Jîhen
Je les vois ils sont là, devant ma maison. Je suis paralysé par la peur, je sais plus quoi faire. Les larmes coulent sur mon visage pour venir s'écraser au sol.
Je peux pas, je peux pas retourner dans cet enfer, je veux pas. Je peux pas ressubir les coups, les insultes j'arriverais pas.
Halim : *Jîhen ? Oh Jîhen !*
Moi : *Halim je veux pas y retourner en plus tu sera même pas là ! Non non Halim pitié aide moi.*
Halim : *PUTAIN ! Jîhen écoute moi, dis moi où ils sont.*
Moi : *Devant l'interphone, Halim j'ai peur.*
Halim : *Alors écoute moi, monte le son de la télé et allume les lumières. Ensuite tu met ton hijab et tu met un couteau dans ton pantalon.*
Moi : *Un couteau t'es malade ? Je suis pas une meurtrière.*
Halim : *Prend on sait jamais, respire calme toi je suis là dans 5 minutes, BORDEL DE MERDE BOUGE TA MERE JE VEUX PASSER !*
Moi : *Halim, Halim j'ai peur.*
Halim : *Écoute moi princesse, fais ce que je te dis et tout va bien se passer.
Moi : *Mais c'est le contraire normalement non ? Faut que je ferme les rideaux et éteint les lumières.*
Halim : *Non non surtout pas t'es dingue ou quoi, si les rideaux se ferment d'un coup ou si les lumières s'éteint ils vont trouver ton étage.*
Je fais ce qu'il me dit la main tremblante. Je vérifie qu'ils sont toujours en bas avant de sortir de chez moi.
Moi : *Je fais quoi maintenant ?*
Halim : *Monte jusqu'au 7ème.*
Je monte jusqu'au 7ème qui est le dernier étage. J'entend des pas et du bruit dans les escaliers. Je colle ma main sur ma bouche et ferme les yeux.
J'ai peur, je suis en stress total. Je prie juste pour pas qu'ils montent sinon c'est la mort assuré.
Halim : *Tout va bien se passer fais aucun bruit d'accord.*
Je les vois monter de plus en plus, ma respiration se coupe et mes mains tremblent. Je vois mon père furieux, les poings serrés et la machoire contracté. Ma mère le rejoins, il regarde partout, quand je pense qu'il est a même pas 15 mètres de moi.
Je m'enfonce dans ma cachette, Ya Rabbi vient moi en aide. J'entend Halim me chuchoté de rester calme et que tout va bien se passer.
Mon père : Bordel elle est où cette gamine ?
Ma mère : On s'est peut-être trompé de bâtiment.
Mon père : Non ! Y'a le nom de famille sur l'interphone.
Ma mère : Viens, elle a du partir quelque part on repasse cette nuit elle sera forcément là.
Mon père : Elle a de la chance.
Je le vois descendre, je souffle interieurement quand je sens que la porte derrière moi s'ouvre. Je tombe sur les fesses vu que j'étais adossé à la porte.
Ma voisine : Euh je peux savoir ce que vous faites devant chez moi ?
Je lui fais un signe pour qu'elle se taise, je regarde en bas et vois mon père remonter, non non non tout sauf ça.
Ma voisine : Mal élevée, vous nous espionner vous me dîtes chut en plus.
Moi : en chuchotant, Je vous en supplie taisez vous.
Ma voisine : Me taire non mais alors celle-là c'est la meilleure.
-? : Désolé, ma fille a quelques soucis psychologique.
Je me retourne et je vois mon père, il essayé de gardé son calme mais je voyais très bien la veine sur son front ressortir.
Alors là c'est ma fin, mes larmes coulent à flot. Mon corps ne tient plus, je vais revivre tout ses coups en 1000 fois pire. Je sens mon coeur explosé dans ma poitrine, je vais pas supporter.
Mon père vient vers moi et m'attrape par le bras en serrant de toutes ses forces.
Ma voisine : Faut lui dire d'arrêter de rester devant ma porte.
Mon père : Oui désolé.
Ma voisine : C'est grave quand même elle...
Mon père : Oui bon ferme la j'ai dis que j'étais désolé.
Ma voisine regarde mon père outré puis ferme la porte en lançant un "tel père telle fille". Si elle savait.
Mon père me retourne vers lui et me donne une énorme gifle. L'impact entre sa main et ma joue, j'avais perdu l'habitude.
Mon père : Alors comme ça tu t'enfuie ? Hein ? Tu te permet de refaire ta vie tranquille. Mais tu vois là je t'ai retrouvé et tu vois tout les coups que tu t'es pris ? C'est rien par rapport à ce que je vais te faire vivre.
Moi : Non non je t'en supplie je me suis pas enfuie c'est elle qui m'a viré je te jure devant Allah, Allah m'en est témoin jamais je me serais enfuie.
Ma mère : T'es une menteuse !
Moi : Tu brûlera en Enfer sorcière !
Bam ! Une deuxième gifle, il ne dit rien et me fais avancer en me trainant par mon bras, j'ai d'ailleurs faillit tomber plus d'une fois.
Je pleuré toutes les larmes de mon corps. On sort du bâtiment, je vois Assia qui ne comprend visiblement rien. Je crois que l'informarion lui est monté au cerveau quand elle a fait les gros yeux.
Elle allait venir mais je lui fais un non de la tête discrètement, si mon père sait que j'ai une amie ça aggravera mon cas. Elle a dû le comprendre parce qu'elle s'est empressé de retourner dans son bâtiment sûrement prévenir Yûnus.
Il me ramène jusqu'à la voiture et me jette dedans avant de monter devant aux côtés de ma mère. Je regarde par la vitre, les larmes qui coulent silencieusement.
C'est comme un retour à la case départ, je devais me douter que c'était trop beau pour être vrai. Mon esprit est vide, je suis vide d'émotions. Les sorties, la liberté tout ça c'est fini. Je passe du rêve à la réalité.
J'imagine déjà les coups que je vais me prendre en rentrant et j'ai pas eu tord. Une fois à la maison, les coups ont fusés. Mon père avait la rage, une haine immense.
J'avais tout ses regrets en moi, je regretté de pas avoir pardonné Yûnus. Tout ces moments de bonheur partaient avec ma force.
Je voulais mourrir, j'ai trop subis et je sais que j'arriverais pas à tenir en plus Halim ne vit plus ici, comment je vais survivre moi ? J'avais juste une envie c'était de me sucider.
Mon père me balançait des insultes mais je n'entendais plus rien, je sens mon corps partir. Il me prend par le cou et serre de toutes ses forces. L'air ne rentre plus dans mes poumons, j'essaye par tout les moyens de l'arrêter mais rien y fait. Dans ses yeux je vois une rage que je n'ai jamais vu.
Je sens mon corps s'en allait, les rythmes de mon coeur sont irrégulier. Je m'efforce de garder les paupières ouvertes mais c'est trop dur. Je sens la fin arriver et je suis heureuse. C'est tout ce que je voulais à cet instant même, mourir.
Suite...

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Jîhen-Sous Mon Voile.
Romance« Une adolescente au cœur meurtri rencontrera celui qui l'a sortira de cet enfer.. » Suite de @deltazura !!Repris de facebook!! !!Ce n'est pas ma chronique!!