𝐎ù 𝐦𝐞𝐮𝐫𝐞𝐧𝐭 𝐥𝐞𝐬 𝐜𝐨𝐫𝐛𝐞𝐚𝐮𝐱 - 𝐒𝐋𝐆

6 - r u okay

Hey, j'espère que vous allez bien ! 

Perso ça va beaucoup mieux que la semaine dernière, je me suis remise du combo covid + troisième dose x)

Je suis trop contente de vous retrouver pour un nouveau chapitre, j'espère que ça vous plaira ! Des bisous, bonne lecture et puis bon week-end ! ^^

r u okay - Tate McRae

J'arrive pas à dormir, ce soir.

Mais pourquoi m'en plaindrais-je ? Chaque nuit, c'est la même galère, et je me retrouve à poireauter des heures en attendant que Math se lève.

L'insomnie est quand même une sacrée pute.

Après m'être retourné une énième fois dans mon lit, je finis par me rendre à l'évidence : pas de sommeil pour moi, ce soir. Ça me fout un peu en rogne. A défaut de pouvoir dormir, je décide d'enfiler mes fringues habituelles, éclairé par la lampe de chevet près du lit.

Je l'éteins jamais, la nuit. Je préfère voir ce qui m'entoure, histoire que mon esprit tordu ne puisse pas inventer des montres glauques dans les ombres qui s'étalent sur les murs. 

Et dire que j'osais me foutre du môme, avant... Putain d'ironie.

Je glisse un paquet de clopes et mon briquet dans la poche de ma veste, ainsi que mon portefeuille et mon portable, des fois que Math voudrait me contacter. Une fois mes lunettes noires sur le nez, j'éteins ma lampe, puis quitte ma chambre sans un bruit.

Je jette un regard à la chambre de Math. La porte est fermée, et aucune lumière ne s'infiltre dessous. Bien. Il doit donc dormir, ou au moins essayer.

Je descends alors les marches de l'escalier, avant de froncer les sourcils en arrivant en bas.

La cuisine est allumée.

Je m'approche alors de la pièce éclairée, méfiant, puis tombe nez-à-nez avec le môme qui me sourit.

"Ah, coucou Patron ! Tu veux des bonbons, toi aussi ?"

Il me tend un paquet de fraises tagada qu'il a déjà entamé, si j'en crois son odeur et le sucre rose sur son menton. J'hésite un instant à refuser, mais ses yeux grands ouverts et son air candide me font un peu pitié.

"Bon... Juste un."

C'est tout juste s'il ne pousse pas un cri de joie.

Je le remercie lorsqu'il glisse une des sucreries dans ma main, avant que je le mange sous son air ravi. 

Je roule des yeux.

"Ça va, c'est pas si incroyable que j'en bouffe un.

-Non, mais en pleine nuit, si !"

Et le voilà qui mange un autre bonbon pour fêter ça. Je secoue la tête.

"Tu devrais pas en manger autant avant de dormir, gamin.

-Mais je suis pas fatigué !

-Raison de plus."