16 - Happy Face

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Hey, j'espère que vous allez bien ! 

Vu que les chapitres longs ne vous posent apparemment pas de souci, je vous laisse avec ce bébé de 3300 mots x)

Merci encore pour vos retours et pour le fait de suivre cette histoire, passez un très bon week-end, et bonne lecture <3


/!\ TRIGGER WARNING : violence, sang, mutilation /!\


Happy Face - Jagwar Twin




Le gosse m'étonne. J'ai l'impression que plus le temps passe, moins je comprends l'ensemble de sa personnalité.

Les jeux, par exemple.

Comment peut-il être ce gamin aussi doux, alors qu'il raffole des jeux sanglants, où la violence et les armes tâchent l'écran de leurs éclats mortels ? Ça allume dans ses yeux une flamme étrange, un mélange de fascination et de détermination qui me met toujours assez mal à l'aise.

J'ai bien essayé de le tenir à l'écart de ce type de jeux, pourtant.

Mais ce gamin est plus malin que moi, au point qu'il parvient à télécharger des jeux encore pires sur son ordi - de manière illégale, évidemment. J'aurais pu ne pas m'en rendre compte, si cela n'avait pas provoqué des nuits de cauchemars chez lui.

Difficile de nous cacher ses tremblements et ses yeux écarquillés par l'horreur, surtout au petit dej. D'autant plus que c'est pas arrivé qu'une fois.

Sale gosse.

Au final, on est parvenus à un accord : les jeux les plus violents de sa collection, il ne peut pas y jouer si aucun de nous n'est dans les parages. Pas question de le laisser livré à lui-même devant des images qu'il n'est pas prêt à voir.

Il a fini par accepter ce deal.

Et voilà comment je me retrouve un samedi aprèm avec lui, Hippie et le chat, à regarder l'écran où des types s'entretuent dans des bâtiments abandonnés.


"Patron, sur ta droite ! Tire ! Mais tire !"


Je m'exécute à contrecœur, et grimace devant les gerbes de sang qui arrosent les murs à la crasse pixellisée. Je suis pas spécialement friand de la violence gratuite - surtout quand le môme y assiste, et qu'il m'encourage.

Je dégomme encore quelques ennemis, puis je remercie Hippie qui prend le relais. Lui ne cille pas devant la mort qu'ils répandent sur leur chemin.

Il charge, il vise, il tue.
Et il avance.

Je suis perturbé par son expression calme, comme s'il regardait un documentaire de voyage aux paysages apaisants. Seul Wifi réagit aux tirs sur la télévision, ses oreilles dressées à chaque bruit d'armes.

Ça me rassure qu'à moitié.

J'aurais préféré que mon pote émette une réserve sur les scènes qui passent à l'écran, plutôt qu'il y participe comme si c'était rien.

Wifi se redresse brusquement, le poil hérissé.


"Qu'est-ce qui va pas, boule de poils ?"

𝐎ù 𝐦𝐞𝐮𝐫𝐞𝐧𝐭 𝐥𝐞𝐬 𝐜𝐨𝐫𝐛𝐞𝐚𝐮𝐱 - 𝐒𝐋𝐆Où les histoires vivent. Découvrez maintenant