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Installés dans sa voiture depuis une bonne dizaine de minutes, le silence était présent dans l'habitacle, il roulait à une allure folle.

Je me tenais fermement à la poignée de la porte, il frôlait chaque voiture qu'il dépassait, un aller simple vers la mort avec le diable.

- Ralentis un peu bordel, tu vas nous tuer ! Criais-je à bout de nerf.

Faisant tout le contraire, il accéléra encore plus vite.

Moi qui pensais que nous étions au maximum.

Un rictus apparut sur ses lèvres.

- Sale psychopathe ralentit ou je te jure que -

- Que quoi ? Me dit-il d'un air défiant.

- Je vais sauter hors de la voiture !

- Tu n'oserais pas.

Ce n'est pas la première fois que tu sautes d'une voiture en mouvement

J'enlevais ma ceinture, autour de nous plus aucunes voitures ne roulaient. Je regardais sa réaction, il me paraissait détendu. Il ne me croît pas.

- Tes coups de bluffs ne marcheront pas ma jolie.

Un rictus apparut à présent sur mes lèvres. J'ouvrais la portière et me jetais hors de la voiture.

C'est ma seule chance de fuir, cours, cours, cours.

Toujours allongée par terre, du sang coulait de ma joue.

Ce n'est qu'une égratignure relève-toi.

Mon corps me faisait un mal de chien, mais la seule chose qui m'importait en ce moment, était de survivre.

Je me relevais et je vis la voiture de mon kidnappeur s'arrêter sur le côté de la route, celui-ci en sortit. Je pris mes jambes à mon cou et courus le plus rapidement possible afin de le semer, je m'engouffrais dans le champ de maïs près de la route.

Courant du plus vite que je le pouvais, je ne voyais plus rien hormis l'adrénaline qui coulait dans mes veines et qui me poussait à fuir. Les tiges de maïs me ralentissaient dans ma fuite.

Me retournant pour voir si mon kidnappeur me suivait, je ne le vis pas, mais en revanche, je m'entremêlais les pieds dans le champ de maïs et tombais. Je me relevais et regardais derrière moi, il n'était toujours pas là. Je me remis à courir ne regardant toujours pas devant moi.

Quand d'un coup je heurtais quelque chose de dur et retombais par terre, et je vis que cette chose que j'ai heurtée n'était autre que mon kidnappeur en chair et en os.

Comment a-t-il fait pour me rattraper aussi vite et ne même pas être essoufflé ?

Cette fois un rire mauvais s'échappa de ses lèvres.

- Tu ne pourras jamais m'échapper sois en consciente, où que tu sois je te retrouverais toujours.

Je grimaçais quand il m'attrapa par le bras, me forçant à me relever, consciente que je ne pourrais pas m'échapper de lui maintenant, je me laissais faire.

- Lâche-moi, tu me fais mal !

Tandis qu'il resserra sa poigne autour de mon bras, il ne me lâcha pas et accéléra la cadence, nous sortions de ce champ pour rejoindre la voiture. Il me plaqua contre la voiture et me tenait par le cou, l'air me manquait.

- Essaie de t'enfuir encore une fois et je te le ferais payer, je te couperais les doigts de la main ou alors les orteils comme ça tu ne pourras plus fuir.

Il me relâcha, et je reprenais mon souffle petit à petit, je toussais en sentant l'air de nouveau entrer en moi puis il me reprit par le bras et me balança dans la voiture, il me mit lui-même ma ceinture comme à une enfant et claqua la portière, il s'assit à son tour dans la voiture en verrouillant les portes cette fois.

La douleur sur ma joue me tiraillait. Il a dû s'en apercevoir puisqu'il s'arrêta de nouveau sur le bas côté, il ouvra le coffre de la voiture et le referma puis il se rassit à sa place en me lançant une trousse de secours.

- Nettoie ta joue.

Une vingtaine de minutes plus tard, nous arrivâmes devant un grand bâtiment, à vrai dire pendant le trajet, je n'ai reconnu aucuns endroits alors nous sommes sûrement dans une autre ville ou un autre pays, je ne l'espère pas.

***

Nous sommes dans un ascenseur, je déteste les endroits fermés comme ça, ça m'angoisse, je me balance de droite à gauche pour me calmer. Quand je vois que nous avons dépassé le cinquantième étage, je sentais la pression augmenter en moi.

- Arrête de gesticuler comme ça, me dit-il.

Ne l'écoutant pas, je tente toujours de calmer le stress qui montait en moi en lui lançant un regard mauvais.

- Pourquoi tu bouges comme ça ? Tu commences vraiment à me les brûler.

- Je déteste être enfermée dans les petits endroits fermés comme ça.

Je le vis sourire. Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent enfin, je soufflais de soulagement.

- Reste derrière moi et si tu tentes quoi que ce soit sache que mes gardes sont postés à toutes les entrées.

Nous entrâmes dans un grand bureau, un homme était debout, dos à nous, contemplant la vue. Il se retourna et quand il nous vit, il haussa ses sourcils d'un air amusé.

- Alors James tu as enfin décidé de te poser sérieusement ?

Je pouffais de rire, comme si quelqu'un pouvait supporter la présence de mon kidnappeur, celui-ci me jeta un regard noir.

- On peut dire ça comme ça.

QUOI ! Enfoiré ! À mon tour, je lui lançais un regard noir.

- As-tu tous les documents que je t'ai demandés ?

- Oui tiens, prend les.

- Tu respectes toujours tes promesses Gabriel, d'ailleurs j'ai un petit service à te demander.

Il me regarda et m'ordonna de l'attendre devant le bureau, ne voulant plus m'attirer ses foudres j'obéis, non pas avec une envie de m'enfuir, mais je n'ai nulle part où aller, je ne sais même pas où je suis. Alors je l'attends.

Me rendant compte que je ne connais rien sur mon kidnappeur nommé James. Si un jour je réussis à m'enfuir il faut que je donne des informations à la police.

Après plusieurs longues minutes d'attente, il sortit enfin, voyant sûrement que je n'ai pas tenté de fuir un petit sourire apparut sur ses lèvres.

Nous rentrions donc de nouveau dans l'ascenseur, mon angoisse, le silence planait à l'intérieur quand d'un coup l'ascenseur se bloqua au cinquantième étage.

***

ICE SOULOù les histoires vivent. Découvrez maintenant