chapitre dix-neuf

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GROS TW : AUTO-MUTILATION ET TS. encadré par des !!!×1 et !!!×2

CELA FAISAIT QUELQUES jours que Charles avait débarqué en Australie. Il avait préféré arriver plus tôt afin qu'il n'y ait aucun problème avec le décalage horaire : huit heures de différence, il fallait bien s'y habituer. Le monégasque enchaînait les tours de circuit à vélo avec ingénieurs, membres de l'écurie... pour s'imprégner au maximum du circuit. Lors de la dernière édition à laquelle il a participé, cela n'avait pas été un week-end prolifique, et il comptait bien changer la donne cette année.

Cela allait un peu mieux pour le brun ces derniers jours. Il n'avait pas recommencé depuis son départ pour Melbourne. C'était surtout grâce aux appels de Matteo dès qu'il pouvait se le permettre. Le pilote s'endormait face à son téléphone et n'avait donc pas le temps de recommencer. Le blond avait trouvé la technique, et il en était satisfait. Charles était dans la lune, sur son vélo, alors que le soleil se couchait lentement sur l'albert park.

Ce soir, il allait se retrouver au bar de l'hôtel pour boire un verre avec Pierre. Il avait besoin de discuter avec son ami, cela faisait quelques jours qu'ils ne s'étaient pas parlés et il en ressentait l'atroce besoin.

Encore une centaine de mètres avant de ranger le vélo, et retourner à son hôtel pour un maximum de tranquillité. Le pilote attendait patiemment l'horaire de rendez-vous avec le rouennais. Sous la douche, il n'entendit pas son téléphone émettre des dizaines de nouvelles notifications, étant sur silencieux.

Néanmoins, il découvrit bien ces messages lorsqu'il sortit. Cela ne présageait rien de bon. Le monégasque enfila rapidement un jogging et un sweat avant de retourner dans sa chambre et de s'installer sur son lit. Les notifications pleuvaient de partout et son cœur commença rapidement à s'emballer. Que se passait-il ? Il se concentra d'abord sur les messages de Matteo.

- putain charles c'est la merde.

- je suis désolé c'est de ma faute.

Il savait, inconsciemment, ce que ces messages signifiaient. Mais il voulait en avoir le cœur net. Il se dirigea vers ses réseaux sociaux, et en se voyant en tendance dans les hashtag et autre, il comprit. En observant la photographie prise quelques jours auparavant, il comprit. Que le monde était au courant. Ce cliché de Matteo et lui, entrain de s'embrasser au bord de l'eau, à Monaco. Directement, les larmes roulaient abondamment sur ses joues. Le brun lisait les commentaires. Personne ne reconnaissait le blond, puisqu'il était de dos, et d'un côté, le pilote fut soulagé. Mais pas pour très longtemps.

Il lut ensuite les messages de Giada.

- j'ai vu tout le bordel sur les réseaux sociaux... si tu as besoin de parler je suis là charlie <3

- matteo est super inquiet pour toi :(

Il n'osait pas ouvrir les messages de sa mère ensuite. Tout était beaucoup trop dur à encaisser. Charles sanglotait tel un enfant alors que, pour se faire encore plus de mal, il retourna sur les réseaux sociaux afin de lire les commentaires laissés de partout. Des insultes, des moqueries, de l'incompréhension... tout y passait. Et il pleurait, encore et encore, s'appitoyait sur son sort en se demandant ce qu'il avait fait pour mériter toute cette haine.

Il était surtout déçu. Déçu d'être amené au pied du mur. On ne lui avait pas laissé la possibilité d'assumer le fait d'aimer un homme, on lui avait retiré ce droit et c'était certainement ce qui le faisait souffrir le plus.

Sa tête allait exploser s'il continuait à réfléchir autant. Il retombait dans ses rudes travers, et s'en voulait d'aimer qui il souhaitait. Pourtant il était en droit de le faire, mais la culpabilité le rongeait. pourquoi j'aime matteo ? Il se répétait cette question maintes et maintes fois alors que les larmes continuaient de dévaler ses joues. Chaque goutte d'eau se faisait ressentir comme une brûlure supplémentaire sur sa peau fragile. C'en était trop. Il ne pouvait plus.

𝐖𝐇𝐘 𝐀𝐌 𝐈 𝐋𝐎𝐕𝐈𝐍𝐆 𝐘𝐎𝐔 ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant