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Après notre discussion, il alla dans la salle de bain. Pendant ce temps, je cherchais un nouveau livre dans la bibliothèque ; 'Orgueil et Préjugés' de Jane Austen, je pouffais de rire, le grand méchant loup lit des histoires à l'eau de rose.

- Pourquoi tu souris bêtement ?

J'étais tellement concentrée sur le livre que je ne l'avais pas entendu sortir.

- Parce que pendant un moment, j'ai cru que tu étais mort.

Quand je relevais la tête, je vis qu'il était sorti avec uniquement une serviette autour de la taille. J'avais déjà vu qu'il avait des tatouages dans le cou, mais là, une très grande partie de son torse était recouverte d'encre noire.

- Arrête de me mater comme ça, je sais que suis parfait, mais calme tes ardeurs.

Je rougis, me rendant compte que depuis tout à l'heure, je n'arrêtais pas de le fixer.

Mais bon mentir n'est pas une solution à négliger.

- Je ne te matais pas.

Si je le faisais.

- Je trouve que ton visage s'assemble très bien avec le livre que tu tiens, vous êtes tous les deux vraiment rouges.

Il adore me mettre mal à l'aise, oui j'ai un gros problème : je rougis facilement.

- Moi je trouve que ton visage s'assemble bien avec les rats, vous me répugnez de la même manière rétorquais-je.

Change de disquette, arrête de parler des rats.

Il commença à s'approcher de moi, mais je quittais la pièce pour me rendre dans la salle de bain avant qu'il ne m'attrape, car certes l'insulter est vraiment kiffant, mais il serait capable de me décapiter donc je préfère fuir.

Je me déshabillais et entrait dans la douche, l'eau chaude me fit un bien fou.

Je repensais à ma vie d'avant, Elly me manquait terriblement, j'espère qu'elle va bien, j'aimerais la contacter pour lui dire que je vais bien, pour le moment en tout cas, mais c'est certain que James ne me laisserait pas la contacter.

Ayant fini de me doucher, je me rendis compte que j'ai oublié mes vêtements et ma serviette.

J'ai vraiment la tête en l'air, quelle gourde.

Tu fuis, mais le karma te rattrape.

La seule solution qu'il me reste est de demander à James, mais le connaissant, ça risque de ne pas être facile.

- JAMES !! JAMES !!

Si je crie comme si je me faisais attaquer, il viendrait plus vite.

- Quoi putain arrête de gueuler comme une folle !

Bon, tu cries comme une folle enfaite.

- Tu peux me donner ma serviette s'il te plaît.

- T'as cru que j'étais ta boniche ou quoi, va la chercher toi-même.

C'était prévisible.

- Je suis toute nue, je ne peux pas.

- Ça ne me dérange pas tu sais, bien au contraire.

Je soupirais, levant les yeux au ciel, c'était encore plus prévisible.

- Je ne sortirais pas toute nue !

-Alors reste dans la salle de bain, ça m'arrange aussi.

- Sale enfoiré.

Je l'aurais bien insulté de tous les noms, mais pour le coup, il m'est utile.

- Je sais.

J'ai vraiment froid.

Mais au bout de quelques minutes, je l'entends parler.

- Sors, je me retournerais, mais tu n'as que 30 secondes.

Oui bien sûr, il va se retourner et attendre gentiment.

- Je ne te crois pas.

- Ce n'est pas mon problème.

Et là, l'idée du siècle apparut.

Je sortais de la salle de bain, l'air blasé.

- Tant d'effort pour ça, sachant que d'ici, un mois, tu te jetteras à mes bras.

Son air amusé me foutait la haine.

- Tu peux toujours rêver, ça n'arrivera jamais.

- C'est ce que tu crois... tu es ridicule.

- Si tu m'avais passé la serviette, je ne serais pas entourée d'un rideau de douche.

Je trouve que c'est une idée assez originale quand même vu les circonstances.

- Si tu n'étais pas aussi débile, tu ne l'aurais pas oublié.

Si je n'avais pas fui surtout, quelle froussarde.

***

Enfin changée, je ressortais de la salle de bain, habillée d'un jogging et d'un tee-shirt beaucoup trop grand pour moi.

- Ah non ! Hors de question !

- Tais-toi tu me fais mal au crâne.

- Je ne dormirais pas avec toi !

- Qui t'a dit que nous allons dormir, on peut faire beaucoup d'autres choses très intéressantes.

Un sourire malicieux apparut sur ses lèvres.

- Tu veux le zombie dans ton lit maintenant.

- Avec toutes les femmes qui ont été dans mon lit, ça ne me dérange pas d'assouvir tes souhaits.

Une grimace apparut sur mon visage.

- Moi au contraire, je ne souhaite pas d'un rat dans mon lit promis, j'arrête avec le rat, et si tu veux tellement assouvir mes souhaits tu peux sauter par la fenêtre.

Il se leva du lit et s'approcha de moi.

Il passa son doigt en délicatesse sur la peau nue de mon bras

- Tu peux tenter de te convaincre que je ne te fais aucun effet, mais ton corps lui n'attend que moi.

- C'est juste parce qu'il fait froid alors ne te fais pas d'illusions.

Il ne dit rien, mais son sourire en était une de réponse, et il s'allongea de nouveau dans le lit.

Je pris un oreiller et je vis qu'il n'y avait qu'une seule grande couverture, je tentais de la prendre, mais James la retint.

- Va te faire foutre déjà que te supporter est un calvaire, mais tu n'auras pas la couverture.

Tentant une deuxième fois, j'essayais de tirer la couverture, mais celui-ci tira plus fort, je trébuchais et tombais sur lui, il me prit par les hanches et échangea nos positions, je me trouvais à présent en dessous de lui.

- Soit tu restes dans ce lit, soit tu dégages d'ici sans la couverture.

- La galanterie n'est définitivement pas présente chez toi à ce que je vois.

- Je te montrerais à quel point je peux être galant dans mon lit.

Me rendant compte de nos positions, je le bousculais sur le côté pour me relever.

- Tu veux me dire qu'il n'y a aucunes autres couvertures dans cette fichue maison.

- Si, il y en a beaucoup même. Mais bon, ça ne m'arrange pas, donc pour toi, il n'y en a qu'une et devine qui l'a ? Moi. 

- Je te déteste.

Je m'allongeais dans le minicanapé de la chambre avec pour seul allié mon oreiller.

Je déteste dormir sans couverture, je me sens nue et ouverte à tous.

En plus j'ai froid aux pieds.

ICE SOULOù les histoires vivent. Découvrez maintenant