chapitre trente-huit

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LES QUATRE ADULTES restèrent discuter sous le soleil d'Azerbaïdjan jusqu'à ce que les team aient terminé leur petit briefing d'avant sessions. Isabel et Matteo se rendirent alors dans le motorhome de la Scuderia afin de retrouver les deux pilotes, qui riaient aux éclats en tournant une vidéo pour la chaîne YouTube de l'écurie. Ils les regardaient faire en souriant. Le blond adorait voir le brun s'amuser autant et paraître si innocent mais à la fois compétitif, comme il l'avait toujours été d'ailleurs. Les hurlements résonnaient dans la pièce jusqu'à ce que Charles crie de joie : il avait très certainement gagné le défi. La caméra s'éteignit et les deux coéquipiers rejoignirent la jeune femme et l'italien qui se moquaient légèrement d'eux par la même occasion.

- Hey ! le pilote embrassa la joue de son compagnon, ce qui le surprit un peu. T'as fait quoi pendant l'heure ?

- J'étais avec Isabel, elle m'a un peu fait visiter et on s'est baladé dans le paddock avant de me faire rencontrer... Carmen et Luisa, si je me souviens bien.

- Je suis content que t'aies sympathisé avec du monde ! Le briefing était tellement chiant, ça te dit on sort du motorhome ? Il me reste un peu de temps avant les premiers essais.

Matteo hocha la tête et salua Isabel et Carlos qui eux, restaient dans cet endroit où la température n'était pas à son paroxysme. Le monégasque était de plus en plus à l'aise avec le blond, et ce n'était pas pour lui déplaire, loin de là. Ils se baladaient en riant dans le paddock, se faisant prendre en photographie par quelques personnes qui travaillaient pour le monde de la formule un. Sur la route, ils croisèrent de nouveau Pierre qui était en compagnie de Yuki, son coéquipier chez Alpha Tauri.

Ils s'étaient donc arrêtés quelques minutes et Matteo s'en était voulu de ne pas avoir participé tant que ça à la conversation puisqu'il était stupéfait par la petite taille du japonais. Non pas qu'il se moquait, il était juste surpris qu'il soit aussi petit. Après, il avoisinait seulement le mètre soixante, et lui approchait le mètre quatre-vingt-cinq, donc la différence était plus que flagrante. Ils continuèrent leur chemin dans le paddock et, pour le plus grand bonheur de Charles, ils tombèrent sur Lewis et Sebastian qui discutaient entre eux.

- Seb, Lewis ! appela le monégasque. Les champions du monde se retournèrent, et un immense sourit apparut sur leurs lèvres.

- Charles, tu nous as ramené un petit nouveau ? demanda son ancien coéquipier.

- Je vous présente Matteo, mon copain.

Ils se serrèrent la main alors que les deux plus vieux ne pouvaient s'arrêter de sourire, fiers de ce qu'avait accompli le plus jeune depuis le grand prix d'Australie.

- Je t'avais dit que ça allait le faire Charles, c'est bien, tu avances, ça sera pas facile mais tant que tu regardes droit devant toi ça suffira.

- Lewis a raison. La route a été longue depuis Melbourne mais ce qu'il se passe par la suite, on a jamais vu ça. Bon les incidents comme à Monaco ça ne devrait pas arriver, mais sinon tout le soutien que tu reçois, c'est incroyable. Tu as vu ? Certains jeunes de formule deux et formule trois ont fait leur coming out aussi !

- Oui j'ai vu, j'étais tellement content pour eux, Charles arborait un immense sourire.

Lewis leur montra le concept de son casque pour les prochains grands prix, un casque multicolore à l'effigie de la communauté LGBTQ+. Lui qui était très engagé, il adorait faire passer des messages à travers ce qu'il portait, tout comme Sebastian. Ces deux-là faisaient la paire quand il s'agissait de dénoncer. Ils étaient de réels exemples, tout comme Charles en devenait un également d'ailleurs.

- Regardez qui voilà, souffla Lewis, faisant se retourner les trois autres adultes.

Le canadien Lance Stroll arrivait au loin avec son père Lawrence. Ils discutaient tous les deux en rejoignant le motorhome d'Aston Martin qui se trouvait un peu plus loin derrière le groupe. Le plus vieux lança un regard plus que noir au monégasque alors que le plus jeune lui lançait un regard indifférent. En deux mois, les tensions ne s'étaient pas calmées, d'autant plus que les deux pilotes n'avaient pas encore effectué ces travaux d'intérêt général, à faire pour avant la trêve internationale. Charles voulait le faire entre Montréal et Silverstone, histoire d'être tranquille avant le petit tour de l'Europe.

𝐖𝐇𝐘 𝐀𝐌 𝐈 𝐋𝐎𝐕𝐈𝐍𝐆 𝐘𝐎𝐔 ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant