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Je rejoignis Ted dans la voiture et nous démarrâmes. Il roule à une allure normale, pas comme James.

- Où allons-nous ?

- J'ai un petit truc à régler et ensuite on pourra aller où tu veux.

- D'accord.

Je ne me sens pas comme une prisonnière quand je suis avec lui.

Pendant le trajet, Ted me racontait toutes les bêtises qu'il a faites dans sa vie, ce qui était plutôt drôle.

- Donc le vieux est sorti de sa voiture parce qu'il pensait que j'étais mort et pendant ce temps James est discrètement monté dans sa voiture et s'est barré et j'ai dû courir après la voiture parce que James trouvait ça amusant de me voir courir je cite 'comme un porcinet'.

J'éclatais de rire face à son anecdote, il me racontait ça avec tellement d'émotions, il me fait presque de la peine.

- Et toi, qu'est-ce que tu as fait comme conneries dans ta vie Jane ?

- J'ai fait bien pire que toi Ted.

- J'ai hâte de savoir.

- Quand j'étais petite, j'ai volé un chewing-gum dans une épicerie.

- Alors la Jane, tu me fais peur, mais extrêmement peur à vrai dire.

- Mais ensuite j'ai culpabilisé, je suis allée payer et je me suis excusée.

- T'es la voleuse la moins voleuse que je n'ai jamais connu, c'est comme si je te disais que j'ai tué quelqu'un mais ensuite j'ai culpabilisé et je l'ai réanimé.

Je grimaçais face à son exemple.

- Ouais bon, ce n'est pas le meilleur des exemples.

Ted s'arrêta enfin.

- Ah.

- Quoi ?

- Ce bâtiment, j'y suis déjà venue avec James...

- On vient souvent ici pour récupérer des documents, c'est quoi le problème ?

- Je déteste les ascenseurs.

- C'est une blague, on doit se rendre au centième étage.

- Les escaliers, c'est très bien aussi, c'est bon pour la santé le sport.

- Je rêve, bon, je monte les escaliers pour toi, j'espère que tu as conscience de ce privilège.

Je pouffais de rire face à son air dépité.

***

- Ted ralentis un peu, je suis essoufflée !

- Allez Jane dépêche-toi, tu montes trop lentement !

- On est à quel étage ?

- Seulement au trentième.

- Quoi ! C'est une blague !

- Je le savais, j'aurais dû te traîner dans l'ascenseur, j'écouterais ma petite voix la prochaine fois.

- Elle est méchante ta petite voix.

- Peut-être, mais elle avait raison.

Nous montions encore pendant de longues minutes qui semblaient interminables.

- J'ai- j'ai l'impression d'avoir couru un marathon, dis-je complètement essouffler.

- T'abuses un peu, ça se voit que tu n'es pas une fille très sportive ricana-t-il, attends-moi ici.

ICE SOULOù les histoires vivent. Découvrez maintenant