que pendant 3 ans j'ai arrêté de parler et toi salope que tu es tu reviens juste pour récupérer Yûnus.

Meyna : C'est parce que je l'aime...

Je lui laisse pas finir sa phrase et l'a gifle. Elle m'énervait à parler comme ça de Yûnus, c'est ma soeur putain et elle ose m'approcher juste pour récuperer You' !

Moi : Ça c'est pour avoir été une conasse.

Je rentre dans le bloc en l'a laissant là comme une conne et monte dans l'ascenceur. Elle contrairement à Yûnus, je lui pardonerais jamais.

Tout simplement parce qu'au jour d'aujourd'hui, elle continué à me prend pour une conne. Je me suis retenu pendant 3 années de parler et j'apprend que si elle est revenu c'est même pas pour moi, que si elle était proche de moi c'était juste pour avoir Yûnus.

Cette après-midi m'a bien fais chier. Je rentre la clé dans la serrure et ouvre la porte. Je retire mes chaussures et avance vers la chambre d'Assia.

Je met une tenue où je suis plus à l'aise, un jogging et un tee-shirt. Je met un long gilet et un foulard avant de sortir de ma chambre.

Je vois tata Samia seul au salon à fond dans sa série. Je lui fais un bisou sur la joue et lui explique l'état de ma jambe. Bon après elle m'a gentiment dit de fermer ma gueule pour regarder la télé mdr. Au final j'ai regardé la série avec elle.

[20h30]

Moi : Je sais pas ce qu'il a.

Azmiyah : Il avait peut-être appris une mauvaise nouvelle.

Moi : Même quand il est de mauvaise humeur, une fois qu'on est ensemble il se calme. Il me parle jamais mal.

Assia : Arrête de te prendre la tête, demain il ira mieux.

On était toutes les trois assises autour d'une table d'un restaurant pas très loin de la cité.

Moi : Ouais on verra bien, sinon toi avec ton amoureux ?

Assia : Rohlala, les filles je vous jure j'ai jamais vu quelqu'un d'aussi gentil.

Azmiyah : Hendek (attention), les garçons trop gentils ça cache trop de choses.

Moi : Arrête toi !

Azmiyah : Quoi ? C'est vrai ! Regarde Halim, un vrai bébé, trop chou avec moi et aujourd'hui il est où ? En Espagne baby, c'est rien on s'adapte.

Assia : en chantant, Il est pas là c'est rien tu t'adapte, il t'a laissé c'est rien tu t'adapte.

Azmiyah : rire, Je t'emmerde ok ? Va te faire foutre.

Moi : Mais c'est pas la même chose, Karim et Assia ils sont en couple.

Azmiyah : En faite moi je suis la grosse copine moche qui vous donnera des conseils de couple alors qu'elle est celibataire depuis sa naissance.

Moi : rire, C'est ça.

Azmiyah : Conasse.

Moi : Non mais mon frère il est con, il sait pas comment faire avec toi mais je te jure il t'aime grave.

Azmiyah : Mouais, j'attend de voir.

Assia : Bon sinon c'est quand Yûnus et toi vous vous mariez ?

Moi : Ouhh, dans looongtemps.

Azmiyah : Pourquoi tu dis ça ?

Moi : Je sais pas, je pourrais pas m'engager avec quelqu'un qui est pas stable. Il travaille dans le monde de la drogue et puis...je sais pas il est pas prêt à m'offrir un avenir.

Assia : Genre là il te demande tu dis quoi ?

Moi : Non.

Azmiyah : T'es sah connase va ?

Moi : Beh ouais, ça sert à quoi d'accepter si c'est pour se marier dans 20 ans là.

Assia : Tu dis ça mais devant lui t'aura piter.

Moi : Au contraire, je voudrais lui faire comprendre que tout ce qu'il fait je veux pas. Après je vis pas le moment donc je sais pas.

Azmiyah : Beh j'espère pour lui qu'il envisage pas de t'épouser.

Moi : rire, J'espère aussi.

Quand on finit de manger, on paye et sort du restaurant. On monte en voiture et je conduis jusqu'à la cité. Après un trajet en folie avec les filles, on monte dans mon ancien appartement et on passe le reste de la soirée entre filles.

Suite...