chapitre vingt

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TW : auto-mutilation. encadré par des !

! N'OUBLIEZ PAS LE CHAPITRE DIX-NEUF, POSTÉ HIER !

LE SILENCE DE LA pièce était lourd. Aucun des deux ne voulait parler des événements récents mais pourtant, il le fallait. Cependant, oser se lancer était bien difficile. Charles était littéralement effrayé par ce que pouvait penser Pierre de tout, que ce soit cette tentative évincée ou de cette photographie prise par un inconnu à Monaco. Pierre quant à lui, avait peur de ce que Charles pourrait lui avouer. Pas concernant le cliché, mais par rapport à ce qui venait de se dérouler, qui n'était clairement pas anodin à ses yeux. Il s'en voulait atrocement de ne pas avoir remarqué le mal-être de son propre ami.

- Pierre, je-

- Je te jure que si tu m'avais pas appelé et que t'avais décidé de réellement partir, je t'en aurais voulu toute ma vie.

- Je sais. Je sais. il observa les larmes perler aux coins de ses yeux.

- Je t'aurais détesté de m'abandonner comme ça alors que j'ai besoin de toi comme beaucoup d'autres personnes ont besoin de toi aussi.

- C'est pour ça que je t'ai appelé. J'ai pensé à toi, à mes frères... ma mère... c'était sur le coup, j'en pouvais plus. En fait, je n'en peux plus. Je suis épuisé.

- C'est à cause de ce qui se passe sur les réseaux sociaux ?

- Hmm...

- Pourquoi te mettre dans un état pareil pour quelque chose de naturel ?

- Quoi, tu t'en fiches ? il semblait surpris.

- Mais Charles, évidement que je m'en fous de cette photo, je suis pas ami avec toi par rapport à qui tu aimes, j'en ai rien à foutre. Et je vais pas faire le débile à te dire 'tombe pas amoureux de moi' juste parce que je suis un gars.

- Ça fait des mois que je le cache parce que j'ai peur de la réaction des autres...

- Tu sais que je l'avais plus ou moins deviné depuis quelques temps ?

- Comment ça ?

- Quand tu es venu à Milan en février, je m'inquiétais déjà pour toi. Puis quand tu m'as dit ce qu'un de tes "amis" traversait, j'ai fait le rapprochement avec toi. Mais j'attendais que tu me le dises par toi-même plutôt que de te brusquer.

- Putain...

Charles fit une accolade à son ami, rassuré de savoir que de son côté, tout allait bien. Tout était ok. Mine de rien, son avis importait énormément, et il n'aurait clairement pas supporté que Pierre ne comprenne pas le fait qu'il aime un homme.

- T'as pas à t'en faire du regard des autres, ceux qui te jugent n'y comprennent juste rien. T'as le droit d'aimer qui tu veux, ça changera rien à ta personnalité et puis... c'est normal d'aimer. Peu importe qui.

- Je crois que beaucoup ont du mal à le comprendre.

- Les réseaux sociaux sont le rendez-vous des homophobes, racistes, misogynes et j'en passe. Ça changera pas. Faut juste faire abstraction. Bon, maintenant je veux tout savoir.

- Savoir quoi ?

- C'est qui ?!

Charles rit doucement en essuyant une dernière fois ses yeux brillant. Heureusement que Pierre était là pour le faire décompresser. Sans lui, il ne serait plus de ce monde. Avoir cette conversation avec lui était un énorme coup de boost. Pour combien de temps, il ne le savait guère. Mais il profitait de l'instant.

𝐖𝐇𝐘 𝐀𝐌 𝐈 𝐋𝐎𝐕𝐈𝐍𝐆 𝐘𝐎𝐔 ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant