chapitre huit

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TW auto-mutilation, le moment sera encadré par "!"

CHARLES VENAIT D'ATTERRIR en Italie pour s'entraîner à Maranello sur simulateur. Nouvelles réglementations, nouvelles voitures, alors il fallait s'entraîner durement afin d'être prêt pour la saison approchant. Le trajet jusqu'à l'usine de la Scuderia se fit dans le plus grand des silences. Il avait besoin de calme, sa musique dans les oreilles, rien d'autre. Juste penser à autre chose. À l'usine, il salua brièvement les personnes qui travaillaient ici et se rendit au simulateur. Il n'y avait qu'au volant d'une formule un qu'il se sentait bien en ce moment. Il fallait énormément s'entraîner en vue de la nouvelle réglementation pour la prochaine saison. Nouvelle ère, nouvelle voiture... c'était le moment ou jamais pour rafler un titre, d'autant plus que la voiture semblait extrêmement bien réagir. Tout allait s'enchaîner en ce mois de février, et il devait être prêt, même si son esprit le faisait divaguer ailleurs.

La journée passa rapidement, et il n'était pas vraiment fier de ce qu'il avait produit. Ses temps ne semblaient pas bons, il avait fait énormément d'erreurs et s'était énervé suite à cela, ce qui ne rendait pas la tâche plus facile. Avant de quitter l'usine, il croisa Mattia Binotto, son directeur d'écurie, avec qui il resta discuter quelques instants.

- J'ai cru comprendre que ça avait été compliqué sur simulateur aujourd'hui ?

- Ouais, j'ai pas réussi à bien trouver mes marques, je vais réessayer demain.

- Quelque chose te préoccupe ? Peut-être que c'est ce qui te fait avoir des résultats un peu plus faibles.

- Non non, c'était sûrement pas le bon jour c'est tout, demain ça ira mieux. Les temps de Carlos sont comment pour l'instant ?

- Sur ce même simulateur il est devant de presque deux secondes.

Charles déglutit à cette nouvelle. Deux secondes. Comment était-ce possible ? Cela semblait lunaire et pourtant, les résultats étaient bien là. Jamais il ne finirait champion du monde en faisant n'importe quoi comme ça. Ses pensées le dirigèrent vers Jules. Que penserait-il de lui en observant son filleul bousiller son héritage ? Le brun hyperventilait. Peut-être avait-il été pistonné par rapport au français. Ils étaient proches, Ferrari a certainement eu pitié de lui et-

Une main se posa sur son épaule. Mattia. Il était parti tellement loin qu'il en avait oublié sa présence.

- Charles, tu es sûr que tout va bien ? Tu m'effraies.

- Oui oui excuse-moi, je ne pensais juste pas qu'il y aurait un écart aussi grand. Je te décevrai pas.

- S'il y a le moindre problème, dis-le moi. Je suis là pour ça aussi.

Charles hocha légèrement la tête pour écourter la conversation. Il quitta les locaux de la Scuderia Ferrari pour se rendre dans la chambre d'hôtel qu'il avait réservée pour le séjour. Sa jambe tremblait inlassablement alors qu'il conduisait. Deux secondes de retard. C'est trop. Beaucoup trop. Arrivé dans le hall, le brun se rendit à l'accueil et la jeune femme sourit doucement, prête à entendre sa requête. Le monégasque devait être dans un état préoccupant ; il essaya de paraître naturel.

- Bonsoir, ça serait possible de rallonger mon séjour ici ?

- Je vais regarder ça... elle tapa quelque chose sur son ordinateur avant de relever la tête. Pas de problème, il n'y a pas de réservation après vous.

- J'aimerais juste rajouter une nuit supplémentaire... je pourrais régler maintenant ?

- Je prends note. Allez-y, normalement c'est bon.

𝐖𝐇𝐘 𝐀𝐌 𝐈 𝐋𝐎𝐕𝐈𝐍𝐆 𝐘𝐎𝐔 ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant