Après des heures à essayer de m'endormir, je me laissais emporter dans les bras de Morphée.
Il fait froid, rentrons à la maison s'il te plaît maman, pourquoi tu saignes maman, pourquoi papa m'éloigne de toi, pourquoi tu souris papa, tu as oublié maman dans la rivière, elle ne sait pas nager, il faut aller la rechercher, elle va se noyer. Maman je te vois, mais papa ne veut pas que je te rejoigne, j'essaie de venir maman je te promets ne m'en veut pas, mais il m'en empêche, tu criais, pourquoi tu ne cries plus, tu me disais à quel point tu m'aimes, pourquoi tu ne me le dis plus, papa pourquoi tu as menotté maman, pourquoi tu l'as frappé, le jeu n'est plus drôle, je veux voir maman, pourquoi tu as un couteau dans les mains.
Un liquide froid me réveilla brutalement.
Des larmes coulaient sur mon visage, je repris mes esprits quand je vis James se tenant debout devant moi avec un verre d'eau dans les mains, un air que je ne lui connaissais pas sur le visage puis cette lueur disparue pour laisser place à un air blasé.
- J'ai vraiment envie de te buter.
Il me leva du canapé et me traîna jusqu'à son lit, il m'allongea sur son lit et s'allongea à son tour.
- Rendors-toi ou la prochaine chose qui deviendra ton cauchemar c'est moi.
N'ayant pas la force de lutter, le sommeil me gagna de nouveau.
***
La lumière du jour me réveillait petit à petit, j'essayais de me lever, mais quelque chose m'en empêchait, quand je vis que le bras de James entourait toute ma taille.
J'essayais de me défaire de son emprise, mais impossible il est beaucoup trop fort.
- Arrête de bouger putain.
- Lâche-moi James.
- Essaie de me réveiller encore une fois et tu vas aller rejoindre ton agresseur au ciel.
- C'est toi mon agresseur.
- Je ne t'ai jamais menacé avec un couteau à ce que je sache.
- Tu l'as fait avec un flingue, c'est pire.
- Tout est plus intense avec moi.
- Vous êtes pareils.
- La différence entre lui et moi, c'est que lui est au ciel alors que moi je vais t'envoyer au septième ciel.
- Va brûler en enfer.
- Mais on est déjà en enfer.
Il me lâcha enfin et se leva.
- Habille-toi, on sort.
- Où va-t-on ?
- T'acheter une robe.
- Pourquoi faire ?
- Pour mon plus grand désarroi je dois te trimballer partout avec moi donc tu m'accompagneras à un bal.
- Je n'irais pas avec toi. Je peux très bien rester ici avec Magda et les gardes.
- On sort dans 15 minutes.
- Ça ne sert à rien je ne viendrais pas avec toi.
- Ton amie Elly va bien, fais en sorte que ça reste ainsi et que sa mort ne soit pas sur ta conscience.
- Tu bluffs.
- 95 avenue Victor Hugo, appartement 11, elle travaille à l'accueil d'un parc d'attraction.
- Tu n'es qu'un -
Il m'interrompit en me lançant mes affaires sur la tête.
- Ne finis pas ta phrase pour ton plus grand bien. Cinq minutes.
Connard.
Et il sortit de la chambre.
***
Installés dans sa voiture pour mon plus grand bonheur.Notez l'ironie.
Nous étions dans un centre ville. Des boutiques de luxes ornaient les lieux, je n'ai pas l'habitude de ce genre de quartier, j'étais plutôt habituée à la banlieue, c'est sûr qu'en tant que serveuse, je ne pouvais pas me permettre d'acheter des affaires de luxes.
Il gara la voiture sur un parking 'réserver à la clientèle' puis nous sortîmes de la voiture, en entrant dans le magasin, j'avais l'impression que chaque robe présentes ici étaient idéales, je m'approchais de celles-ci et elles étaient vraiment - je n'ai pas les mots pour les décrire... parfaites.
- Bonjour monsieur, ravie de vous revoir, que puis-je pour vous ?
La vendeuse qui venait de parler le dévorait littéralement du regard, elle lui lançait des regards aguicheurs, on pouvait lire sur son visage
'prend moi maintenant'.
Puis elle détourna son regard sur moi et me dévisagea.
- Un problème ? Lui demandais-je.
- Aucun, me répondit-elle, sèchement.
C'est quoi son problème ?
Puis elle détourna son attention vers James.
- Comment puis-je vous aider ?
- On vient chercher une robe, dit James.
- Un événement en particulier ? Demanda-t-elle.
- Un enterrement, chuchotais-je, mais manque de bol, ils m'ont entendus.
Celle-ci me lança un regard noir au contraire de James qui paraissait amusé par cette scène.
- N'écoutez pas ma domestique, elle s'est levée du mauvais pied. Nous voulons une robe pour un bal.
Je lui lançais un regard noir en souhaitant lui répondre, mais la caissière prit la parole.
- Très bien, suivez-moi.
Après maintes et maints essayages, j'ai enfin trouvé la robe parfaite pour moi non sans quelques remarques de James et son énervement, car je prenais trop de temps et que je ne voulais pas lui montrer la robe que j'ai choisie.
Celui-ci alla à la caisse pour payer la robe sous le regard dévorant de la caissière, je m'éloignais de lui pensant avoir l'occasion pour fuir.
- Si j'étais toi, j'y réfléchirais à deux fois avant de regretter.
Je regardais la direction de la sortie, or je vis qu'encore une fois des hommes surveillaient la sortie. J'entendis la caissière pouffer de rire.
Je jetais un regard noir à la caissière qu'elle me renvoya.
Mon ravisseur prit le sac et se dirigea vers moi.
- La prochaine fois tente la sortie de secours, peut-être que ça fonctionnera, dit-il en passant près de moi.
- J'y penserais.
- Oh et rappelle-moi de prendre une laisse, tu te tiendras à carreau comme ça.
- Si ça peut me permettre de t'étrangler avec, j'y penserais.
- Tu parles beaucoup trop à mon goût, reparles moi encore une fois comme ça et je te coud la bouche.
Je passais devant lui en le bousculant et ignorant sa remarque. Je ne sais pas de quoi il est capable, mais ce n'est que comme ça que je pourrais tester ses limites et voir à quel point il est dangereux.
Il fit le contraire de ce à quoi je pensais, il m'ignora totalement. Il réajusta son tee-shirt de sorte à ce que j'aperçoive son arme.
Il me lança un regard entendu. Je l'ignorais et m'asseyais dans la voiture, nous primes la route en direction de la villa.
***
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ICE SOUL
RomanceParce qu'une étoile est faite pour briller. Parce qu'un ouragan est dévastant. Parce que l'amour est changeant. Mélangeant les différents états, vous obtiendrez le secret de cette histoire, leur histoire, celle de deux âmes condamnées qui se sont re...