Il était assis, à côté de moi, il me regardait de ses grands yeux ronds qui brillaient de mille feux, un large sourire sur les lèvres dévoilant toutes ses dents d'une blancheur exceptionnelle, et une veine sortait sur son front, on aurait dit qu'elle allait exploser.
Sa mâchoire se contractait toutes les trentes secondes, et il déglutissait automatiquement.
Il se contrôlait me dit ma voix dans ma tête.
- Bonjour Mei, dit-il d'une voix mielleuse, tu me manques, tu t'amuses ici ?
Je le regardais toujours, mon dieu que cet homme était beau, mais je n'allais plus me faire avoir.
Avant même que je puisse répondre, je me voyais être transporté dans ses bras à une vive allure à travers la forêt, mes cheveux blonds s'envolaient au grès du vent et de la vitesse à laquelle il allait, je ne voyais rien, aucun détail, juste des gros point, on allait vite, très vite, il était grand, fort, ses cheveux dansaient eux aussi, aux grés de sa vitesse, il sentait bon...
Terriblement bon.
________________________________
ALEPH :
- Elle est où bordel ! COEN !! criais-je à travers cette putain de baraque, je ne la sentais nulle part, je ne sentais plus son odeur, j'allais tout retourner, j'allais tous les tuer, il n'avait qu'une seule mission, qu'une seule putain de mission GARDER UN ŒIL SUR ELLE, Mei est l'amour de ma vie, elle est mon TOUT.
JENNA ! elle est où ? tu lui as dit quoi avec ta sale langue ! relève-toi et répond-moi ! j'étais en colère, je ne recevais que des « je ne sais pas Aleph » « je l'ai pas vu de la journée, Alpha » PUTAIN DE BON A RIEN !!.
A bout de force physique, j'avais envoyé mon groupe aux quatre coins de la ville, ils devaient la retrouver.
Assis sur le rebord de la fenêtre de mon bureau je m'étais laissé aller, cela faisait une éternité que je n'avais pas pleurée.
Cela devait remonter à la mort de mon frère pendant la guerre du Jafnar, c'était lui qui aurait dû devenir l'alpha, pas moi, il était né pour commander, né pour être un putain de leader, moi ? je n'étais qu'un faussaire, un intrus, un escroc, un imposteur.- Arrête de te torturer Aleph, on va y arriver.
Coen était entré dans mon bureau sans même que je l'entende, ça commençait déjà à faire effet, je perdais mes pouvoirs à vitesse grand V.
C'était trop tôt, trop tôt pour qu'on soit séparé, ça va la TUER hurlais-je à Coen, elle va mourir par ma faute, c'était mon espoir, tu sais combien de temps j'ai attendu ? tu sais combien de fois j'en ai rêvé ? quand mon frère n'avait qu'une envie, celle de tuer la sienne, pour devenir encore plus fort ! moi j'en voulais une, plus que tout au monde Coen ! elle va mourir.
Pire encore! elle est celle qui peut mettre au monde un enfant exceptionnel Coen, je ne veux pas la perdre.Je perds déjà ma puissance dis-je à pleine larme, je n'ai pas eu le temps de consolider nos liens, je l'ai prise par surprise, je l'ai trahie, et maintenant je vais la perdre, elle va le choisir putain Coen.
Il était resté une éternité dans ce bureau à m'écouter à me lamenter, c'était pourtant indigne de ma position.
Mais le lien que j'avais commencé à construire, allait, avec le temps et son absence se défaire, et à ce moment-là, elle en mourrait et moi aussi, car je n'étais pas assez fort pour tenir.
J'avais été lâche, si lâche de le faire sans lui en parler, dans son dos, j'étais indigne de son amour.
Mei était mon âme-sœur, mon amour, ma précieuse, nous l'avions senti dès la première seconde où on l'avait vu, dès la première seconde, tout mon corps, tout mon être, tout, absolument chaque centimètre de mes poils se sont hérissés à son regard sensuel, ténébreux.
Ce jour-là, dans cette putain de classe et ce putain de cours, j'ai été le plus heureux des hommes.
Je la regardais du coin de l'œil, assis à cotée d'elle, j'avais de la chance, beaucoup de chance, elle était sublime et dans peu de temps elle serait avec moi, à mes cotées, je la transformerais.
Elle savait que je la regardais, et dès l'instant où elle a posé son regard de braise sur moi, il l'a senti, il m'a averti, de la pire des façons, mais il m'a prévenu.
C'EST ELLE.
Un ouragan, une tempête, une pluie dans un pays tropical, chaud et humide, sec et piquant, ravageuse et dévastatrice, le début et la fin, voilà ce qu'elle était pour moi.
Il la voulait, il la voulait pour lui seul, tout de suite, mais j'étais encore puissant à ce moment, j'arrivais à me contrôler, mon côté sauvage, mon côté loup ne prendrait pas le dessus.
Je me contrôlais pour ne pas la sentir, pour ne pas l'embrasser, pour ne pas lui faire l'amour, pour ne pas la faire mienne en posant ma trace, mon odeur, en la signant, je jure que je lutte avec lui chaque putain de seconde depuis que je l'ai vu.
Mais, je n'ai pas pu résister, pas une fois que Vesemir a fait ce qu'il a fait.
Impossible, mon côté loup, sauvage, une bête à l'état brut ne l'a pas supporté, la voir prendre du plaisir, se faire toucher par un autre, prendre les devants. IMPOSSIBLE.
Je me devais d'agir, alors doucement, délicatement, pendant son sommeil et sous la présence médicale de Coen, je l'avais signé, une petite marque, infime dans son cou, c'était la meilleure des choses à faire.
Pourquoi ? pourquoi j'ai dû la trahir sans lui demander son consentement ? à cause de YUNI.
En plus d'être mon âme sœur, elle est le début de la fin, elle est YUNI, je l'ai senti, juste après l'avoir vu, après mon coup de foudre pour elle.
Mes doutes ce sont confirmés quand les troupes de Vesemir ont franchit la frontière, après cette première nuit, cette nuit ou Mei à rencontrer ma meute sous sa vraie forme, je le savais.
Je n'avais plus le temps, Vesemir ne devait pas me la prendre, sinon la légende aurait fini par s'accomplir.
Le début de la fin.
Un ouragan, une tempête, une pluie dans un pays tropical, chaud et humide, sec et piquant, ravageuse et dévastatrice, le début et la fin, voilà ce qu'elle était pour moi.
VOUS LISEZ
ALEPH
WerewolfSi un jour on vous dit que les loups existent, que les vampires aussi, et que le slender man est réel ? comment réagirez-vous, quels seront vos choix, vos décisions ? Accepter, ou mourir? Ne pas être naïve, Voir la réalité en face, Tel qu'elle s...