𝐎ù 𝐦𝐞𝐮𝐫𝐞𝐧𝐭 𝐥𝐞𝐬 𝐜𝐨𝐫𝐛𝐞𝐚𝐮𝐱 - 𝐒𝐋𝐆

14 - Died In Your Arms

Hey, j'espère que vous allez bien.

Perso, assez fatiguée ce soir, donc pour une fois je vais pas trop blablater, mais je voulais juste vous remercier de suivre cette histoire. Vraiment. 

Ca me touche beaucoup lorsque je vois vos votes et commentaires, et même rien que le fait de savoir qu'il y a des personnes qui prennent le temps de lire cette histoire, c'est un très joli cadeau.

Bisous, prenez soin de vous <3

/!\ TRIGGER WARNING : sang, violence, mutilation /!\

I just died in your arms tonight - Cutting Crew

La journée s'enchaîne de manière automatique.

Je remplis les tâches à faire, je donne des directives, et je vais de maison en maison jusqu'à ce que les silhouettes dénudées de mes employées ne soient plus que des ombres floues qui se confondent d'un bordel à l'autre.

J'ignore les messages laissés par Math. J'ai pas envie de discuter avec lui, en tout cas pas de manière virtuelle. C'est trop facile de vouloir s'en tirer avec deux-trois messages d'excuses. Ce que je veux, moi, c'est qu'il change de comportement avec Hippie.

Et comme c'est pas près d'arriver dans l'immédiat, il peut toujours courir pour que je lui pardonne ses écarts de ce matin.

Je réponds seulement à Hippie qui m'envoie une chanson pour me remonter le moral - Never gonna give you up, de Rick Astley. J'esquisse un sourire.

Il est pas du genre à me faire de longs messages ni des vocaux interminables, mais il a toujours le chic pour trouver des morceaux qui me parlent. D'ailleurs, la plupart de nos messages se résument à l'envoi de musiques. Et ça me plaît.

J'accueille la fin de mon service comme une libération. J'ai vraiment besoin d'une balade pour oublier ce putain de cauchemar, et la journée inintéressante qui l'a suivi.

Vivement que j'oublie tout ce merdier.

*

Comme je m'en doutais, Math est le premier à me sauter dessus lorsque j'entre dans notre baraque.

"Patron..!"

Je vois à ses traits tirés et à son teint cireux que les remords l'ont pas quitté de la journée. Tant mieux. Ça lui servira de leçon lorsqu'il voudra à nouveau critiquer Hippie - dans son dos, en plus de ça.

"Tu... T'as reçu mes messages ? J'ai essayé de te parler, mais tu répondais pas et... Et voilà, quoi.

-Je les ai reçu, oui.

-Oh... Et hum... Du coup ?"

Je me retiens de faire une remarque sur son ongle qu'il se met à ronger. Je suis pas vraiment le plus indiqué pour reprendre sur des tics parasites, surtout vu mon bras ce matin.

"On en reparlera plus tard. Là j'ai une balade à faire.

-Ah tu... Enfin je... Je peux t'accompagner ?