Chapitre 1. Départ.

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Paris, jeudi 2 janvier 2014.


Bonjour, le TGV numéro 4308 à destination de Montpellier est sur le point de rentrer en gare, merci de vous diriger vers la voie 6 en vous souhaitant un bon voyage.

Points de vue de Jeremy.

- Génial... Baptiste, je te jure que si Arnaud nous fait rater ce train, je ne sais pas ce que je lui fais. Dis-je en colère pendant que la CNSF répète son message dans une autre langue.
- Rappelle-le.
- Je ne fais que ça ! Il est sur messagerie cet abruti. Dis-je avec mon portable en main.

Je passe ma main dans mes cheveux noirs pour dégager ma mèche de cheveux à peine sur mon visage avant de rappeler Arnaud pour la 10e fois, mais ce fut un échec encore une fois... Mais qu'est-ce qui branle ce con.

- Putain. Dis-je en soufflant alors que le train rentre en gare.

- On va être bon pour prendre le prochain hein, on rentre à l'intérieur, j'ai super froid moi. S'exclama Baptiste en grelottant malgré sa veste.
- On ne peut pas rater ce train ! Fait chier merde, il a intérêt à avoir une bonne excuse.
- Hé, mais le voilà ! Dit-il en me montrant Arnaud du doigt qui court droit sur nous.
- Tu foutais quoi ? Bordel ! Dis-je en le fusillant du regard tout en s'entend mon cœur battre plus fort que d'habitude.
- Désolé, Margot ne voulait pas me lâcher. Dit-il essoufflé pendant que Baptiste et moi, on ramasse nos sacs sur le sol.
- Quoi, c'est juste pour ça qu'on a failli rater notre train ? À cause de ta putain de meuf. Dis-je pendant qu'on se dirige tous les trois vers la porte du train.
- Hé, ho, excuse moi de dire au revoir comme il se doit ma femme Jeremy. Répondit Arnaud une fois rentré à l'intérieur.
- Mais on s'en branle ! Quand je te donne, rendez à la gare à 9 h, tu fais ce qui faut pour arriver à l'heure merde.
- C'est bon hein, commence pas à t'énerver. Dit-il en balançant son sac dans les portes-bagages au-dessus de nos têtes avant de s'asseoir près de la fenêtre.
- Ça va, pas la peine de s'embrouiller les gars, il est arrivé à temps, Jeremy. S'exclama Baptiste avant de s'asseoir à côté d'Arnaud après avoir rangé son sac également.

Je mets à mon tour mon sac avec les autres et je ne dis plus rien en regrettant déjà d'avoir mal parlé à mon meilleur ami. Alors que je vois un autre problème devant mes yeux. Je m'abaisse pour chuchoter tout bas à Baptiste.

- C'est ma place, j'aimerais être à côté d'Arnaud.

Baptiste comprend directement et change de place pour s'asseoir en face de nous contre la fenêtre. Je m'assois calmement près de mon meilleur ami en étant à présent apaisé, mais avec une pointe d'angoisse et de gêne, comme à chaque fois que je suis proche de lui.

- Prêt pour terminer cette tournée du trio les mecs ? S'exclama Baptiste pour détendre l'atmosphère.
- Ouais, plus que deux mois et je n'aurais plus à supporter vos sales gueules tout le temps. Dis-je au 2e degré.
- Je suis certain que ça va te manquer de ne plus nous avoir près de toi, Jeremy. Répondit Baptiste sur de lui.
- Vous deux ? Me manquer ? Même pas ! Dis-je en rigolant en regardant Arnaud du coin de l'œil.

Arnaud ne répond pas et ne réagit pas à notre conversation, préférant regarder par la fenêtre le paysage qui défile. Je lance un regard à Baptiste en lui montrant Arnaud d'un signe de la tête pour qu'il m'aide.

- Tu râles, Arnaud ? Demanda Baptiste.
- Je n'apprécie pas beaucoup de me faire engueulé de bon matin, c'est tout.
- ...
- Je m'excuse, je n'aurais pas dû t'engueuler, je me suis laissé emporter et j'ai eu peur de rater ce train. Dis-je sérieusement en regardant mes mains sur mes cuisses.
- Ok.
- Je suis pardonné ou pas ? Demandais-je en tournant la tête vers lui avant de ravaler ma salive.
- Mais oui, c'est bon, Jerem.

Des sentiments mortels Où les histoires vivent. Découvrez maintenant