Chapitre 21. Un bisou.

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Le lendemain, vendredi 8 février 2019.

Points de vue de Jérémy.

- Vous pouvez vous rhabiller monsieur Ferrari, je reviens.

Je remets mon jean sans rien dire avant de m'asseoir sur une chaise en face du bureau du médecin et remette mes baskets.

Comme souvent, depuis des années, je me rends à l'hôpital pour des examens avec l'idée que je suis malade et que je vais mourir. Le bout de mes doigts entre mes lèvres et contre mes dents, je m'arrache la peau autour de mes oncles étant nerveux en attendant le retour du médecin tout en étant remplis de doutes, stresse, d'angoisse, jusqu'à avoir mal à la gorge.

Le médecin revient en me faisant légèrement sursauter, il s'assoit derrière son bureau en me regardant.

- Vous n'avez rien du tout monsieur Ferrari, vous êtes en parfaite santé. S'exclama le médecin en me regardant.
- À bon ?
- Oui, pour la 5ème fois, votre prostate va très bien, c'est dans la tête que ça se passe, vous avez subit un traumatisme sexuelle ces dernières années ?
- Peut-être. Dis-je en pensant à Arnaud.
- Vous voulez m'en parler ?
- Non.
- D'accord, je vous conseille de parler avec un sexologue, il vous donnera peut-être des solutions.
- Ok, merci. Dis-je déçu qu'il ne peut pas m'aider.

Je me lève de ma chaise et pendant que je remets mon sweat, mon écharpe, et ma veste, le médecin se lève pour me raccompagner à la porte.

- Et ma prise de sang ? Dis-je en remontant la tirette de ma veste.
- Je vous téléphone demain pour vous donner les résultats, mais ne vous inquiéter pas, je suis persuadé que les résultats seront excellents, comme à chaque fois.
- Ok, merci.
- Au revoir. Dit-il en me serrant la main.
- Au revoir.

Je sors de l'hôpital à 17 heures, et je me mets en route pour retourner à Darksmile.

Quand je me gare près du bâtiment, je remarque la voiture d'Arnaud qui est là. Il me casse vraiment les couilles. Pensais-je en sortant de ma voiture. Je rentre et je marche jusqu'à mon bureau avec l'intention de m'énerver contre Arnaud et de lui dire de me foutre la paix. Mais quand je rentre dans mon bureau, je me calme directement en voyant qu'il est avec son fils.

- Salut Jerem ! S'exclama Arnaud en me souriant avec son fils assis sur ses cuisses.
- Bonjour. S'exclama le petit Albert.
- Bonjour. Répondais-je au gamin en me rendant derrière mon bureau.
- C'est Albert qui a voulu venir te voir.
- C'est pas vrai papa ! C'est toi qui as voulu venir. S'exclama la petite voix du gamin.
- La vérité sort de la bouche des enfants Arnaud. Dis-je amusé en essayant de ne pas le montrer tout en retirant ma veste et mon sweat en gardant mon écharpe autour de mon cou en m'asseyant.
- Oui bon, c'est vrai, c'est moi qui es voulu venir, tes malades ?
- Non pourquoi ? Dis-je en regardant Arnaud.
- Bah, en général, quand on a un petit pansement sur le bras, c'est qu'on t'a fait une prise de sang, non ?
- Ah, c'est juste une prise de sang de routine, et puis ça ne te regarde pas.
- Ok, Albert, tu vas donner ton dessin à Jérémy. S'exclama Arnaud à son fils.
- Oui.

Je regarde Albert venir jusqu'à moi pour me montrer son dessin, je prends la feuille de papier en mains et je regarde les détails du dessin avec le fils d'Arnaud à côté de moi qui attend sagement que je dise ce que j'en pense de son dessin. Forcément, je trouve ça moche, on dirait qu'il a voulu dessiné Guillaume Bats, mais je vais mentir à ce pauvre gamin et lui dire que son torchon est très beau.

- C'est magnifique Albert, mais c'est qui les gens ?
- Tu vois bien, ça, c'est toi, et ça, c'est mon papa et tu lui tien la main parce que vous êtes meilleur ami.
- D'accord, je vois, et autour de nous, c'est des fesses ?
- Mais non ! C'est des cœurs, tes bêtes ou quoi ?
- Hey Albert, on ne parle pas comme ça. Interviens Arnaud.
- Pardon.
- Ce n'est pas grave. Dis-je en rigolant légèrement.
- ...
- Avec moi, tu peux dire des gros mots, je m'en branle. Dis-je en regardant le gamin
- Trop bien !
- C'est toi ou papa qui a eux l'idée de me faire un dessin ? Dis-je à Albert.
- C'est papa.
- Je m'en doutais, Arnaud, si tu veux me faire un dessin fait le toi-même la prochaine fois, à la place de m'envoyer ton fils.
- Oui fait le toi-même papa !
- J'y penserai. Dit-il légèrement gêné.

Des sentiments mortels Où les histoires vivent. Découvrez maintenant