𝐎ù 𝐦𝐞𝐮𝐫𝐞𝐧𝐭 𝐥𝐞𝐬 𝐜𝐨𝐫𝐛𝐞𝐚𝐮𝐱 - 𝐒𝐋𝐆

22 - Fourth of July

Hey, j'espère que vous allez bien !

Pour ma part ça va, un peu fatiguée en ce moment donc je n'écris pas autant que je veux, mais grâce aux discussions avec Mad_Dreamer_, cette fic va finalement être un peu plus longue que je ne le pensais (et donc avec un peu plus de drama aussi, forcément). Du coup je suis contente ^^

Passez un très bon week-end, merci encore pour votre soutien sur cette histoire <3

Fourth of july - Sufjan Stevens

J'ai renoncé à m'expliquer auprès de Math.

Ça ne le regarde pas, de savoir quel lien j'entretiens réellement avec Sacha et Tatiana. Ni les conditions dans lesquelles j'ai rencontré cette dernière. Il risquerait de poser des questions auxquelles je ne suis pas certain de vouloir répondre - ni de pouvoir, d'ailleurs.

Les choses n'en deviendraient que plus compliquées. Et vu le beau bordel que c'est déjà entre nous, je préfère autant éviter. Tant pis s'il doit me faire la gueule pendant encore des plombes.

Pour le coup, ça n'a pas loupé : on est le 31 décembre, et je n'ai pas vu Math de la journée, à part lorsqu'il est venu en cuisine pour se faire un café. Autrement, rien.

Il a passé ces derniers jours à nous éviter comme la peste, la peluche et moi, et à taper comme un fou furieux sur son ordi en dehors des heures de boulot.

Autant dire qu'il y a une putain d'ambiance.

Et comme si ce n'était pas assez, le 31 décembre a le don de foutre le cafard à Hippie depuis ces deux dernières années. Je fais donc de mon mieux pour le sauver de ses pensées poisseuses - j'ai déjà failli le perdre une fois à cette date, et j'ai pas envie de recommencer.

On a passé l'aprèm tous les deux, à se balader dans son parc préféré, et à écouter de la musique en étant postés sur les jeux déserts. J'ai envoyé des messages au môme pour m'assurer qu'il allait bien, ainsi qu'à Tatiana qui ne me donne plus beaucoup de nouvelles depuis la dernière fois que je l'ai vue.

Je crois qu'elle est occupée. Ou alors elle veut me dégager, sans savoir comment faire pour me le dire. Ses réponses se font évasives, presque distantes, et toujours espacées de plusieurs heures. Je pourrais m'en foutre si je ne tenais pas autant à elle.

Je range mon portable dans ma poche, résigné à lui envoyer un message seulement dans quelques heures, pour lui souhaiter une bonne année. Après ça, je lui foutrai la paix.

J'inspire une bouffée d'air glacial.

"Je suis désolé, gros."

Je tourne la tête vers Hippie, les sourcils froncés.

"Désolé de quoi ?

-Moi. D'être comme ça."

Malgré ses lunettes mauves, je devine sans mal le chagrin qui voile son œil valide.

"C'est juste.... J'y arrive pas. Je peux pas être comme avant, mais je déteste celui que je suis devenu. Froid. Insensible. En colère. Je sais pas où est passée la partie de moi qui était heureuse, et qui voulait juste du bonheur pour le monde entier, mais... Je crois que je l'ai perdue pour de bon. Et... Et ça me fait peur, gros. Vraiment peur."