LE LENDEMAIN MATIN, le réveil était plutôt rude pour les deux amants. Charles fut le premier à ouvrir ses petits yeux fatigués de la soirée de la veille avec ses amis. Ils étaient partis à quelques minutes d'intervalle afin de ne pas se faire prendre, aux alentours de quatre heures du matin, avant de se rendre dans l'appartement de l'italien qui était le plus proche du lieu de la soirée. Ils s'étaient endormis comme des bébés dès que leurs corps avaient touché le matelas. Plongé dans les bras du blond, le monégasque était encore trop dans les vapes pour penser à quoi que ce soit.
Il profitait tout simplement de cet instant en espérant que cela dure indéfiniment. Néanmoins, au bout de quelques minutes, il s'extirpa du lit à contrecœur pour quitter l'appartement. Le pilote prévint par message qu'il était parti courir, et c'est ce pour quoi il était retourné se changer chez lui puisqu'il n'avait pas de vêtements au domicile de l'italien.
Ce ne fut qu'une grosse heure après, en ayant pris le temps de décompresser lors de son footing, que le brun rejoignit Matteo comme s'il n'était jamais parti, car l'appartement était aussi silencieux qu'à son départ. Charles posa sans faire le moindre bruit le petit-déjeuner qu'il avait précautionneusement acheté à la boulangerie avant de se rendre dans la salle de bain afin de se doucher. Le monégasque se croyait dans une routine de couple et cela l'effrayait un peu. Il détestait la routine, et espérait que cela change d'ici peu. Après un petit rafraîchissement, il entra dans la chambre et sourit tendrement en observant le blond dormir encore profondément. Le brun vint s'asseoir au bord du lit, et ces simples gestes réveillèrent enfin celui qui dormait à poings fermés.
- Hmm... grogna-t-il en se frottant les yeux avant de bailler. Le lit est froid sans toi.
- Je serais bien resté mais je suis allé courir.
- T'es vraiment un malade.
Charles rit avant de se rapprocher de Matteo puisqu'il s'était relevé, et il embrassa sa joue doucement.
- J'ai acheté le petit-déjeuner.
- Oh merci, mais t'es levé depuis longtemps ?
- Plus de deux heures je crois.
- Moi qui dormais si bien, je t'ai même pas entendu partir, j'étais fatigué et pourtant j'avais à peine bu vu que je conduisais.
Le monégasque laissa le blond se lever tranquillement puis se changer, et il alla l'attendre dans son petit salon. Autour du petit-déjeuner, ils discutèrent des prochaines semaines. En effet, dans trois jours le brun s'envolera pour Bahreïn afin de compléter les derniers essais hivernaux, avant d'entrer dans le vif du sujet : la saison deux-mille vingt-deux de formule un, qui allait très certainement s'avérer... surprenante. Mais il avait hâte, ses habitudes de la trêve hivernale l'ennuyaient. Il se sentait comme un lion en cage, et sa liberté était sa monoplace.
•••
L'après-midi, ils décidèrent tous les deux d'aller se balader dans les rues monégasques. Malgré ce début de mois de mars, les températures n'étaient pas si fraîches, et le soleil était au rendez-vous. C'était un réel avantage d'habiter dans le sud de la France. Ce qui était bien, c'était qu'ils pouvaient sans problème sortir en tant qu'amis. Personne ne pouvait les soupçonner en cet instant précis et Charles se sentit rassuré de savoir qu'il allait être tranquille. Matteo, lui, était plus contrarié de ne pas pouvoir montrer fièrement son couple aux yeux du monde. Mais il ne côtoyait pas n'importe qui, et c'était un sujet délicat.
Le blond, dans un élan d'euphorie alors qu'ils riaient en plein centre-ville, voulut tenir la main du pilote qui, précipitamment, avec un réflexe presque irréel, retira sa main avant de se retourner brusquement vers l'italien.
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𝐖𝐇𝐘 𝐀𝐌 𝐈 𝐋𝐎𝐕𝐈𝐍𝐆 𝐘𝐎𝐔 ?
Fanfictionwhy am i loving you vivons heureux, vivons cachés. mais la vérité, aussi douloureuse soit-elle, finit toujours par éclater. charles leclerc × boy may 2022