3

9.7K 340 137
                                    

La nuit est tombée, je ne dors pas afin d'éviter de faire des cauchemars, car je sais qu'ici personne ne pourra me calmer, et je n'ai pas envie de faire une crise d'angoisse.

Je contemple le plafond, quand j'entends des pas s'approcher de ma porte. J'entends la porte clicher, la peur me prend aux tripes, personne ne rentre jamais, et tout le monde sait qu'elle est fermée et qu'il faut donc une clé.

Toutes les personnes de cette villa le savent, seuls les intrus ne le savent pas, peut-être que quelqu'un est venu me sortir d'ici, que quelqu'un m'a retrouvé, l'espoir revient en moi.

J'entends des bruits dans la serrure, quelqu'un est sûrement en train de la crocheter
Je bondis silencieusement hors de mon lit, je mets des coussins sous la couverture et me cache dans le grand dressing.

D'ici je pourrais voir qui est rentré, j'entends la porte s'ouvrir doucement et se refermer, quelqu'un est dans ma chambre. Je vois une silhouette s'approcher de mon lit.

Je blêmis, grâce aux rayons de la lune qui me permettent de mieux voir, j'aperçois que quelqu'un est debout devant mon lit.



Avec un couteau dans la main.



Je commence à trembler, il faut que je respire, j'ai l'impression de manquer d'oxygène.

Calme-toi putain, il faut que je sorte d'ici.

 La silhouette contourne mon lit, il soulève lentement ma couverture. Et il voit qu'il n'y a personne. Alors dans un excès de courage, je sors brusquement du placard en courant vers la porte, me ruant dans une direction qui me semble être le salon.

- AIDEZ-MOI ! Criais-je.

Un garde arriva et m'attrapa par le bras.

- Là-bas, il y a un homme qui veut me tuer, aidez-moi !

Le garde me prit par les bras, les croisa et me plaqua par terre, quand un homme s'approcha avec un couteau. Je reconnais l'homme qui était venu dans ma chambre. Le garde me releva pour me mettre à genoux.

- Tu diras bonjour à ton père de ma part, me dit l'homme avec le couteau en s'approchant de moi pour m'achever.

Des larmes coulaient sur mon visage, je vais mourir.

- Tu lui diras en premier.

Cette voix, je la reconnais, celle de mon kidnappeur.

J'entendis un coup de feu partir et l'homme avec le couteau tomba juste devant moi et ce fut ensuite au tour du garde qui me tenait de tomber à son tour.

Mon kidnappeur s'approcha de moi et m'aida à me relever, mes yeux sont embués par les larmes. J'écarquillais les yeux, cet homme vient de mourir devant moi.

Mais je regarde mon kidnappeur, il vient de me sauver la vie.

Ironique.

Puis il me reconduit dans ma chambre comme si rien ne s'est passé.

- Qui était-ce ? Demandais-je.

Il ignora ma question et s'en alla vers la sortie, mais il s'arrêta avant de dire

- Je viens de te sauver la vie, tu me seras redevable.

Il quitta la pièce en fermant la porte derrière lui.

Je n'ai pas dormi de la nuit, trop effrayée pour fermer les yeux, quand je repense à cette phrase.

<< Tu diras bonjour à ton père de ma part >>

Mon père, que venait faire mon père dans cette histoire. Cet homme que je détestais.

***

Le lendemain, n'ayant pas fermé l'œil de la nuit, je me rendis dans la salle de bain.

 Mon reflet me fait peur. Tu ferais même peur à un fantôme.

Je sortis de la salle de bain et je vis mon kidnappeur, assis sur mon lit, l'air pensif.

- À partir de ce soir, tu dormiras dans ma chambre.

- Quoi ? Hors de question, je ne dormirais jamais avec toi.

- Ce n'était pas une question, c'était un ordre.

- Et si je refuse ?

- Tu n'as pas le choix, à moins que je ne t'enferme dans mes caves jusqu'à la fin de ta vie avec pour seule compagnie les rats, je pense que tu les apprécieras puisque vous êtes de la même race.

- C'est toi le rat ici. 

Il esquissa un sourire

- Ne sois pas jalouse de ma beauté.

Je le regardais d'un air blasé.

- C'est un cauchemar.

- Ce n'est que le début,  et aussi tu devras rester sous ma surveillance 24 h/ 24 h.

Pour le coup, je préfère rester dans ma chambre toute la journée à contempler le plafond que de rester avec lui.

- C'est ironique que ça soit toi qui aies menacé de me tuer qui assure ma sécurité.

- Ne te méprend pas, dès que j'en aurais fini avec toi, je n'hésiterais pas à te tuer.

Je lui lance un regard noir, oh et je ne sais pas si j'ai déjà mentionné le fait que je le déteste, car je le déteste.

- Suis-moi, on sort.

- Où allons-nous ?

- Tu verras

***

ICE SOULOù les histoires vivent. Découvrez maintenant