You are Strong (Teen Wolf)

Chapitre XXIX

Un cadavre se trouve au sol devant nous. Eventré. Le shérif nous prend à part et nous tire à l'écart des autres.

-Essayer de résoudre ce problème rapidement, il commence à y avoir des soupçons. Pour le moment je fais passer ça pour une attaque d'ours, mais ça ne marchera pas longtemps.

-Je sais, répond Stiles, on fait ce qu'on peut, on est plus très loin du but.

-J'espère.

Puis le shérif s'en va rejoindre ses adjoins. Les lumières rouges et bleues se reflètent sur les murs du lycée.

-Il nous faut plus de monde pour qu'on la trouve, dit Stiles.

-Tu penses à qui? S'interroge Scott.

-Derek.

-Je suis pas sûr qu'il accepte de nous aider, marmonne ai-je.

-Mais on a pas le choix, on va chez lui tout de suite.

Stiles sort des clefs de voiture et me fait signe de monter à bord. Il ne voudra pas nous aider, encore moins si c'est moi qui lui demande.

Sa maison est plongée dans le noir. Aucune lumière n'y est allumée, aucun signe de vie de Derek. Stiles soupire dans sa voiture puis se décide à ouvrir sa portière.

-Je vais quand même vérifier, peut être qu'il est là.

Il marche faisant craquer chaque feuille morte sous ses pieds. Il toque une première fois, aucune réponse. Je sors à mon tour de la voiture, comme si ma présence y changerait quelque chose. Il toque une nouvelle fois, cette fois-ci beaucoup plus fort.

-Derek on a besoin de toi! Hurle Stiles devant la maison.

Il n'aura que le silence comme réponse. Je l'entends soupirer avant de se retourner et marcher en ma direction. Je m'apprête à ouvrir la portière lorsque sa voix nous répond enfin.

- Pourquoi.

La voix ne provient pas de la maison, mais derrière moi. Je fais volte-face et me retrouve à moins d'un mètre de lui, je recule d'un pas par peur. Son regard est plongé dans le mien puis il tourne ses yeux sur Stiles attendant une réponse à sa question.

-Derek, tes blessures ne sont toujours pas refermées? Demande ai-je en coupant la parole à Stiles.

Il transpire, son tee-shirt laisse apparaître des taches de sang provenant de son abdomen. Il n'a pourtant pas l'air dérangé ni d'avoir mal.

-Elles cicatrisent difficilement, elles font que s'ouvrir.
Sa réponse est encore une fois de plus froide. Il m'évite du regard, observant Stiles qui se rapproche de nous.

-Heureusement que tu avais prononcer son nom l'a dernière fois avant de perdre conscience, commence Stiles, je me suis dit qu'il devait avoir besoin d'aide. Je suis passé chez lui, mais il commençait déjà à aller mieux.

J'ai prononcé son nom moi? Je n'ai aucun souvenir de ce moment. C'est même plutôt gênant qu'il me soit passé par la tête avant de tomber au sol.

-Vous venez pour quoi?

- On a besoin de ton aide avant que la Bête du Gévaudan ne fasse des victimes supplémentaires cette nuit. Annonce Stiles

-Non.

Sa réponse est directe. Il se dirige vers sa maison, en nous ignorant totalement. Ce comportement commence à m'énerver de plus en plus, me faisant serrer les poings. Stiles tente de le convaincre oralement mais rien n'y fait.

-Laisse tomber, il en a rien a foutre de nous aider, sort ai-je assez fort pour qu'il entende du palier de sa porte.

Il se stoppe et fait demi-tour. Il marche d'un pas rapide et déterminé en ma direction. La voiture est juste derrière moi, en reculant je me retrouve bloquée devant la portière. Il est juste devant moi et me pointe du doigt.

-J'en ai marre de sauver ton cul à chaque fois, dit-il sur les nerfs, les yeux brillants de bleu.

Son comportement me met maintenant en rogne, alors, je rapproche mon visage du sien, montrant qu'il ne m'intimide pas.

-Tu m'as sauvé je t'ai sauvé, maintenant on est quitte.

Il ne répond rien, toujours le regard noir. Je sens son souffle sur mon visage. J'avale ma salive, il m'intimide peut être un peu.

-Oui on est quitte, donc je vous dois rien. Je ne mettrais pas ma vie en danger pour VOS problèmes. 

Je peux pas rester une seconde de plus en face de lui ou je risque de le gifler pour extérioriser ma frustration et mon énervement.

-On y va Stiles, ça sert à rien de perdre plus de temps, dis-je froidement.

Je pousse son épaule pour me permettre de me dégager et d'ouvrir la portière derrière moi. Je m'installe dans la voiture tout en le fusillant du regard. Stiles met le contact et passe la première. Je ne lâche pas Derek du regard, lui non plus.

-Il est toujours comme ça ? Commence ai-je.

-Comment ça ?

-Toujours aussi froid, comme si rien ne l'atteint et qu'il s'en fou de qui peut mourir ? Dit-je toujours sur les nerfs.

Stiles ne répond pas tout de suite. Il marque une pause comme pour réfléchir.

-Oui en général, mais je pense qu'il cherche juste à se protéger lui même, de fuir ses émotions ou sentiments par peur d'être blessé. Il pense à sa vie avant de celle des autres j'imagine.

Je soupire. C'est égoïste de sa part. Pensez qu'a soi-même alors que des innocents sont massacrés par cette Bête, moi je ne peux pas passez à côté de cette injustice. Je préfère ne pas y penser d'avantage, ça ne servirait à rien, il y a bien plus important. Le soleil ne se lève que dans trois heures, ce qui laisse encore du temps à la Bête de poursuivre sa chasse. 

Stiles baille à côté de moi. On sillonne la ville depuis plus d'une heure, sans la trouver. Scott cherche de son côté, mais lui non plus ne trouve aucune trace de la Bête. Tout semble normal, aucun bruit, aucune odeur, rien du tout. La lune est quasiment en train de disparaître dans l'horizon. Mes vêtements sont toujours humides, ce qui me fait frissonner. J'attrape de nouveau la couverture et m'enroule dedans, le regard plongé dans chaque recoins de la ville. Mes yeux se ferment petit à petit, je lutte pour ne pas m'endormir. Stiles le remarque et s'arrête sur le bas coté.

-Ca sert à rien de chercher plus, le soleil va bientôt se lever, reposons nous.

Je n'attends pas une seconde de plus pour fermer mes yeux. La voiture n'est peut être pas confortable, mais elle fera l'affaire. Je remarque qu'il s'est endormi. C'était surtout pour lui qu'il disais ça. Trop de fatigue s'est accumulée pendant la nuit, je m'endors quelques secondes après.