Chapitre 7

1.4K 59 32
                                    

Où sommes-nous ? La chaleur est insupportable, et pourtant, je ne porte pas grand chose sur moi. C'est Ramirez qui s'occupe de moi, Rojas a l'air occupé. On est loin du gars que je trouvais sexy la première fois que je l'ai vu, je ne vois qu'un brut, un tueur. Aujourd'hui, je me demande qu'une chose : comment va-t-il mourir ? Par moi, je l'espère. Le sol me fait mal aux pieds. Je n'ai pas de chaussures et ils en ont tous rien à foutre.

Ramirez m'oblige à monter dans la jeep noir qui semble nous attendre sur la piste d'atterrissage. Sur la route, j'essaye d'apercevoir des panneaux pour savoir où je suis. Nous avons passé toute la nuit dans l'avion, je n'ai pas d'heure exacte mais surement plus de dix heures. Il m'a emmené au bout du monde. Nous passons que sur des petites routes qui sont à peine bétonnées. J'ai l'impression que nous sommes en fin d'après-midi, alors que nous étions en pleine nuit alors que nous étions encore en Allemagne. M'a-t-on emmené en Amérique ?

Soudain, la voiture ralentit. Ramirez baisse sa fenêtre et des hommes inspectent l'intérieur. Ils sont armés jusqu'aux dents. Quand ils aperçoivent Rojas, ils font signe de circuler et nous passons le portail d'une grande villa. Des hommes grouillent de partout avec des armes, je me sens oppressé. Jamais, je ne réussirais à m'enfuir. La voiture s'immobile, on nous ouvre les portes.

Rojas se tourne vers moi pour la première fois depuis l'avion. Debout hors de la voiture, il me tend la main pour descendre. Qu'il aille au diable ! Je préfère tomber que lui tenir la main ! Mes deux mains sont liées, donc c'est compliqué. Je descends seule.

- Très bien, grogne-t-il. Bienvenidos a Guatemala, Danaé.

Danaé... Je hais mon prénom dans sa bouche. Je suis au Guatemala ! Pourquoi ne sommes-nous pas allés en Espagne, chez lui ? Avait-il peur que Valentino se pointe chez lui ? J'étais sûrement plus facile à trouver en Espagne. Rojas explose de rire en me regardant, je suppose que je dois avoir une affreuse mine. Je le hais. Je crache à ses pieds ! Ça, il a l'air de moins apprécier. Il attrape ma mâchoire, je risque d'avoir la trace de ses doigts pendant des jours.

- Il va falloir être un peu plus respectueuse. Disons que tu ne sais pas encore qui je suis alors tu es pardonnée.

- Et la prochaine fois ?

- Il ne faudra pas t'étonner si j'autorise tous mes hommes à te baiser.

- Fils de pute !

Il resserre sa main sur mon visage. Puis après avoir pris un moment pour m'observer, il me lâche et m'abandonne près de la voiture. Je ne sais pas ce que je dois faire, le suivre ou attendre qu'on m'indique un truc. Ramirez a aussi disparu, je tente de capter le regard de quelqu'un et un gars finit par réagir. Il s'adresse à ses collègues, si on peut appeler ça des collèges.

- ¿Qué hago con ella?

- Llévala a la habitación de Rojas, répond un de ses collègues.

Pourquoi dois-je aller dans la chambre de Rojas ? Je veux juste qu'il m'enferme dans une cellule, que je sois seule et que je puisse rester en paix quelques minutes. Ou tuez-moi cela sera plus simple ! L'homme m'empoigne le bras et me fait entrer dans la maison. Cette maison est parfaitement entretenue. Elle est spacieuse, presque familiale si je ne la savais pas habité par un mercenaire qui veut ma peau. Nous montons à l'étage et la chambre où nous entrons n'est pas si grande que je l'aurais imaginée. Il y a simplement l'essentiel, c'est-à-dire un lit, deux meubles, et  un accès à une salle de bain. Est-ce vraiment sa chambre ? Je suis contrainte à m'asseoir par terre près d'un meuble, et on m'attache les mains à la poignée du meuble. Autant dire que ce n'est pas très agréable. L'homme s'en va, il ne verrouille même pas la porte. Il aurait dû.

Une balle pour toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant