Chapitre 6

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Elle lui prit le bras et le mit sur son épaule, et commença à marcher en direction de la porte, une étudiante lui ouvrit la porte, elle la remercia, et continu son chemin en essayant de porter Aleph.

Il était lourd, bien trop lourd pour elle, la situation était ridicule, il devait bien faire près d'un mètre quatre-vingt-dix et environ cent kilos pour un mètre soixante-dix et cinquante-cinq kilos pour Mei, ridicule.

Le bras d'Aleph qu'elle tenait fermement sur ses épaules commençait à peser lourd, elle lui tenait la main pour pouvoir faire contrepoids, mais elle avait peur de lui déboîter le poignet et l'épaule à force de tirer dessus.

Bon, déboîter le poignet était assez exagéré, mais elle savait qu'il allait avoir une grosse trace rouge sur son poignet, alors elle devait changer de position, et vite, ça devait lui faire mal.

Alors pour faciliter la marche jusqu'aux toilettes elle avait mis son autre main dans le creux des hanches d'Aleph et l'avait rapproché contre son propre corps, afin de pouvoir mieux le porter.

Elle était tellement proche qu'elle entendait les battements plus que rapide de son cœur, il était rouge, il transpirait même, des gouttes de sueur descendait de ses cheveux noirs bouclés qui venait se loger dans son œil.

Alors délicatement, Mei s'arrêta pour lui remettre les cheveux en arrière, il eut un bref mouvement de recul, elle leva la main en l'air et dit :

- Je ne veux pas te faire de mal, je veux juste remettre tes cheveux en arrière pour qu'ils ne te rentrent pas dans les yeux.

Le regard d'Aleph s'adoucit instantanément.

Alors, doucement, elle l'adossa contre le mur, mais encore faible, il se laissa glisser le long pour finir assis par terre.

Mei soupira et s'abaissa elle-aussi entre les jambes d'Aleph, elle enleva la barrette qu'elle avait dans ses longs cheveux blonds et entreprit de la lui mettre dans les siens.

La main d'Aleph lui barra la route, il lui tenait le bras.

- Je ne vais pas porter une foutue barrette de fille.

- On dirait que tu te sens un peu mieux, non ? dit-elle un sourire aux lèvres tout en forçant le passage pour lui accrocher ses cheveux rebelles.

En forçant le passage pour atteindre les cheveux d'Aleph elle perdit l'équilibre et sa tête est venu heurter le torse plutôt bien musclé d'Aleph.

Son cœur à ce simple contact paraissait battre fort, très fort, comme s'il allait exploser. 

Elle releva sa tête, gênée et intimidée d'avoir été si proche au point d'entendre son cœur sortir de sa cage thoracique, elle allait prendre appui sur lui pour se relever quand elle réalisa qu'elle avait mis ses mains une fois de plus sur son torse pour se relever, consciente de sa proximité plus qu'intrusive à l'égard d'Aleph, elle enleva en vitesse ses mains.

Erreur, grosse erreur Mei.

Elle atterrit cette fois-ci contre sa tempe, lui dérobant au passage un baiser voler.

Oui, elle avait bel et bien embrassée Aleph.

Toujours par terre, elle recula le plus vite possible de lui en s'excusant encore et encore, morte de honte.

Bon, il est vrai que c'était gênant, mais ce n'était pas volontaire, on pourrait peut-être en rire plus tard ? 

Il était stoïque, il la regardait fixement, impossible pour elle de savoir ce qu'il pensait.

Mei abaissa instinctivement son regard sur l'entrejambe d'Aleph, il était à présent en érection.

Il portait un jean noir, mais son sexe semblait vouloir percer cette matière pourtant si dure.

Elle lui avait causé une putain d'érection.

Elle releva son regard aussi vite que possible, peut-être qu'il n'avait pas remarqué ce qu'elle avait vu, et dieu merci c'était le cas.

Aleph avait sa tête cachée par ses mains, son teint était redevenu rouge, alors sans plus réfléchir elle s'avança vers lui et le leva, encore une fois, doucement, tendrement pour le mettre face à elle afin de reprendre leur position initiale. 

Une fois debout, elle sentit l'érection d'Aleph contre son ventre, une sensation de chaleur et de douceur envahit Mei, qui commençait elle-aussi à avoir chaud, très chaud, à nouveau.

Elle se concentra sur le seul objectif viable, l'amener aux toilettes, mais lorsqu'elle allait de nouveau entreprendre la route, il envoya valser Mei contre le sol puis il courut en direction des toilettes.

Elle crut entendre :

- Casse-toi putain ! c'est toi qui me donnes envie de vomir. 



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Je précise qu'il s'est enfui avec la barrette de Mei encore attaché dans les cheveux, et aussi, accessoirement, son érection encore présente....

ALEPHOù les histoires vivent. Découvrez maintenant