CHARLES SE RÉVEILLA doucement, le lendemain matin, grâce aux lueurs du soleil traversant ses rideaux, qu'il avait oublié de fermer la veille. Il se sentait en meilleure forme ce matin, prêt à faire de cette journée une belle journée. Le brun ne savait pas pourquoi son humeur avait tant changé en si peu d'heures, étant donné qu'hier ce n'était pas la même chose, mais il ne s'en plaignait pas. Les mains de Matteo s'étaient logées autour de lui, et, dans le peu de calme qui lui restait, il observa le blond dormir.
Le pilote était heureux d'être à ses côtés. Il se rendait compte qu'il avait pris la bonne décision en tentant de combattre ses peurs. Sans ça, il ne serait peut-être plus de ce monde aujourd'hui. Oui, c'était encore difficile d'assumer celui qu'il appréciait de plus en plus, mais après tout, ils pouvaient facilement se faire passer pour de simples amis si jamais Charles était trop effrayé. Avec douceur, il se rapprocha de l'italien afin d'éloigner ses mille et unes pensées, avant de déposer de légers baisers sur son visage. Il entendit alors un grognement avant d'observer Matteo ouvrir difficilement un œil.
- Bonjour.
- Bonjour. On va courir ? fit le monégasque en tirant le bras du jeune homme, encore endormi.
- Non...
- Allez s'il te plaît ! J'ai la flemme d'y aller tout seul, et faut que j'entretienne mon corps d'athlète.
- J'ai aucun cardio.
- C'est pas un soucis ça.
- Charles...
- Matteo.
Le blond ouvrit ses deux yeux après les avoir frotté, et il souffla en observant son brun qui le suppliait du regard. Il lui balança un coussin sur la figure avant de se redresser légèrement. Le pilote savait qu'il avait gagné. Charles se leva précipitamment pour fouiller dans son placard à la recherche de vêtements de sport à prêter à son blond afin qu'il puisse courir. Matteo riait en voyant le pilote très en forme malgré la situation délicate de la veille. Et il n'y avait pas à dire, il adorait le voir aussi débordant d'énergie, et joyeux.
Il avait compris qu'il ne voulait pas parler de ce qu'il s'était passé. Matteo était frustré, mais il ne préférait pas remuer le couteau dans la plaie. Il se contentera juste... d'être présent.
Manquant de motivation, l'italien mit une éternité à se changer, devant un Charles totalement impatient qui l'attendait pour courir. Il comptait l'emmener dans ses endroits préférés et bien évidemment, là où il y avait une vue imprenable sur Monaco.
Matteo sortit de l'appartement avant le brun pour le laisser fermer, et à peine sorti de l'immeuble, il démarra sa course, sous les râles du premier qui en avait déjà marre avant même d'avoir commencé. Honnêtement, pour Charles, ce n'était pas une grosse séance qu'il faisait. Sinon, il serait allé deux fois plus vite. Mais il trouvait cela important de partager son monde et donc son quotidien avec le blond, qui même s'il n'était pas ravi sur le moment, le sera sans nul doute après.
- La tortue elle va se dépêcher ?
- Je t'emmerde !
Le monégasque riait en faisant du sur-place pour attendre l'italien qui, comme par hasard, avait son lacet défait. Au bout de quarante minutes de course, là où Charles mettait normalement une petite trentaine de minutes, ils arrivèrent sur les hauteurs de Monaco. La vue sur la principauté était d'une beauté à couper le souffle, et, haletant, Matteo profita de la vue et ne voulut pas redescendre de sitôt.
- Je propose que TU redescendes, puis que tu prennes ta voiture pour venir me chercher ici, tenta-t-il, comme s'il pensait que ça allait marcher.
- T'es fou ? On n'abandonne pas ! Tu crois que quand je conduis et qu'au bout d'une quarantième tour je m'arrête parce que j'en peux plus ? Non, alors bouge-toi ! Il tapa dans ses mains pour l'encourager. Il l'aida finalement à se relever afin de retourner à son appartement. Et puis honnêtement, t'es pas aussi mauvais que tu prétendais être.
- Je te jure Charles, plus jamais tu ne me fais faire ça. Au pire on va à la salle, mais ça, plus jamais.
Le monégasque riait en continuant de courir, Matteo à ses trousses entrain de se battre pour tenir le rythme jusque l'appartement du brun. Ce sentiment de légèreté qu'il ressentait, et de bonheur lui faisait du bien, il oubliait tout ce qu'il se passait autour. Il n'y avait que lui, et son blond, qui agonisait durant tout le trajet retour jusqu'au domicile. D'ailleurs, ce dernier ne laissa pas le choix à Charles que d'être le premier à prendre une douche après cet effort surhumain. Il patienta alors quelques minutes, le temps que l'italien nettoie sa haine envers lui pour l'avoir fait courir autant.
Une demie heure plus tard, ils étaient tous les deux enlacés sur le sofa, ne sachant que faire du reste de leur journée. Après, ils n'étaient pas mécontents de ne rien faire si c'était pour rester ainsi, dans les bras l'un de l'autre. Le sentiment de plénitude était fort, ils se sentaient bien. Lointains étaient les moments où ils étaient en froid, mais pourtant, cela remontait à quelques jours, à peine.
- Tu restes, ce soir ? demanda innocemment le brun, priant pour que la réponse s'avère positive.
- Non, je dois retourner en Italie demain, comme, tu sais, je suis alternant... Faut que j'aille faire mes affaires, je pars très tôt.
Matteo avait été pris dans une école réputée de commerce à Monaco en alternance, et son travail était à Sanremo, une ville italienne à une quarantaine de kilomètres de la principauté. Charles eut la boule au ventre à l'idée de se retrouver seul, de nouveau, chez lui, et le blond l'avait bien compris. Pour essayer de le rassurer un maximum, il resserra son étreinte. Lui non plus n'était pas heureux de devoir partir pour rentrer à son appartement mais ils avaient leur vie professionnelle à gérer en dehors de tout le chaos que représente leur relation, alors il fallait qu'ils parviennent à tout gérer et quelques fois, ce n'était pas bien facile.
- Tu retournes à Maranello demain aussi, non ?
- Ouais, pour la présentation de la voiture après-demain, puis après on l'emmène en piste et je vais à Barcelone pour les tests. Je rentrerai pas avant le vingt-sept.
- Donc presque deux semaines...
Le monégasque hocha faiblement la tête. Cela devait faire des mois qu'il n'avait pas eu cette douloureuse sensation de quitter quelqu'un pour exercer sa passion. Tout était bien différent à présent.
- J'ai pas hâte à tout à l'heure.
- Moi non plus, avoua le brun. j'aime bien être ici.
- Moi aussi. Mais deux semaines tu verras, c'est pas si long, puis on va être occupé donc ça va passer encore plus vite.
- J'espère que tu as raison.
- J'ai toujours raison.
Le pilote rit doucement en se redressant afin de capter le regard de l'italien, qui l'observait déjà. Ce dernier vint embrasser délicatement le monégasque qui n'était pas encore pleinement habitué à ce contact. C'était tout nouveau pour lui et il avait l'impression de redécouvrir une relation comme si c'était la première fois qu'il embrassait quelqu'un.
Et lorsque, quelques heures plus tard, Matteo quitta l'appartement de Charles, ce dernier ressentit un immense vide. Le blond lui avait demandé de l'appeler au moindre problème, il avait promis de le faire... mais il ne le ferait pas. Parce que dès la porte refermée, le silence prit place dans l'appartement. Pas le silence apaisant de ces instants avec l'italien, non, le silence angoissant qui le prenait aux tripes sans qu'il ne le veuille réellement.
Il avait tenu quelques minces minutes avant de retomber dans ses sombres travers.
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hello, j'espère que vous allez bien, je poste plus tôt le chapitre car je suis prise toute la journée de demain, samedi, donc impossible de poster mais je ne voulais pas vous oublier <3
je voulais vous remercier d'être présents dans les commentaires de cette histoire, je la chéris tellement et j'ai hâte que vous lisiez les prochains chapitres !
-alcools
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𝐖𝐇𝐘 𝐀𝐌 𝐈 𝐋𝐎𝐕𝐈𝐍𝐆 𝐘𝐎𝐔 ?
Fanfictionwhy am i loving you vivons heureux, vivons cachés. mais la vérité, aussi douloureuse soit-elle, finit toujours par éclater. charles leclerc × boy may 2022