Chapitre XVI

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Le lendemain, je me retrouve assise sur une chaise à regarder le professeur qui sort des mots que je ne comprends pas. Je n'ai pas l'envie non plus de les comprendre. Je griffonne des petits dessins inutiles sur ma feuille.

La sonnerie de fin des cours retentit. Je me lève enfin, faisant grincer ma chaise au passage. Je déambule dans les couloirs bondés d'élèves surexcités. Je les entends parler, chuchoter, toutes leurs conversations concernent le bal de ce soir. Je met mes écouteurs, volume à fond, pour ne plus les écouter.

Je marche tranquillement dans la rue, la nuit commence à tomber petit à petit. Le vent souffle légèrement ce qui est agréable. Mais je ressens une présence non loin de moi. J'observe rapidement autour de moi, mais je suis seule. Toujours mes écouteurs aux oreilles, j'accélère le pas. Arrivé chez moi, ma mère m'accueille chaleureusement, comme chaque soir.

-Une amie t'as laissé un cadeau, me dit-elle souriante.

-Un cadeau?

-Oui, je te l'ai déposé sur ton lit.

Je suis perplexe, un cadeau? Je monte à l'étage et entre dans ma chambre. Un cadeau bien soigneusement emballé d'un papier bleu et d'un ruban blanc est posé sur mon lit. Je défais le petit ruban et ouvre la boite. Tout doucement, sans geste brusque, je dépose le couvercle sur le coté. Une robe bleue, bleu roi est parfaitement pliée dedans. Cette même robe que je regardais par la vitrine la dernière fois. Ce jour ou beaucoup d'évènements s'étaient produis. Je souris, ça peut être que Lydia. Un petit papier est posé au fond de la boîte. Je le déplie et le lit :

-Tu avais l'air de tellement la vouloir.

Il n'y avait que cette phrase sur le papier. Je regarde l'heure qu'il est : 18h30. Le rendez vous du bal est à 19h. Je n'ai pas beaucoup de temps. Je ne sais même pas pourquoi moi même pourquoi j'ai changé d'avis si soudainement. J'enfile la robe et me regarde à travers le miroir, ce n'est pas si mal. Elle s'adapte tellement bien à ma silhouette, j'en suis étonnée. J'accélère le pas vers la salle de bain pour essayer de me faire un rapide maquillage. J'applique du fond de teint, du bronzer, du mascara et un peu d'highlighter pour une petite touche de brillant. Je n'ai pas le temps de faire plus il est déjà 19h.

Je cours difficilement à ma voiture avec ma robe. Je l'a démarre en me dirige vers le lycée. Le parking est évidemment plein, m'obligeant à me garer sur le trottoir. Tout le monde est déjà à l'intérieur, a part quelques retardataire, m'incluant dedans. Je stress, je ne veux pas faire mauvaise figure en ayant pas de cavaliers. Je me décide de sortir de ma voiture.  Je reste quelques secondes à observer le bruit et les lumières qu'on peut apercevoir de là. Une branche craque derrière moi, je me retourne en sursautant. Dans la pénombre des arbres, deux yeux me fixent. Puis soudain, cette chose disparaît en courant. Bizarrement j'ai l'impression d'entendre deux personnes courir dans la forêt. Je me cogne la tête, j'ai surement dû halluciner avec le stress.

Je reprends mes esprits et me lance vers le lycée. A mon arrivée, beaucoup de regards se posent sur moi. La robe ne passe pas inaperçu avec un tel bleu au milieu de robe blanches, noires ou rose pales. Je suis pas adepte d'être autant regardé. Je cherche autour de moi si quelqu'un  m'est familier. Je tourne sur moi même, ne trouvant personne. Je me mets sur la pointe des pieds parmi cette foule qui danse autour de moi, tentant de voir plus loin. Je vois enfin Stiles et Lydia qui discutent à une table. Je tente tant bien que mal à me frayer un passage parmi ce monde déjà bien alcoolisé pour une heure pareille. Certains ont dû boire bien avant de venir. J'arrive à leur hauteur, Stiles est dos à moi et ne me remarque pas tout de suite. Lydia plaque sa main en souriant sur sa bouche en me voyant.

-Nan mais là t'es incroyable, dit elle.

Stiles, ne comprenant pas à qui Lydia s'adresse, se retourne et me voit enfin. Il reste me fixer pendant de longues secondes sans dire un mot, ce qui rend le moment un peu gênant. Je remarque certains regards insistants autour de moi, qui ceux là sont encore plus gênant. Stiles ne me lâche toujours pas des yeux.

-Stiles, commence Lydia, on dirait que tu ne connais la connait pas à la fixer comme ça, rigole t-elle.

-Ah oui pardon, s'excuse t-il en reprenant ses esprits.

-Bon, je vous laisse, mon cavalier va commencer à s'impatienter là-bas, dit-elle.

Sur ce, elle s'en va et nous laisse. Je ne sais pas vraiment quoi dire, lui non plus à priori. J'observe alors sa tenue, une chemise blanche avec un petit nœud de papillon.

-Elle est où ta cavalière? Demande ai-je en brisant ce silence.

-Je n'en ai pas, me répond t'il gêné.

Je ne m'attendais pas a cette réponse, je me disais que si il venait au bal c'était parce qu'il en avait une. Je préfère ne pas lui poser trop de questions au risque qu'il le prenne mal. Au moins on est deux à ne pas avoir de cavaliers.

Il me regarde de nouveau et sans que je n'ai le temps de comprendre, il attrape ma main et m'entraîne au milieu des danseurs. Sa main est plutôt chaude par rapport à la mienne. Ce contraste de chaleur de donne des frissons. Les battements de mon cœur s'accélèrent lorsqu'il me tire dans cette foule qui se déhanche. La musique est forte, et les paroles donne envie de danser n'importe comment. C'est d'ailleurs ce que fait Stiles, ce qui me fait rire aux éclats. Une larme me coule sur la joue, incapable de m'arrêter de rigoler. Il me tend un verre, je ne sais pas d'où il le sort, ou alors je ne l'avait pas remarqué. Je le prends sans réfléchir et le boit cul sec. Je vois bien qu'il est étonné, il ne m'a jamais vu comme ça.

Soudain la musique se change, laissant une douce mélodie s'installer. Je vois bien que Stiles est tendu d'un coup, et je me rends compte qu'il s'agit d'un slot. N'ayant pas l'habitude de boire une goutte d'alcool, le verre m'est vite monté à la tête. Sans aucune gêne je m'approche de lui et place mes mains autour de son cou. Il sursaute, ne bougeant plus pendant quelques secondes, puis place ses mains autour de ma taille. Tout autour de moi commence à tourner, me faisant poser ma tête sur son épaule pour tenter de faire partir ce tournis. Ce moment est agréable avec lui, je me sens vraiment bien. Tu nous cause que des problèmes. Cette phrase me revient encore en tête même dans un moment pareille. A la fin Derek va me hanter avec ses remarques. J'essaye d'effacer tout ça de ma tête. Nous dansons comme ça un petit moment, puis je lui demande :

-Pourquoi Derek dit que je cause que des problèmes?

Au même moment, la musique change laissant un espèce de rock éclater nos tympans.

-T'as dit quoi? Me hurle t-il en cachant ses oreilles.

Je me rends compte que en essayant d'oublier cette phrase, j'ai réussi à la ressortir. Je fais mine de m'amuser à danser sur le rythme de cette nouvelle chanson.

-Rien, j'ai oublié.

Scott arrive en courant vers nous complètement paniqué. Nous faisant imaginer le pire.

-Le loup est là! dit-il affolé.

Je croise le regard de Stiles, cette soirée va virer au drame.

You are Strong (Teen Wolf)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant