After The End

Chapitre 46 : Course poursuite

- Tu as appris quelque chose d'utile ? Demanda Bucky en entrainant Maeve à l'écart.

- A part que mon père me considère comme une bête de foire potentiellement dangereuse, pas grand chose.

Il écarquilla les yeux et balbutia un vague "quoi" incompréhensible avant de se raviser. Ce n'était pas que ça ne l'intéressait pas, mais ce n'était pas vraiment le genre d'info qu'il avait le temps de traiter maintenant. La brune secoua la tête pour lui dire de laisser tomber.

- Et toi ? Comment on va sortir l'arme d'ici ?

- Il y a une sorte de réserve à l'étage du dessous dans laquelle ils ont entreposé de grands coffres floqués Stark Industry. Ils sont accessibles uniquement depuis cet escalier et de ce que j'ai pu voir il n'y a pas de gardien, juste quelques employés qui vont et viennent pour ranger le matériel.

Maeve écoutait religieusement tout en hochant la tête.

- Une porte de secours ?

Il grimaça.

- Ouai... C'est là que ça risque de se compliquer. Il n'y en pas, il faudra forcément repasser par ici, et sortir par l'aile aux statues gréco-romaines.

Un long soupir s'échappa de ses lèvres rouges et elle se prit la tête entre les mains.

- Ok... Il faut qu'on arrive à s'introduire ici quand tout le monde sera parti.

- Je pensais...

- La vente aux enchères, s'écrièrent-t-ils en cœur.

C'était leur seule chance. Le timing allait être très serré mais c'était faisable. Il leur suffirai d'attendre que tout le monde rejoigne la réception principale pour la vente aux enchères pour venir rechercher discrètement l'invention.

Une demi-heure plus tard, ils quittèrent l'intimité de la salle d'exposition pour rejoindre le hall principal. Maeve regarda avec inquiétude les employés de Tony emmener l'objet tant convoité dans la réserve, à l'abris des regards et croisa les doigts pour que tout se passe comme prévu.
Des centaines de personnes s'étaient rassemblées et concentrait toute leur attention sur l'estrade depuis laquelle un homme aux cheveux grisonnant présidait la séance.
A ses côtés, en retrait, elle reconnu le fameux Jonathan auquel elle avait extorqué la liste des invités le matin même. Une femme à l'allure élancée et un brin snobinarde se tenait à ses côtés et semblait l'intimité suffisamment pour qu'il n'ose pas bouger d'un cil. Serait-ce donc elle Madame Ritz ? Elle plissa des yeux pour mieux l'observer, c'est vrai qu'on pouvait déceler un léger air de famille avec Camille, le nez peut être et les cheveux dorés... Difficile à dire à cette distance.
Bucky lui donna un coup de coude et lui fit signe de regarder vers la droite. Au pied de l'estrade, Tony enlaçait tendrement une jeune femme blonde qui avait l'air à la fois heureuse et gênée de cette marque d'affectation en public. La scène lui arracha un sourire et elle fit de son mieux pour graver cette image de ses parents dans sa mémoire. Hors de question de laisser leurs visages redevenir les masques flous qu'ils avaient pu être. Le milliardaire laissa partir sa bien aimée avant de monter prendre la parole et ouvrir par la même occasion la vente aux enchères. Un tonnerre d'applaudissements s'en suivit, comme d'habitude, et il disparut derrière l'imposante structure avant qu'ils aient eu le temps de dire ouf.
Bucky s'assura discrètement que la voie était libre et ils s'éclipsèrent. Personne ne prêta attention à eux et alors qu'ils disparaissaient derrière un des imposants piliers, le premier coup de marteau scellant une vente retentit. Maeve se tourna vers la scène et bien que se trouvant à bonne distance, elle fut persuadée de croiser le regard de la potentielle Madame Ritz braqué droit sur elle. Perturbée, elle manqua de trébucher. Quelle idiote. L'Avenger la rattrapa au vol et fronça les sourcils avant de reporter son attention sur le couloir. Plus de trace des vigiles, c'était une bonne nouvelle. En revanche l'attitude de la jeune file le préoccupait. Il voyait bien que quelque chose n'allait pas, elle était beaucoup moins bavarde qu'à son habitude, non pas que ça lui déplaise, il aimait se concentrer pendant une mission, mais ce n'était juste pas... elle. Et puis elle n'arrêtait pas de se tenir la tête depuis tout à l'heure comme si elle était à deux doigts d'exploser.