26 - You Dont Even Know Me

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Hey, j'espère que vous allez bien !

Très contente de vous retrouver pour ce chapitre, c'est d'ailleurs un de ceux que j'ai préféré écrire ^^

Passez un très bon week-end, et bonne lecture ! <3


/!\ TRIGGER WARNING : mutilation, drogues /!\


You don't even know me - Faouzia




Une des questions que m'a toujours le plus posé le môme, c'est pourquoi.

Pourquoi on existe, pourquoi Math nous a créés, pourquoi est-il le seul à être aussi jeune, pourquoi Math ne s'occupe pas de lui, pourquoi la peluche l'ignore, pourquoi Hippie est triste, pourquoi je le suis aussi, pourquoi personne ne veut lui dire pourquoi.

Ce midi encore, ça ne loupe pas.

Je me retrouve seul avec lui pour déjeuner, étant donné que Math est encore en train de bosser, que la peluche aussi, et qu'Hippie est dans sa chambre, en train de comater avec Wifi.

Entre deux bouchées de pâtes bolognaise, ses yeux clairs se plantent dans les miens, avec une curiosité qu'il a toujours eue depuis gamin.


"Pourquoi Hippie il est malade ?"


J'ai l'impression d'avoir eu cette conversation des centaines de fois.

Du temps de Jane, j'esquivais le sujet lorsqu'Hippie se rendait malade avec des drogues en tous genres, ou qu'il revenait complètement arraché de soirées dans lesquelles l'autre conne l'entraînait. Je lui répondais que c'était rien, c'était un rhume ou une grippe.

Même chose lorsqu'Hippie était en plein sevrage.

Je lui disais que ses tremblements étaient dus au froid, que sa transpiration était un reste de fièvre, et que si sa mâchoire n'arrêtait pas de grincer, c'est qu'il devait aller voir un dentiste dans les prochains jours. 

Je suis pas certain que le môme y ait vraiment cru – onze ans, c'est jeune, mais c'est loin d'être con.

Maintenant qu'il a deux ans de plus, c'est d'autant plus galère pour lui faire accepter mes bobards foireux, surtout lorsqu'ils concernent la santé de l'un d'entre nous.

Il côtoie assez Hippie pour savoir que ce dernier peut avoir un comportement destructeur, et que son côté impulsif ne lui réussit pas toujours. Surtout lorsqu'il s'agit de se barrer une nuit entière en plein hiver.

Je reprends donc plusieurs gorgées d'eau pour réfléchir à quoi répondre, pendant que ses yeux clairs scrutent mon visage, à la recherche du moins signe pouvant trahir la réalité de la situation.

Je repose mon verre.


"Disons qu'il est sorti trop longtemps, cette nuit, et qu'il n'était pas assez couvert pour le froid. C'est normal qu'il soit pas trop bien aujourd'hui."


Ses yeux se plissent.


"Mais pourquoi il est sorti, justement ? Il se balade que la journée, tout seul. La nuit, c'est qu'avec toi, et avant c'était avec sa copine aussi."

𝐎ù 𝐦𝐞𝐮𝐫𝐞𝐧𝐭 𝐥𝐞𝐬 𝐜𝐨𝐫𝐛𝐞𝐚𝐮𝐱 - 𝐒𝐋𝐆Où les histoires vivent. Découvrez maintenant