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Après notre discussion dans la cave, je suis partie dans la chambre, j'avais besoin d'être seule pour pouvoir réfléchir à tout ce qu'il se passait dans ma vie, en une fraction de seconde, ma vie s'est transformée et je suis recherchée par des personnes dangereuses pour 50 millions de dollars... wow.

Ma vie est une boucle infernale dont je suis prisonnière, j'ai plongé dans un monde qui ne devait pas m'appartenir, je devrais plutôt être en train de servir des clients, prendre des commandes, mais non, aujourd'hui je lutte pour rester en vie. À vrai dire, je ne sais plus pourquoi je lutte, ni contre qui je lutte. Qui sont mes ennemis ?

Mon enfance n'a pas été facile, pourtant j'ai avancé, j'ai continué de me battre, je n'ai pas sombré dans l'alcool ou la drogue, j'avais retrouvé une certaine stabilité pour qu'en un claquement de doigts, je me retrouve de nouveau dans un enfer. Un nouvel enfer. Y survivrais-je deux fois ?

Je n'aurais pas dû prendre le bus ce soir-là...

Ghost me veut et James veut sa sœur qui est retenue par Ghost, je crois maintenant savoir pourquoi James m'a enlevé, si Ghost met la main sur moi, alors James pourra récupérer sa sœur. Il m'a sûrement kidnappé pour m'échanger avec sa sœur, mais il y a une chose que je ne comprends pas... il aurait pu m'échanger depuis longtemps...

Une vie contre une vie.

Il est venu me récupérer pour avoir sa monnaie d'échange... et je suis en colère, ça me brûle de l'intérieur...

J'ai été le défouloir de mon père.

Je suis la victime de ma mère.

Et désormais une prisonnière.

Mais je n'ai jamais été 'celle' pour quelqu'un, je n'ai jamais été celle qu'on aime, que l'on chérit, celle qui est utile, celle dont on a besoin dans sa vie.

Ça me brûle, mais je ne pleurerais pas, car personne ne mérite mes larmes.

Oui, je vais continuer de me battre, oui je vais surmonter toute cette merde comme je l'ai toujours fais.

Et à vous qui m'écoutez, si vous voulez abandonner, ne le faites pas, la vie met des obstacles sur votre chemin, vous aurez mal, vous souffrirez, mais continuez de vous battre parce que la fin sera forcément belle, enfin j'espère.

Une belle mort... ou pas.

Tais-toi petite voix.

Et comprenez-moi, ou pas, mais je comprends les actes de James, il est prêt à tout pour sa famille, et c'est ça qui fait mal, car moi je n'ai pas de famille. Il est prêt à tout pour retrouver sa sœur. Personne ne fera tout ça pour moi.

Je me levais du lit dans lequel j'étais allongée, il faut que j'arrête de réfléchir, ça ne me rend que plus mal.

Je descendis dans le salon. Ted était assis sur le canapé, l'air d'être perdu dans ses pensées en regardant

Une tortue ?

Qui se trouve sur la petite table du salon.

Je m'assois à côté de lui, il me sourit faiblement, ça ne lui ressemble pas, lui qui est toujours joyeux.

- Tout va bien Ted ?

- Oui, je réfléchissais juste.

Puis il reprit la parole, un peu plus joyeusement.

- Je te présente Pablo, ma tortue !.

Je souriais face à cette information.

- Ne me dites pas que sa foutue tortue est sur ma table, dit James en entrant dans le salon.

Ted lui lança un regard noir.

James alluma une cigarette en souriant, s'asseyant sur le fauteuil en face de nous.

Pourquoi il sourit ?

Il recracha sa fumée sur la tortue.

- JAMES PUTAIN TU VAS INTOXIQUER LA TORTUE, DÉGAGE !

- Si quelqu'un doit dégager d'ici, c'est toi et ton déchet sur pattes.

La réaction de Ted était hilarante, je tentais tant bien que mal de cacher mon rire.

-Mon QUOI ! Jane, dis-lui que- puis il arrêta de parler un instant, me voyant rire, il reprit la parole, pourquoi tu rigoles à ses conneries ?

C'était la phrase de trop avant que je n'éclate de rire.

James le provoquait en recrachant de nouveau sa fumée sur la tortue.

- Viens Pablo, on s'en va, on ne va pas rester avec ces deux brutes.

Si vous me dites qu'il n'est pas amoureux de sa tortue, je n'y croirais pas. Il se leva pour s'en aller, mais il se retourna à l'entrée de la porte avant de lancer.

- Tu l'as complètement MA-TRI-XER, James, dit-il en le pointant du doigt.

Un vrai enfant.

- Et toi, dit-il en me pointant du doigt, tu es tombée amoureuse de lui ou quoi, pour rigoler à ses blagues, il m'envoya un sourire malicieux.

Je rougis instantanément à cette insinuation. J'allais le contredire, mais James me devança.

- Tu sais ce qu'on dit, femme qui rit à moitié dans ton lit.

Ted s'en alla, me laissant seule avec James.

Je suis gênée.

James continuait de fumer tout en me reluquant.

Tu veux jouer James, on va jouer.

Je le regardais aussi et, pendant quelques minutes, un jeu de regard se mit en place.

Il jeta sa cigarette dans un cendrier, ne me lâchant pas du regard. Son regard me fit frisonner. Il se leva du fauteuil dans lequel il était assis, il avança doucement jusqu'à s'approcher de moi, son regard brûlant, toujours sur moi.

On sait à quoi on joue, et j'ai constamment envie de le provoquer, comme il le fait avec moi. Il se mit debout devant moi. C'est le meilleur moment pour commencer le défi.

Tu te crois irrésistible James.

À toi de résister.

Je me levais à mon tour, ne le lâchant pas du regard, nos corps se frôlaient, nos lèvres aussi. Nos visages étaient près l'un de l'autre. Son regard passait de mes yeux à mes lèvres.

La tension dans cette pièce s'enflamma.

Son odeur emprisonna mes narines, il sent divinement bon. Quelques mèches de ses cheveux bruns retombaient sur son front, ses yeux  d'un vert-marron me transmettaient tout son désir.  Je posais ma main sur le derrière de son cou et me mit sur la pointe des pieds pour atteindre son oreille.

- Je crois que le défi tient encore, n'est-ce pas ?, lui chuchotais-je.

Oui mon égo en a prit un coup. C'est pour ça que je continue ce défi. Je veux aussi lui prouver qu'il n'est pas aussi irrésistible qu'il prétend l'être.

Je posais mon autre main sur sa clavicule en la faisant descendre le long de son cou.

Je sentais que sa respiration commençait à s'accélérer. Il posa ses mains sur mes hanches, les faisant remonter le long de mes côtes jusqu'à remonter à mon cou. Il entoura mon cou de sa main.

Mon point faible.

Il s'abaissa au niveau de mon oreille, frôlant sa joue contre la mienne et me chuchota.

- Crois-moi que cette fois, je ne serais pas le seul responsable des actes futurs, alors tu es sûre de vouloir continuer ? Parce que si ça commence, je peux t'assurer que ça ne s'arrêtera que quand il y aura un perdant.

- C'est à toi que je devrais demander ça, es-tu sûr de vouloir continuer le défi ?

Il sourit.

- Je n'ai jamais été aussi sûr.

Et cette fois, nous l'avons compris, le jeu commence vraiment, à celui qui perdra en premier.

ICE SOULOù les histoires vivent. Découvrez maintenant