Chapitre XII

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J'ouvre mes paupières, je commence à reprendre peu à peu conscience. La pièce autour de moi ne m'est pas familière, je ne suis pas chez moi. Je me relève d'un coup, sur la défensive, mais une douleur fulgurante me traverse la tête. Je passe doucement ma main sur mon front, je sens comme une grosse bosse. Je pousse un grognement, c'est qui le connard qui a fait ça? Je me concentre sur la pièce dans laquelle je me trouve, je prends quelques secondes à l'analyser. Je suis sur le même lit que la veille. Stiles est allongé par terre en train de dormir la bouche grande ouverte, avec de grands cernes dessinés sous ses yeux. Il a pas dû beaucoup dormir. J'imagine que je suis chez lui. J'essaye de me frayer un passage en passant au dessus de lui, sans tenter de le réveiller. Il commence à bouger, à se retourner, je m'arrête net au risque qu'il me remarque. Il dort toujours.

J'arrive au niveau de la porte, je m'apprête à tourner la poignée tout doucement. Soudain un main m'attrape le poignet, je me retourne, et fait face à Stiles à moitié endormi. D'un geste de la main j'enlève son emprise sur moi. Il ne cherche pas à m'obliger à rester dans cette pièce. Je remarque que ses cernes sont vraiment bien marqués, depuis combien de temps il n'a pas dormi?

-Je rentre chez moi, dis-je sèchement.

J'attends un commentaire de sa part mais aucun ne vient. Il a l'air totalement abattu, quand je le regarde. Il pose sa main sur la porte derrière moi, me bloquant. Je suis de nouveau en face à face avec lui, à quelques centimètres de lui. Puis j'entends la poignée derrière moi se tourner. Stiles ouvre la porte collé à mon dos, l'ouvre en grand et me dit :

-Fais ce que tu veux.

Il s'écarte de moi et se poste devant sa fenêtre, dos à moi. Je reste quelques secondes sans bouger. Lui aussi il change. Je décide de passer la porte, descendre l'escalier, enfin de sortir de cette maison. J'analyse le quartier ou je me trouve pour tenter de retrouver mon chemin. Je crois reconnaître l'endroit et me met en marche. Au bout de 20min j'aperçois ma propre maison. On habite pas si loin. Je rentre chez moi, ma mère vient à ma rencontre inquiète :

-Tu étais où ces derniers jours??

-Chez une amie.

Je monte en trombe dans ma chambre et fait claquer au passage ma porte. Je récupère mon portable oublié sur mon lit et lis : Jeudi 14

-Putain je suis censé avoir cours cette après-midi, marmonne ai-je entre mes dents.

Je mets des vêtements beaucoup plus propres, un sweat rouge, un jeans noir. J'attrape violemment mon sac et le met sur mon dos.

Je m'assois à ma place et balance très fortement mes affaires sur ma table. Tous se taisent et me regardent, Stiles est là aussi, mais il détourne le regard.

-Quoi? M'énerve ai-je face à tous ces regards.

Ils sont tous choqués de mon comportement, et me regarde avec leurs têtes d'ahuri. Je rigole intérieurement. Je remarque que Théo est absent aujourd'hui, Lydia également.

-Dit donc elle a du caractère la petite Aria, ne serais t-elle pas énervée?

Cette voix je l'a connais, j'ai envie de l'étrangler. Je tourne mon regard vers la personne en question, qui n'est d'autre, que Matthew.

-Un problème peut être? Réponds ai-je.

Il sourit à ma réflexion, amusé de mon énervement.

-T'est mignonne quand t'es comme ça.

Je vois Stiles qui serre les poings après cette phrase. Il va exploser d'une seconde à l'autre avec la fatigue.

-Ferme bien ta gueule toi, dis-je.

-Aria ça suffit! Nan mais qu'est-ce qu'il t'arrives aujourd'hui? Va dans le bureau du directeur, tu as tes absences à justifier. S'énerve le professeur.

Ni une ni deux je me lève et sort rapidement.

-Stiles aussi, tu étais absent hier et ce matin!

Bon je crois que j'ai mis le professeur en rogne. Je lance un regard assassin aux autres, qui eux ont l'air d'avoir peur, ce qui me laisse échapper un petit rire. Cela me permettais aussi de regarder si Stiles se levait. En effet il se lève sans croiser mon regard, comme si je n'existais pas, que j'étais un simple fantôme. Nous nous retrouvons dans le couloir moi devant marchant d'un pas déterminé, lui derrière, d'un pas lent pour mettre de la distance entre nous. Je me retrouve la première a arriver devant le bureau du proviseur. Je frappe violement la porte, au point que ma main est rouge.

-Entre.

Je jettes un dernier coup d'œil à Stiles avant de rentrer dans la pièce et refermer la porte derrière moi. Je m'assois sur la chaise en face du proviseur. Je le voyais pas aussi âgé, il doit avoir aux alentours de 55 ans, les cheveux gris. Pas mal de rides sont présents sur son visage. Il me sourit et me demande :

-Qu'est-ce qui t'amène dans mon bureau?

N'ayant pas envie de rester des heures avec celui là, je lui fais un bref résumé des remarques déplacées de certains camarades et de mes absences non justifiées.

-Pour mes absences des derniers jours, j'étais vraiment malade, je ne pouvais pas sortir de mon lit, mens ai-je.

-Je vois je vois, tu dois sûrement être contrariée en ce moment, et être fatiguée. Ne t'en fait pas tes absences sont justifiées, ça ne perturbera pas ton bulletin, me dit-il en compatissant.

-Merci Mr, je ferai de mon mieux pour rattraper les cours.

-Aller, ouste de mon bureau! Me dit-il en rigolant.

Je me lève sans plus attendre, et me dirige vers la porte, je sors et frôle l'épaule de Stiles tout en le fixant. Il ne dit rien, et rentre a son tour dans le bureau.

-Encore toi! Stiles tu sais combien de fois t'es absent dans l'année! Se désespère le proviseur avant que la porte ne se referme.

Je retourne dans ma classe, le professeur ne dit rien. Je sens certains regards et chuchotements. Je ressemble a une bête de foire.

You are Strong (Teen Wolf)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant