Chapitre 20

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Ma question l'avait décontenancé et c'est vrai que, c'était en théorie inimaginable mais, je devais la poser, juste pour être sûre.

Sûre de quoi ? bien sur que c'est un loup ! tu l'as vu il était entouré de loup ! c'est pas un enfant sauvage vivant avec des loups !

Il se racla la gorge, passa la main dans ses cheveux ébouriffés et dit :

- C'est compliqué.

Qu'est ce qui est compliqué putain de bordel de merde ? je ne te demande pas si tu m'aimes, je te demande si t'es un putain de loup ? tu dois dire non ! qui peut répondre « c'est compliqué »

Mon cœur commença à battre à mesure que je faisais des liens entre les différentes situations, c'est improbable, surréaliste, complètement fou, mais c'était un loup.

- Très bien, je rentre chez moi.

Avant que je n'aie pu tourner la poignée de la porte, il était déjà trop tard, il la tenait fermement dans ses mains, et était contre moi, son corps entier tremblait.

- Je suis désolée Mei, mais pour ton bien et le mien, il faut que tu restes proche de moi, il faut que tu restes avec moi pour que je te protège, je ne veux pas que tu t'éloignes, sa voix était chancelante, il gardait le contrôle.

Une idée, vite une idée où je vais devenir folle ici.

- Ok très bien, mais laisse-moi prendre mes marques, je vais visiter la maison, rencontrer ton groupe.

Un large sourire fit son apparition sur son visage, il était heureux, heureux que je daigne m'intéresser enfin à lui et à son groupe.

Quelle naïveté pour un grand garçon comme lui pensais-je, c'était si facile de le berner.

- Oui ! merveilleuse idée ! Je vais t'appeler Coen, c'est celui qui est venu te rendre visite ce matin, c'est mon.. euh bras droit ?

Je me retournai blasé, et le regarda droit dans les yeux :

- On m'avait dit à la fac que tu étais un raté, et là tu me dis que tu as un bras droit ?

J'ouvris la porte complétement décontenancée à mon tour et je fis face à Coen qui était agenouillé.

Pourquoi ils s'agenouillent tous dans cette putain de baraque ?

Il s'était relevé puis, il n'avait fait que me parler encore et encore, cet homme était très
beau, d'accord, mais bien trop bavard à mon goût encore plus dans cette situation, j'avais besoin de réfléchir à tout ça, j'avais besoin de calme.

Au bout de 20 minutes qui m'avaient paru durer toute une journée, nous avions fait le tour de la propriété.

Vous imaginez ce que représente 20 minutes ? pour visiter UNE maison ?

Je n'avais jamais vu d'aussi grande demeure, mais en y réfléchissant, Aleph, avait un grand groupe, un immense groupe !

Composé de sous-chefs et d'exécutant.

D'après le charmant Coen, chacun avait un rôle attribué, chacun avait une prédisposition, un don pour la tâche à laquelle il était affecté.

Ils avaient chacun, une chambre attitrée, c'était une très jolie maison, bien décoré, quelque peu chargé même, mais très belle.

Nous avions croisé des membres du groupe à chaque coin de la maison, ils me regardaient tous d'un drôle d'œil, comme si j'étais un fantôme revenu d'entre les morts.

Enfin pas pour tous, pour une minorité, en particulier des femmes, elles c'étaient pire, elles me regardaient du coin de l'œil, d'un regard mauvais et semblait prête à m'attaquer à tout moment.

Je me devais d'être sur mes gardes.

Elles devaient être jalouses qu'Aleph m'accorde autant d'importance? 

D'ailleurs, en y repensant, pourquoi autant d'intérêt  pour moi ? 

Et qui était ce "Vesemire" ? 

- Alors, ça te tente ?

Je tournais la tête vers Coen, encore et toujours des caquetages, il parlait matin midi et soir, non-stop.

- Oui c'est ok pour moi, à présent je vais aller me balader dans le jardin si tu permets.

Aucune idée de ce qu'il m'avait dit avant, mais une petite voix me dit que j'aurai mieux fait de réfléchir avant de dire oui vu son regard euphorique.

A peine avais-je fait quelques pas dans le hall que j'entendais Aleph qui me mettait en garde du haut des escaliers.

Comment pouvait-il savoir exactement l'endroit où je me trouvais à chaque fois ?

- Prend garde à toi Mei, ne t'éloigne pas, reste à ma vue. 

ALEPHOù les histoires vivent. Découvrez maintenant