2 - Angels Like You

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Hey, j'espère que vous allez bien ! Perso ça va plutôt bien, je suis contente d'avoir retrouvé mon ancien bureau, et d'avoir plus de temps pour écrire.

Alors à l'occasion des fêtes de fin d'année, ce n'est pas un, mais deux chapitres que je vous poste aujourd'hui. Ils ne sont pas super joyeux (évidemment), mais j'espère que ça vous plaira quand même.

Bisous, passez de très bonnes fêtes ! <3


Angels Like You - Miley Cyrus



Je connais pas d'endroit plus apaisant que la chambre d'Hippie. Et pourtant, j'en ai visité, des piaules.

Mais la sienne restera à jamais un lieu de repos, où l'odeur d'encens et de vanille viennent happer mes sens, me plongeant ainsi dans une douce brume dont j'ai aucune envie de m'extraire.

C'est donc de cette chambre dont je pousse la porte, l'esprit encore flou par mes quelques heures de sommeil dérobées à l'aube.

Une paire d'yeux bleus se pose aussitôt sur moi : ceux de Wifi, lové contre la silhouette endormie sur le lit. Ses prunelles me scrutent quelques secondes, méfiant, avant qu'il ne se replace contre l'âme qu'il protège.

Je me retiens de lever les yeux au ciel. Chaque matin, il me fait le même coup.

Je referme la porte derrière moi puis m'avance vers le lit, prenant garde à ne pas buter sur les objets tous plus hétéroclites les uns que les autres. Après avoir contourné un énième paquet de cartes divinatoires jonchant le sol, j'arrive enfin près du matelas.

Ça fait toujours drôle, de regarder Hippie dormir.

Même sans être croyant, je trouve à chaque fois quelque chose de sacré, dans cette silhouette recroquevillée sous les draps, rendue sourde par ses écouteurs dans les oreilles. Le portable à ses côtés diffuse une musique qu'il m'est impossible d'entendre, et qui l'a probablement accompagné tout au long de sa nuit.

La lumière matinale éclaire sa balafre sur l'œil gauche, celui qu'il n'ouvre plus depuis des années. Un frisson me traverse, et je détourne le regard.

Son poing est refermé sur son oreiller au tissu pourpre. S'il y en a un, Dieu seul sait combien de larmes Hippie a pu verser sur ce coussin minable, que les poils blancs de Wifi recouvrent par endroits sans déranger l'être qui y dort.

Le regard du chat me rappelle à l'ordre, de même que le jour qui se lève.

Je me résous alors à poser une main sur l'épaule d'Hippie. Il gémit.

Quelques secondes plus tard, il retire un de ses écouteurs, marmonnant qu'il est trop tôt, ou une connerie du genre – après tout, c'est lui qui veut que je le réveille à cette heure.

Wifi me jette un regard noir, comme si c'était ma faute si mon pote ne dort pas autant que lui. Une main se glisse dans son pelage, et il se met aussitôt à ronronner, oubliant jusqu'à ma propre existence.

Foutu chat.


"Salut, gros.

-Salut, gamin. Bien dormi ?

-Hm."


C'est un non, donc.

Je le regarde continuer à caresser le prince qui nous sert de chat, tandis que son autre main attrape la paire de lunettes de soleil reposant sur sa table de chevet – une monture fuschia aux verres fumés, avec lesquelles ses yeux deviennent inaccessibles.

𝐎ù 𝐦𝐞𝐮𝐫𝐞𝐧𝐭 𝐥𝐞𝐬 𝐜𝐨𝐫𝐛𝐞𝐚𝐮𝐱 - 𝐒𝐋𝐆Où les histoires vivent. Découvrez maintenant