Chapitre 27. Desserre les fesses.

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51 jours plus tard...  Samedi 18 mai 2019, Bruxelles.

Points de vue d'Arnaud.


Jérémy et moi, avions, jusqu'à aujourd'hui garder une relation amicale très forte. Même si je frissonne par de simples contacts physiques venant de Jérémy, même si mon cœur bat très vite lorsqu'il s'approche trop près de moi, j'arrive à garder le contrôle sur mes sentiments, et à tenir une certaine distance entre nous deux. C'est très bien comme ça, je vois mon meilleur ami heureux, je le vois sourire, rire... Je ne peux pas tout gâcher en acceptant plus, car j'en suis certain, si on devient plus que des amis ça va mal finir, on va se déchirer, se détester, je ne veux pas de ça, on est bien comme ça, pourquoi changer...

J'ai assez donné dans ce genre de relation, je déteste l'amour, je me hais de ressentir tout ça pour Jérémy. Je n'assume pas en fait, je n'ose même pas m'imaginer en couple avec Jérémy, rien que le mot "couple" me fait flipper. Arnaud Tsamere en couple avec Jérémy Ferrari, Arnaud Tsamere en couple avec un homme... Ça sonne faux tous ça, le scandale que ça ferait, ma famille, le public... Ça ne peut pas arriver, et ça n'arrivera pas.

Je reprends mes esprits, dans ma belle robe. En regardant Jérémy s'agiter en répétant son texte, je me mets mon foulard jaune dans les cheveux, alors que le public se met en place dans la salle. Hé oui, c'est le grand jour, et on est tous excités, peut-être un peu trop pour Jérémy...

Le sketch se passa presque à la perfection, bien que Guillaume n'ai rien compris du sketch, ce qui nous fait de bon moment de rire et d'impro.

BOUM ! ...

- Bon, ben, on l'a reformé notre trio ! Dis-je entre mes deux amis et collègue avant que la scène ne plonge dans le noir sous les applaudissements du public Belge.

Dans ma loge, après qu'on m'ait aidé à retirer ma robe, je me retrouve en caleçon tous seul quand Jérémy rentre dans ma loge tout excité et nerveux, pas dans son costume de curé, mais dans son jean et dans son tee-shirt noir. Sans le voir venir, Jérémy me prend par le cou pour plaquer ses lèvres sur les miennes, malheureusement et heureusement, ce baiser ne durera pas longtemps et Jérémy s'éloigne de moi comme s'il avait fait une bêtise.

- Pardon, je ne voulais pas, je suis désolé. Dit-il pendant que dépose ma main sur mes lèvres brûlantes et envieuses de ravoir les lèvres de Jérémy.
- Ce n'est pas grave, t'inquiètes pas.
- Je dois y aller. Dit-il avant de quitter la loge pour reprendre son gala.

Je me regarde dans le miroir de la loge en sentant mes joues chauffées et mon cœur battre hyper fort jusqu'à me déstabiliser m'obligeant à m'asseoir.

Tout le reste de la soirée, nous ne sommes pas reparlé avec Jérémy, jusqu'au lendemain soir, dimanche 19 mai. Il est 23 heures quand je suis au téléphone avec Baptiste, on se raconte la soirée d'hier à Bruxelles, en se disant que c'était génial et qu'on a tout déchiré, avant que Baptiste ne change de conversation en me posant une question.

- À part ça, ça évolue toujours tes sentiments pour Jérémy ?
- Ah ça ! Oublie ce que je t'ai dit, c'était rien. Dis-je en marchant dans mon salon, avec mon portable contre mon oreille.
- Tu ne ressens rien ? S'exclama la voix de Baptiste au téléphone.
- Rien du tout. Dis-je en entendant que j'ai un double appel.
- Dommage, je vous aurais bien vu en couple moi !
- Hinhinhinhinhin, non, arrête, écoute, je vais te laisser, ok ?
- Ok, bonne fin de soirée boubou.
- Toi aussi, bisous. Dis-je avant de raccrocher.

Je regarde sur mon portable en voyant que Jérémy m'a appelé. Je souffle en m'asseyant sur mon canapé avant de le rappeler tout en pensant encore à se baiser et à ses lèvres.

- Arnaud ! Tes là ? S'exclama la douce voix de Jérémy au téléphone, qui me sort de mes pensées.
- Ah oui oui, je suis là, ça va ?
- Super.
- Tu m'appelles pour quelque chose ?
- Pardon encore pour hier.
- Hier ?
- Bah oui, le baiser.
- Ah ça ! T'inquiètes, je n'y pense déjà plus tu vois.
- Tu as de la chance, je n'arrête pas d'y penser moi.
- Ça va passer, tu m'as embrassé parce que tu étais plein d'adrénaline, le stresses, la joie et tout.
- Oui.
- Bref, arrête d'y penser, c'est déjà oublié pour moi.
- Ok, temps mieux, j'avais peur qu'il y ait un malaise, et que tu veuilles mettre de la distance entre nous à cause de ça.
- Non, t'inquiètes.
- Je peux venir du coup ?
- Bah non, j'allais aller me coucher, je suis claqué, désolé.
- Ce n'est pas grave, on passe du temps ensemble demain soir alors ?
- Mh, ok.
- Cool, je te laisse dormir, bonne nuit.
- Bonne nuit Jerem. Dis-je avant de raccrocher.

Des sentiments mortels Où les histoires vivent. Découvrez maintenant