COMME PRÉVU, Charles se réveilla avec un mal de crâne intense. Heureusement pour lui, il ne se sentait pas malade. En se retournant vers la table de chevet, il eut un petit sourire. Un verre et un médicament étaient posés sur celle-ci : le monégasque remercia silencieusement son ami avant d'avaler ce précieux bien. Il mit plusieurs minutes à se lever, sans parvenir à se remémorer d'une grande partie de la soirée. Le brun était perturbé. Il savait avoir abusé lors de cette nuit, néanmoins jamais il n'y aurait songé jusqu'à avoir une perte de mémoire.
Charles retira la couverture de son corps et fronça les sourcils. Pratiquement entièrement déshabillé, il se demandait comment est-ce qu'il s'était retrouvé ainsi. Sentant la panique le gagner, il chercha ses vêtements qui étaient introuvables. Tel un enfant, il grogna avant de se rallonger dans le lit en prenant son téléphone. Il sursauta presque à la vue de l'heure : midi passé. Les notifications s'enchaînèrent, mais quelques-unes retinrent son attention ; celles de Charlotte, qui lui avait envoyé quelques messages.
- hello, est-ce que ça va ? j'espérais te voir bientôt pour que l'on discute de ce qu'il s'est passé cette nuit.
- avant que tu ne partes en italie peut-être ? sinon après évidemment.
Confus, il ne répondit pas pour le moment, et posa son téléphone avant de fixer le plafond de la chambre. Il préférait cela que de cogiter avec un objet électronique entre les mains. Il se redressa doucement en entendant Giada toquer à la porte avant de l'entrouvrir doucement. Ses vêtements -très certainement lavés- se trouvaient dans ses bras, et Charles sentit une culpabilité grandir en lui. Sans un mot, elle déposa ses affaires sur le bord du lit et s'asseya. Cette situation bien embarrassante ne dura que très peu de temps ; la blonde se réfugia dans les bras du brun qui ne comprenait strictement rien à la situation.
- Giada, je me doute que j'ai fait n'importe quoi, mais est-ce que tu pourrais m'expliquer ce qu'il s'est passé ? Je ne me souviens de rien...
- Je devrais écrire un roman tellement tu as enchaîné les conneries.
- Ça me rassure, fit-il ironiquement.
- Je vais pas passer par quatre chemins, tu as bu comme trois personnes, Charlotte et toi étiez très proches pendant quelques heures puis vous êtes embrassés sur le balcon, et à cause de ça Matteo a quitté la soirée... puis tu as continué de boire. Quand tout le monde est parti, t'as vomi et...
Giada souffla en se pinçant l'arête du nez. Comment lui dire qu'il avait tout avoué si brutalement ? Comment lui dire qu'il avait éperdument besoin d'aide sans le brusquer ou le braquer ? Charles, depuis quelques semaines, était totalement imprévisible et la blonde avait beau faire attention à ses propos, il lui arrivait parfois de faire des gaffes.
- Qu'est-ce que j'ai fait ?
- Tu répétais sans cesse que tu étais désolé, tu demandais pardon... puis tu as avoué que ce qu'il y avait sous tes bandages n'étaient pas des égratignures comme tu me l'avais dit.
Le souffle coupé. Rien d'autre ne lui survint. Chamboulement dans son esprit, des milliers de questions qui se battaient sans cesse suite à ces aveux. Le monégasque voulut parler mais aucun son ne sortait de sa bouche. Comme si le moindre mot prononcé réveillerait tous ses maux. Sa gorge le brûlait tant il retenait ses larmes, malgré ce chagrin immense qu'il ressentait au fond de lui. Il décevait, comme à son habitude. Comme simple réponse, le brun se leva et se rhabilla. Que dire de plus ? Mis à part qu'il venait de prendre conscience qu'en plus d'avoir enchaîné comportement stupide sur comportement stupide, il avait montré sa plus grande faiblesse aux yeux de son amie.
- Charles parle-moi... tu as besoin d'aide si tes maux sont trop grands.
- C'est bon Giada.
- Tu te fais du mal, et tu ne le ferais pas si tu n'avais pas une idée derrière la tête. Je refuse que tu t'en ailles, et crois-moi que si tu me dis d'aller me faire foutre, je reviendrai toujours à la charge jusqu'à ce que tu sois enfin heureux.
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𝐖𝐇𝐘 𝐀𝐌 𝐈 𝐋𝐎𝐕𝐈𝐍𝐆 𝐘𝐎𝐔 ?
Fanfictionwhy am i loving you vivons heureux, vivons cachés. mais la vérité, aussi douloureuse soit-elle, finit toujours par éclater. charles leclerc × boy may 2022