Chapitre 11. incompréhension.

139 8 74
                                    


Samedi 1er février 2014. Dans un train en direction de Dijon. 18 h 08.

Points de vue d'Arnaud.


Mon front contre la vitre froide me fit du bien, les yeux fermés, je sentis le regard de Jeremy sur moi, et même ça, ça me donne chaud. Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter une situation pareille. Pensais-je avant de tourner la tête vers Jeremy. Il me fit un léger sourire gêné.

- Tu ne me fais plus la gueule ? Demandais-je en le regardant.
- Je ne t'ai jamais fait la gueule Arnaud.
- ...
- C'est juste que t'as phrase ça m'a blessé, c'est si horrible que ça quand je te touche ? Ça te dégoûte ?
- Absolument pas ! Ça ne me dégoûte pas.
- Tu m'as dit : arrête de me toucher, c'est horrible. Pour moi, c'est très clair Arnaud, mais laisse tomber, je n'ai pas envie de me prendre la tête.
- ...

Qu'est-ce que je peux dire, il en est hors de question que je lui dise que quand il me touche, ça me brûle, ça me chauffe, ça m'excite, et je dois me retenir pour ne pas le toucher à mon tour, c'est ça qui est horrible, c'est horriblement plaisant en fait, mais il en est hors de question que je lui dise ça. Il faut que cette tension parte.

Je mets ma veste sur ma tête et j'essaie de dormir, sans résultat.

J'ai passé presque 3 heures de trajet caché sous ma veste à réfléchir en essayant de dormir.

Je rentre dans ma chambre d'hôtel. En refermant ma porte, je regarde l'heure sur ma montre qui affiche 20 h 49. Ma veste posée sur le lit et ma valise sur le sol, je me laisse tomber sur le lit en étant sur le dos, avant de rentrer mes mains dans mes cheveux. Je reste allongé en repensant à cette journée, une journée qui ressemblait à une journée de canicule au mois d'août, alors qu'on est le premier février. Alors que j'étais dans mes rêveries, mon portable ce mis à sonner, je le prends et je décroche en voyant que c'est ma femme.

- Oui ?!
- Tu as bu ?
- Non, je n'ai rien bu ! Tu m'appelles juste pour ça ?
- Non, je voulais entendre ta voix, et savoir comment était ta journée ?
- Très bien.
- Tes interviens de cette après-midi ?
- Très bien.
- Tu es à l'hôtel ?
- Oui de Dijon.
- Arrête d'être froid comme ça, je n'aime pas, écoute, je m'excuse pour ce midi.
- Non, laisse, c'est à moi de m'excuser, je bois un peu de trop avec Jeremy, je vais faire un effort, et après la tournée, je prends mes distances avec lui, promis.
- Je ne te demande pas de faire ça, fait ce que tu veux, je n'ai pas à t'interdire quoi que ce soit.
- Merci.
- Tu me manques mon cœur.
- Moi aussi, j'ai pensé à toi toute la journée.
- Tu as pensé à moi comment ?
- À toi tous simplement, dans mes bras, à ton parfum, tes cheveux, ta bouche sur moi, tes yeux, ton cou, tes seins, tes fesses, tes cuisses, tout ce que j'aime.
- ...
- Tu rougis ?
- Hmmm.
- Tu fais quoi ?
- À ton avis ? Devine où j'ai ma main ?
- Ah... Heu... Entre tes cuisses ? Dis-je en souriant et en rougissant.
- Gagné, je caresse mes doigts sur mon clitoris et sur mes lèvres, avant de rentrer deux de mes doigts à l'intérieur, hmmmm. Dit-elle en gémissant au téléphone.
- Hmmm. Gémis-je en l'écoutant au téléphone en descendant une main sur mon jean.

Je l'entends gémir de plaisir au téléphone pendant que je caresse fermement mon entrejambe par-dessus mon jean en sentant mon pénis durcir, quand on vient frapper à la porte de ma chambre, pourvu que ce ne soit pas Jeremy, normalement ce n'est pas lui, il rentre sans frapper lui.

- Attends, je reviens. Dis-je au téléphone avant de le poser sur le lit et de me lever pour m'approcher de la porte.
- Quoi ?! Dis-je en m'adressant à la personne derrière la porte.
- Tu viens dîner.
- Non, je suis occupé. Dis-je en reconnaissant la voix de Baptiste.
- Je vais manger tous seul alors ?
- Mange avec Jerem.
- Il m'a envoyé chier.
- Mange seul alors, moi, j'ai envie d'être tranquille.
- Ok sympa...

Des sentiments mortels Où les histoires vivent. Découvrez maintenant