𝐎ù 𝐦𝐞𝐮𝐫𝐞𝐧𝐭 𝐥𝐞𝐬 𝐜𝐨𝐫𝐛𝐞𝐚𝐮𝐱 - 𝐒𝐋𝐆

27 - Had Some Drinks

/!\ TRIGGER WARNING : alcoolisme, mutilation, drogue /!\

Hey, j'espère que vous allez bien !

Perso ça va, je vais avoir plus de temps à partir de la semaine prochaine pour écrire, donc j'ai espoir de reprendre petit à petit de l'avance pour les chapitres (oui, l'espoir fait vivre).

J'espère que ce chapitre vous plaira, bon week-end à vous, et bonne lecture !

Had some drinks - Two Feet 

En termes de chaos, je pensais avoir tout vu : des bordels insalubres, des bâtiments où venait juste de gicler le sang d'un enfoiré, et la chambre d'Hippie lorsqu'il se droguait encore.

Mais c'est rien en comparaison de l'appart de la peluche.

Dix secondes qu'on est chez elle, et j'ai déjà eu le temps d'avoir un aperçu du bordel où elle vit – ou du moins, était censée vivre.

Le salon fait office de cuisine et de chambre, à condition de savoir où foutre les pieds. Un canapé abîmé est appuyé contre l'un des murs étouffés par des tonnes de posters aux couleurs criardes.

Pour le sol, on part sur un ensemble de bouteilles d'alcool qui jonchent le sol, des cartons de pizzas couverts de moisissure, des sacs poubelles entassés les uns sur les autres, des tâches d'alcool, des tapis qui partent en lambeaux, des coussins éventrés, des partitions déchirées dans tous les coins, des feutres noirs qui rendent l'âme dans une odeur chimique, sans oublier la vaisselle sale qui déborde dans l'évier depuis des siècles, et la quantité monstrueuse de poussière dans tout l'appart.

"Bon, ben... Voilà mon palace."

J'ai un rictus. La peluche ne sourit pas.

Histoire d'étouffer la gêne qui l'entoure, je l'aide à nous aménager une place sur le canapé, tandis qu'elle revient de la cuisine avec deux bières fraîches. On s'assoit côte-à-côte, le désordre de son appart en guise de distraction.

Tandis que mes yeux se promènent sur les bouteilles d'alcool étalées sur le sol, je sens la peluche jouer avec ses manches, le bout de ses ongles caressant sa bière.

"Je suis désolé, mec. D'avoir gaffé devant Mathieu, je veux dire."

Je pince mes lèvres.

"C'est juste... Je croyais qu'il savait, pour tes bras. Vous étiez tout le temps ensemble, avant, et je pensais que vous aviez déjà abordé le sujet.

-Certainement pas."

Sa tête penche sur le côté, et j'avale une gorgée amère, le regard fixé sur les murs.

"Je suis pas fier de mes bras, peluche. Il n'était pas question que quelqu'un d'autre le sache. À part Tatiana et Hippie, je veux dire. Et Math... Il a déjà assez de merdes dans sa vie, je voulais pas lui en rajouter. Je voulais pas être de trop.

-Mais t'es pas de trop, mec !"

Je roule des yeux.