chapitre quatorze

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QUELQUES JOURS ÉTAIENT PASSÉS. Les essais hivernaux de Barcelone se sont avérés fructueux pour la Scuderia Ferrari, qui sentait que leur voiture cette année allait certainement être performante. En attendant les prochains essais qui auront lieu à Bahreïn, Charles s'entraînait dur pendant la journée avec son préparateur physique et son physiothérapeute. Ces derniers lui demandaient d'ailleurs d'éviter les excès en cette approche du championnat, mais le monégasque semblait n'écouter que d'une oreille, puisqu'il était dans l'appartement d'un de ses amis entrain de faire la fête.

Chacun décompressait de sa rude semaine de travail ou d'école, et des fois, le brun se sentait de trop dans les conversations. Certes il avait déjà un métier, mais celui-ci était atypique et il ne pouvait pas comprendre les difficultés que présentaient un métier "banal". Sans grande conviction, il faisait tourbillonner le liquide présent dans son verre avant de le boire d'une traite, afin de se donner le courage qu'il ne possédait pas en étant totalement maître de ses moyens. La musique résonnait dans ses oreilles alors que la quinzaine d'amis discutait, chantait ou buvait dans tous les coins du salon. Giada était loin de lui, il ne voulait pas la déranger, elle qui discutait en plus avec Charlotte.

Se sentant un peu esseulé sur le sofa puisque ses amis étaient partis se servir un verre, le pilote en profita pour se réfugier dans la salle de bain afin de se calmer un peu. Quelques fois, même en pleine soirée où il passait de très bons moments, il avait besoin de son instant de solitude. Sa tête tournait légèrement, mais c'était l'effet qu'il préférait lorsqu'il buvait. Cette sensation de tournis qui n'était pas trop intense pour que cela ne soit pas désagréable, et ce sentiment d'être encore maître de ses moyens. Charles se fixa quelques instants dans la glace. Il ne se reconnaissait même plus. Le brun sursauta en entendant la porte s'ouvrir. Le cœur battant à vive allure, il soupira de soulagement en remarquant Matteo. Doucement, l'italien ferma la porte derrière lui, à clefs, et s'adossa à celle-ci, en souriant à son amant.

Matteo et Charles ne se prenaient pas la tête. Ils vivaient au jour le jour, cachés, mais ils étaient heureux lorsqu'ils étaient ensemble. Le blond était la source de vitamine du pilote quand il peinait à garder la forme. Ce qui arrivait souvent ces derniers temps, mais ce n'était pas étonnant. Il se mettait une pression monstre sur les épaules par rapport à la saison approchant, et cela lui pesait. En plus de tous les secrets qu'il contenait en lui...

- Tu m'as vraiment fait peur.

- Ce n'était pas mon but, j'étais juste venu voir comment tu allais, comme je t'ai vu partir vers ici.

- Ça va, ça va.

Matteo sourit longuement avant de, sans prévenir, venir capturer les lèvres du brun qui soupira d'aise en venant accentuer ce baiser déjà si intense. Ils s'abandonnaient à cet échange quelques secondes durant alors que la chaleur augmentait dans cette petite salle de bain. Charles se sentait atrocement bien.

Un bruit sourd les ramena soudainement à la réalité. Quelqu'un tambourinait à la porte, et le pilote reconnut Hugo, un de leurs amis présent à la soirée, qu'il connaissait notamment depuis qu'il était gamin. 

- Bon je veux pisser s'il vous plaît ! S'impatienta-t-il en continuant de toquer à la porte.

Le brun, légèrement paniqué, fit signe au blond de ne pas faire un seul bruit, voulant gérer la situation.

- Va dans d'autres toilettes, juste.

- Nan je veux aller dans ceux-ci, puis ici c'est trop grand, flemme de chercher où sont les autres. Allez ouvre t'es pas à poil non plus, sauf si tu pech- oh putain nan ?! Chaaaarles, riait son ami qui devait être bien amoché.

𝐖𝐇𝐘 𝐀𝐌 𝐈 𝐋𝐎𝐕𝐈𝐍𝐆 𝐘𝐎𝐔 ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant