Des sentiments mortels

Chapitre 5. Dégonflé.

Points de vue de Jeremy.

Marseille, samedi 4 janvier 2014.

Il est tard dans la soirée, et Arnaud vient tout juste de rentrer dans ça chambre d'hôtel en étant alcoolisé, pendant que je reste dans le couloir avec Baptiste qui m'a rattrapé par le bras.

- Jerem, c'est une mauvaise idée de faire boire Arnaud comme ça, arrête.
- Nooon, c'est... Que comme ça que je peux le toucher.
- ...
- Je vais lui dire que j'laime et que je suis amoureux.
- Vous êtes bourré tous les deux Jerem, il ne te prendra pas au sérieux, si tu veux lui dire, il faut le faire sans alcool dans le sang.
- Si... Et j'vais lui faire l'amour.
- Je ne sais même pas pourquoi je te parle quand tu es comme ça. S'exclama Baptiste en soupirant.
- On va faire l'amour parce qu'il m'aime aussi.
- Je ne pense pas hein, tu ne vas pas le forcer Jerem.
- Non... Il m'aime hein ouais ? Dis-je en m'approchant de Baptiste et en le prenant dans mes bras.
- Sans te faire de la peine, ça m'étonnerait. Dit-il en me laissant faire.
- Tu mens... Vous m'entez tous ! On va être heureux ensemble. Dis-je en étant contre son épaule.
- Aller, je vais passer un petit moment avec vous. Dit-il en me repoussant doucement.
- Tu veux faire l'amour avec nous ? Hé, tu ne le touche pas ! Il est à moi.
- Tu dis n'importe quoi.
- Promets-moi que tu ne le toucheras pas, j'veux que personne ne le touche.
- Promis je ne le toucherai pas.
- C'est bien. Dis-je en étant contant.

Baptiste et moi rentrons dans la chambre d'Arnaud, on le découvre assis sur le lit avec un verre de vin à la main et dans l'autre main son téléphone.

- Baptiiiste !? S'exclama Arnaud embêté.
- Qu'est-ce qui a ? Répondit ce dernier en s'approchant.
- J'ai un problème avec mon téléphone regarde. Montra Arnaud à notre ami blondinet.
- Je ne vois pas de problème moi. S'exclama Baptiste.
- Mais si... Putain... Les lettres elle ce barre toutes.
- Tu veux que je fasse quoi ?
- Écrit pour moi un message à Margot, je n'y arrive pas... S'il te plaît.
- Je mets quoi ? Demanda Baptiste après avoir pris le téléphone d'Arnaud en mains.
- Tu mets que... Standing de fou et que... Je pense à elle... Et que je vais aller dormir... Et tu lui mets, je t'aime... Voilà... Tu te fais passer pour moi hein... Et tu fais pas de fautes.
- Ok. Répondit Baptiste en écrivant.
- Qu'il se démerde ! Baptiste, tu n'écris pas ça ! Dis-je avec une envie de balancer son téléphone par la fenêtre.
- Oh ta gueule hein ! S'exclama Arnaud.
- Grosse connasse !
- Hé, vous la fermez tous les deux maintenant. S'exclama Baptiste exaspéré.

J'avale d'une traite la boisson dans mon verre et je sors sur la terrasse, sur le balcon, je m'approche d'un petit muret ou je pose mes avant-bras et je regarde le vide et la ville de Marseille éclairée par des lumières artificielles, les voitures qui passent en klaxonnant parce que celle de devant ne va pas assez vite. Un petit vent glacial fait dresser les poils sur mes bras et me picote la peau. Je me perds dans le vide en laissant s'échapper plusieurs larmes de mes yeux en pensant que j'en et marre de souffrir.

- Jeremy tu rentre ! S'exclama Baptiste en me sortant de mes pensées en me rejoignant.
- ...
- C'est super dangereux. Dit-il pendant que je rentre à l'intérieur lentement.

Baptiste referme la porte-fenêtre et retourne près d'Arnaud pendant que je me ressers un verre de rosé.

- Bon, c'est bon comme ça le message ? Demanda Baptiste en montrant le téléphone à Arnaud.
- J'ai deux téléphones ?
- Hein ?
- Pourquoi j'ai deux téléphones ? Je n'ai pas besoin de deux téléphones.
- ...
- Je t'en donne un mon copain, cadeau.
- Tu vois double Arnaud, bon voilà, c'est envoyer. S'exclama Baptiste en reposant le portable pendant que je bois mon verre.
- T'es génial ! Comment tu as fait avec les lettres qui se barres ?
- Je leurs et demander de rester. S'exclama Baptiste en me faisant rire au éclat.
- Ah, je n'avais pas pensé à ça. Répondit Arnaud pensif.
- ...
- Câlin mon copain. S'exclama Arnaud toujours assis sur le lit en tendent les bras vers Baptiste.